Quand les politiciens ont des mauvaises nouvelles à annoncer ou des choses qu’ils cherchent soit à dissimuler, soit sur lesquelles ils ne veulent pas attirer l’attention, ils attendent le vendredi soir pour le faire, et émettent le communiqué qu’ils sont obligés de diffuser en comptant que les salles de nouvelles seront désertes dans les médias et que leur message passera inaperçu.
Évidemment, depuis le temps que cette pratique s’est répandue, les journalistes qui couvrent la scène politique sont plus vigilants, et le truc a perdu de son efficacité, sauf à la veille d’un congé quelconque. Et plus le congé est long, plus le truc a des chances de fonctionner.
Si l’on peut parfaitement comprendre l’intérêt des politiciens à agir de la sorte, on n’est pas naturellement porté à penser que d’autres milieux pourraient être tentés de recourir au même stratagème, et encore moins lorsqu’il s’agit du communiqué d’un holding surtout constitué de services financiers, sur ses résultats trimestriels.
Et pourtant, c’est justement ce qui s’est passé vendredi dernier. C’est en effet en fin d’après-midi ce jour-là que Power Corporation a émis son communiqué annonçant ses résultats du troisième trimestre. Rappelons que Power est propriétaire de Gesca, qui est propriétaire de La Presse, et que Power est donc très bien placée pour connaître tous les trucs utilisés par les politiciens. De là à s’en servir, il n’y avait qu’un pas, et l’on voit maintenant qu’il a été franchi.
Or, contrairement à d’autres très grosses entreprises du même secteur telles que la Financière Sun Life ou la Financière Manuvie qui ont toutes deux déclaré, en milieu de semaine, dans les tout premiers jours de novembre, l’une après la clôture des marchés et l’autre en début d’après-midi, des pertes importantes (572 millions $ dans un cas et 1 277 millions $ dans l’autre), Power nous annonce que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, et qu’elle a réalisé des profits de 942 millions $ au cours de la même période.
À croire que ces trois entreprises n’opèrent pas sur la même planète ! Pourtant, tous les assureurs vie sont très sensibles à l’évolution du marché des actions, comme j’ai moi-même eu l’occasion de m’en rendre compte lorsque j’étais vice-président du Groupe La Laurentienne et de la Laurentienne Mutuelle d’assurance dans les années 1980. Et les marchés boursiers ont vécu l’enfer au cours du troisième trimestre cette année.
Bien sûr, Power Corporation. n’opère pas que dans les services financiers. Il y a ces fameux placements dans Pargesa et les Fonds Sagard, mais même s’ils devaient produire de bons rendements, ils n’échappent pas aux réalités du marché et de la gravité, comme voudraient nous le faire croire les résultats de Power Corporation.
***
On est donc devant une entreprise à la structure financière très complexe qui ne fait pas tous les efforts nécessaires pour que sa situation financière soit très transparente. En effet, plus la structure est complexe plus la transparence est une nécessité.
Et là, vous me direz, « Qu’est-ce qu’on peut bien en avoir à foutre ? On n’est pas des actionnaires de Power ». Non, c’est certainement vrai pour la plupart d’entre vous, vous n’êtes pas « directement » des actionnaires de Power, mais vous l’êtes tous « indirectement », par le truchement de la Caisse de dépôt et de placement du Québec qui détient certainement des actions de Power, et fort probablement un très gros paquet, comme elle détient sans doute aussi des titres d’autres entreprises du groupe Power, cotées en bourse ou non, avec qui il entretient des liens étroits.
La transparence de la situation financière de Power Corporation et de ses filiales vous concerne donc tous car, selon la quantité de titres de ces entreprises que la CDPQ détient, la sécurité de votre retraite pourrait en être plus ou moins affectée.
