Pour le sociologue Gérard Bouchard, le projet de loi a deux effets néfastes sur la société québécoise. D’abord, il solidarise les minorités culturelles contre la majorité, et il nuit à l’image du Québec à l’étranger. « Ce débat, qui devait unir les Québécois, comme l’a répété Mme Marois, a inscrit une division profonde », disait-il jeudi en marge d’un colloque sur le dialogue interculturel à Montréal.
Alors que dans la plupart des pays du monde, les communautés culturelles compétitionnent pour obtenir des faveurs de la majorité, celles du Québec sont en train de s’allier contre le projet de charte déposé par Québec, dit-il. « C’est une fracture qui va être très longue à réparer, dit-il. Et cela défait le travail minutieux, éclairé, patient et méritoire d’un paquet de Québécois qui ont travaillé à intégrer la diversité au Québec depuis des décennies. Quand je pense à cela, ça me donne envie de pleurer », a-t-il dit. Quant au philosophe Charles Taylor, qui a coprésidé avec M. Bouchard en 2007 la Commission de consultation sur les pratiques d’accommodements raisonnables, il a qualifié de « catastrophique » le projet de loi dans son ensemble.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé