Penser le Québec
L'hiver de force
Sur le retournement des élites québécoises
Le Québec stagne. Il est replié. Il gèle et n’a plus de rêve. Au lieu de s’occuper de lui-même, de s’offrir un printemps avant l’heure, il reste dans sa petite cuisine et laisse son élite se retourner contre lui. Il se laisse affoler par les revenants de toutes sortes et les fantômes du passé. La liberté collective disparaît parce que les Québécois, abandonnés par les leurs, ont maintenant besoin des autres, comme s’ils n’étaient plus rien par eux-mêmes. Cela est d’autant plus triste que l’hiver, s’il n’était pas forcé mais choisi, pourrait mener au pays. L’hiver, on se rappellera Gilles Vigneault, pourrait être une si belle saison.