Et vu les 40 milliards $ perdus par la Caisse en 2008, vu le passage aussi soudain que mystérieux de son ancien président Henri-Paul Rousseau au service de Power Corporation dans les mois qui ont suivi, et vu aussi les liens que le président actuel de la Caisse, Michael Sabia, entretenait déjà avant d’entrer à la Caisse, et entretient encore, avec « l’empire » Desmarais, tous les Québécois apprécieraient sans doute être rassurés que les rapports entre la Caisse et Power Corporation ne soulèvent aucune question d’éthique, et qu’il n’y a aucun lien de dépendance entre toutes ces personnes.
Or ce sont des assurances qui, à l’heure actuelle, nous font cruellement défaut.
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Évidemment, si les méthodes de « l’empire » étaient reconnues pour répondre aux critères de transparence les plus exigeants, nous n’aurions pas d’inquiétude, mais que ce soit dans les dossiers d’Hydro-Québec, des Lucides, du gaz de schiste, d’Anticosti, du Plan Nord, de l’Accord économique et commercial global Canada/Union Européenne (AÉCGC/UE), de la construction du CHUM, nous découvrons que l’empire avance toujours masqué, en manipulant des pions qui lui sont acquis.
Ces pions sont soit des personnes physiques telles que Nicolas Sarkozy, Jean Charest, Maurice Strong, Thierry Vandal, Lucien Bouchard, Pierre-Marc Johnson, Henri-Paul Rousseau, Loïk Le Floch-Prigent, Me Albert Windgen, etc., soit des personnes morales comme Total, GDF-Suez, Veolia, Dalkia, etc., et avec ce que nous avons découvert sur les activités de « l’empire » depuis bientôt deux ans, cette liste n’a pas la prétention d’être exhaustive, tant s’en faut !
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Pour ce qui est de l’AÉCGC/UE, je relevais récemment dans mon article intitulé « Le Plan Nord et l’Accord de libre-échange Canada-Europe sont taillés sur mesure pour servir les intérêts de Power » la possibilité que le Québec puisse perdre le contrôle sur ses richesses naturelles, et le président du syndicat des technologues d’Hydro-Québec, Réjean Porlier, est même allé plus loin ces jours derniers en soulignant que nos services publics étaient également menacés par cette entente, l’union Européenne ayant insisté pour qu’ils soient inclus dans celle-ci.
Et il y a quelques jours, ici même sur la tribune libre de Vigile, Louis Aubin nous fournissait une autre preuve du conflit d’intérêt dans lequel se trouve Pierre-Marc Johnson, le négociateur « canadien » de l’AÉCGC/UE. En effet, Pierre-Marc Johnson est membre du Comité de Prospective de l’Institut Veolia Environnement.
Or cet institut est rattaché à Veolia Environnement dans laquelle une filiale de Power, Putnam Investments, détient un peu moins de 5 % du capital, avant d’en avoir détenu un peu plus. Pour ceux d’entre vous qui seraient curieux de savoir pourquoi Putnam a réduit à un moment donné sa participation sous le seuil des 5 % (4,94 %), je préciserai que si vous détenez plus de 5 % du capital d’une entreprise cotée en bourse, vous avez des obligations de divulgation qui n’existent pas en bas de ce seuil. Il y en a qui aiment fonctionner sous le radar.
L’information aimablement fournie par Louis Aubin m’a d’ailleurs permis de valider une affirmation que j’avais faite sur la base d’une fausse information sur Dalkia, une filiale de Veolia Environnement en mars dernier, dans un article sur l’attribution du contrat de la construction du CHUM en PPP à Dalkia.
Effectivement Power était « dans le portrait », via la participation de Putnam au capital de Veolia (à moins de 5 %, catégorie des « investisseurs institutionnels » appelés familièrement « zinzins » dans le jargon financier), qui détient elle-même 66 % du capital de Dalkia.
Cela dit, en fouillant un peu on se rend compte à quel point Veolia Environnement et Suez Environnement (filiale de GDF Suez dans laquelle Power est un actionnaire important via Pargesa) sont inter-reliées, au point de tenir des activités communes pour leurs actionnaires et de partager sur le même site des informations sur la composition de leurs conseils d’administration respectifs et le montant des jetons de présence qui leur sont versés.
Et quand on sait que « l’empire » est un actionnaire stratégique, on comprend qu’il est constamment à la recherche « de contrôle OU d’influence majeure », comme il l’admet lui-même sur le site de Pargesa, et qu’il va mettre à la disposition des entreprises dans lesquelles il a investi tout son savoir-faire et son réseau de relations et d’influence pour faciliter l’atteinte de leurs objectifs, étant entendu qu’il en sera l’un des principaux bénéficiaires.
Le processus de sélection de Dalkia comme gestionnaire du PPP du CHUM est donc complètement entaché de partialité et justifierait à lui seul la tenue d’une commission d’enquête.
Mais le meilleur, lorsque vous regardez qui détient le capital de Veolia, c’est de découvrir que, outre Power via Putnam, le Groupe Industriel Marcel Dassault en détient 5,9 %, et Groupama, un groupe d’assurances français, en détient 5,7 %.
Or si vous consultez le site de Power Corporation, vous constaterez qu’on y retrouve Laurent Dassault, vice-président du Groupe Industriel Marcel Dassault SA, sur son conseil d’administration.
Et pour Groupama, je vous le donne en mille. L’actuel actuel premier vice-président et chef des placements de la CPDQ, Roland Lescure, était, avant d’occuper ses fonctions actuelles, directeur général adjoint et directeur des gestions auprès de l’une des plus grandes sociétés de gestion d’actifs de France, Groupama Asset Management (notez au passage le snobisme des Français qui utilisent l’anglais pour faire « in », comme on dit à Paris), une filiale de Groupama.
Les rapports et les liens de toutes les personnes physiques et morales ci-haut mentionnées ne sont évidemment pas étrangères à la nomination de Roland Lescure à la Caisse de dépôt et placement du Québec, et soulèvent beaucoup de questions, autant quant à l’indépendance de Lescure dans ses fonctions à la Caisse qu’à celle de la Caisse dans son mandat.
Là encore, il y aurait matière à commission d’enquête. Soit que le gouvernement Charest est au courant, et il y a alors lieu de se demander pourquoi il consent à ce que des intérêts privés s’ingèrent dans le fonctionnement de la Caisse (et au bénéfice de qui), soit il n’est pas au courant, et il faut le fustiger pour son incurie.
En attendant, une chose est certaine. Le loup est dans la bergerie et les Québécois sont en train de se faire tondre, et peut-être même égorger, comme des moutons. Quand vous réaliserez que votre régime de retraite est à sec, il sera trop tard pour vous plaindre. C’est maintenant qu’il faut agir.
Le « modus operandi » des spoliateurs (6)
Une opacité financière à faire craindre le pire
La Caisse de dépôt est-elle contrôlée par « l’empire » ?
Chronique de Richard Le Hir
Richard Le Hir673 articles
Avocat et conseiller en gestion, ministre délégué à la Restructuration dans le cabinet Parizeau (1994-95)
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9 commentaires
@ Richard Le Hir Répondre
17 novembre 2011Monsieur,
1. Si le ton de votre premier message n'avait pas été suffisant et blessant, je ne me serais pas senti obligé de vous rendre la monnaie de votre pièce.
2. Quant à vos allusions sur mes occupations antérieures, sachez que j'ai toujours fait la distinction chez les capitalistes entre les bâtisseurs et les écumeurs. Autant j'ai du respect pour les premiers, autant je n'en ai pas pour les seconds. Il se trouve qu'au moment où j'étais à l'Association des manufacturiers (1989-1994), son membership était composé en très grande partie des premiers, et je ne ressentais aucun malaise à les représenter.
Je ne suis pas en mesure de faire de commentaires sur son membership actuel vu que je ne fréquente plus ce milieu.
3. Quant à mon association avec VisualMED, si vous aviez fait un tant soit peu de recherches avant de balancer des sottises, vous auriez appris que j'ai du poursuivre cette entreprise qui n'a pas honoré ses engagements contractuels avec moi, et que le jugement que j'ai obtenu contre elle en Cour d'appel en 2007 n'a pu être exécuté, celle-ci s'étant défilée. L'association que vous faites entre les visées de cette entreprise et moi est donc dénuée de tout fondement et revêt même un caractère diffamatoire dans les circonstances.
4. Avant de chercher à discréditer ceux qui ont le grand malheur de ne pas prendre systématiquement vos opinions pour parole d'Évangile, vous auriez avantage à consulter un avocat pour mieux connaître les limites de votre liberté de parole. Ça vous éviterait des inconvénients futurs.
À bon entendeur, salut !
Richard
Archives de Vigile Répondre
17 novembre 2011Ivanhoe n'est pas foutu d'avoir un boss qui parle français mais ils ont le culot de publier leur rapport annuel en version...chinoise!! EN CHINOIS!
http://www.ivanhoecambridge.com/fr-CA/quinoussommes/performance/rapportactivites/index.aspx
Archives de Vigile Répondre
17 novembre 2011Monsieur Le Hir,
On ne peut qu'être d'accord avec la constatation qui suit et qui va dans le sens de ce que vous dites:
"Through its own actions, the ruling class is demonstrating to millions of people that the state is not a neutral arbiter. It is their state, staffed by their political representatives. The interests and needs of the majority of the population have absolutely no effect on the course of government policy."
http://www.wsws.org/articles/2011/nov2011/pers-n17.shtml
Archives de Vigile Répondre
17 novembre 2011Mais que faire ? Que faire ?
Et ce n'est pas le politique qui y changera quelque chose. La preuve est faite. La plupart sont des poltrons, des félons et des renégats.
Et pourtant des conditions gagnantes sont réunies depuis des mois.
Quelle misère !
Archives de Vigile Répondre
16 novembre 2011Tout ça parce que le Canada n'a jamais prétendu permettre la sécession d'une province. Les référendums n'étant que leurre agité sous la surveillance fédérale, ont été bloqués pour démoraliser cette "nation" récalcitrante. Après le dernier coup assené en 1995, le peuple laissé sans leaders a cessé de croire au Père Noël et laisse les pantins s'agiter sous différents masques. La trame du français s'étiole au gré des coups de crocs du conquérant. On s'habitue à s'éloigner de nos semblables et on ne se reconnaît même plus parmi les assimilés collaborateurs. Même d'anciens ministres brûlés sur les grands médias s'agitent en vain, sans pouvoir de persuasion. Ça se fait sans douleur si on se tient à l'aréna, ou sur les Plaines au son des Beatles. Hi Ha!
@ Richard Le Hir Répondre
16 novembre 2011Réponse @ Marie Mance Vallée
Mme vallée,
Vous avez tout compris. Il y a quelques semaines, je suggérais dans un autre article qu'un scandale peut en cacher un autre
http://www.vigile.net/Anticosti-les-relents-nauseabonds.
Nous sommes devant une autre manifestation du même phénomène. Cette fois-ci, ce qui doit être caché, c'est la liquidation en douce du patrimoine immobilier de la Caisse au bénéfice des "p'tits zamis" pour masquer les pertes boursières de la Caisse.
Ils sont en train de nous avoir. C'est d'autant plus facile que nous nous laissons faire, comme les moutons que nous sommes. St-Jean-baptiste serait fier de nous.
Richard Le Hir
Archives de Vigile Répondre
16 novembre 2011Et si l'affaire des unilingues anglais à la CDPQ n'était qu'une mise en scène pour cacher encore pire... i.e. les manigances financières des uns et des autres Desmarais et Charest. Sans oublier la petite punition de devoir apprendre le français et à nos frais sans doute. Et en plus l'un aura une promotion. Mais qu'est-ce que c'est ça ?
Jean Charest a réagi bien trop rapidement, vous ne croyez pas ? Il n'a pas l'habitude d'être aussi rapide dans ses décisions. J'ai même été surprise de sa rapidité à réagir.
Et le ramage que fait l'OLFQ au sujet de l'affichage, organisme qui dormait depuis des années, serait-il aussi une mise en scène pour occuper les Québécois à ce qu'ils ont de plus précieux, leur langue ?
Toute cette affaire ressemble à une arnaque bien calculée et planifiée.
Leurs conseillers en communication sont des as.
Jean-Claude Pomerleau Répondre
16 novembre 2011Vidé la Caisse de son expertise, pour y planter des pions utiles aux réseaux d'affairistes, une commande de Jean Charest:
(...)
Vider la Caisse de son expertise. La sous-performance de la Caisse (principalement due aux pertes sur le papier commercial), va servir de prétexte pour réduire l’équipe de gestion. Un mémo, enjoignait le remplaçant de Richard Guay (donc, Sabia), d’éliminer 8 hauts dirigeants. Quand ce document a été coulé aux médias par une source anonyme. Madame la sacoche est venue dire qu’il s’agissait d’un "canular". Elle a menti. Ce mémo s’est avéré exact en tout point :
"Un dirigeant de la Caisse, resté anonyme, y montrait du doigt huit vice-présidents qu’il faudrait limoger ou déplacer. Un an plus tard, ces huit dirigeants ne sont plus employés de la Caisse, ou sont en congé de maladie d’une durée indéterminée".
http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/quebec/200912/10/01-929644-caisse-de-depot-le-canular-etait-dans-le-mille.php
....
JCPomerleau
Jean-Claude Pomerleau Répondre
16 novembre 2011Infos complémentaires:
CDPQ
Le démembrement en trois temps
(...)
Cette manœuvre du démembrement aurait commencé avec H. P. Rousseau, se serait poursuivi avec Richard Guay (s’il n’avait pas été éjecté) et se poursuit maintenant avec Michael Sabia. Tous les trois en lien avec Paul Desmarais.
Henri Paul Rousseau : Dès son arrivée a démantelé le réseau international très performant que la Caisse avait mis des décennies à bâtir. Sauf le réseau en Chine, à la demande express de Paul Desmarais (Rapporté dans le livre : La Caisse dans tous ses états). Il a aussi tenté de convaincre M. P.-K. Péladeau de céder Vidéotron à Roger ; une manœuvre qui aurait servi les intérêts de... Gesca-La Presse. Avant de quitter et de passer chez son véritable patron, Power Corp., il aurait fortement recommandé son « dauphin » Richard Guay à la direction. Histoire de garder un lien privilégié entre la Caisse et mononcle Paul.
Richard Guay fut imposé par le bureau de Charest, contre l’avis du C.A. de la Caisse qui en souhaitait un autre. Avec raison, il était le gestionnaire de risque qui a mené au désastre du papier commercial. Pour le faire taire durant l’élection, on lui a mis un papier de médecin dans la bouche... et ensuite un million dans les poches comme prime de départ. Il ne sera pas le seul administrateur à finir avec un papier de médecin dans la bouche et une forte prime de départ. Le silence a un prix !
Michael Sabia : Lui est arrivé avec un ordre du jour qui venait directement de Charest. Sa première rencontre avec le Québec Inc. (ou faudrait-il dire le Québec Sinks ?) a eu lieu dans les bureaux de Power Corp. Elle devait demeurer secrète mais fut révélée par la vigilance d’un journaliste de Québecor média. Le message était clair : Le Québec Inc. se limite pour lui au pré-carré de mononcle Paul.
Quel plan Paul Desmarais poursuit-il ? M. Pierre Dubuc a publié le meilleur texte sur la Caisse selon M. Parizeau. Je conclus sur cet extrait :
« Constatant les liens serrés entre la Caisse et Power Corporation – où a été repêché Henri-Paul Rousseau – Mario Pelletier se demande « s’il n’y a pas là un prélude à un éventuel démantèlement, au profit du secteur privé, et notamment des filiales tentaculaires de la Financière Power » car « il n’y a plus d’obstacle à ce que les fonds de retraite de la collectivité québécoise aboutissent entre les mains des gestionnaires de puissants intérêts privés ».
http://www.vigile.net/Le-demembrement-en-trois-temps
....
JCPomerleau