Allez comprendre! Comment se fait-il qu’un gouvernement minoritaire disposant d’un momentum favorable susceptible de lui procurer la majorité tant désirée laisse passer le train ?
Pauline Marois recule selon son habitude, quand ça devient trop chaud. La peur de faire peur, une maladie bien péquiste… Elle parie que dans six mois ou un an, le PQ sera en meilleure position. Comme le disait jadis René Lévesque, le train ne repasse jamais deux fois.
Regardons les faits. D’un sondage à l’autre, la cote du gouvernement Marois prend du mieux. Certes, le taux de satisfaction n’est pas terrible, mais cela est dû pour une bonne part au fait que, minoritaires, les péquistes n’arrivent pas à gouverner vraiment, c’est-à-dire à imposer leur agenda. Ils s’agitent, pérorent, reculent, changent d’idée, se contredisent ou se dédisent.
Nommez-moi une seule grande législation digne de passer à l’histoire qu’on pourrait accoler à ce gouvernement ? L’école passerelle est toujours là, les immigrés continuent de s’angliciser, les redevances minières sont toujours aussi ridicules, le français n’en finit plus de perdre des plumes, la mise en valeur de l’énergie québécoise, à commencer par le pétrole et le gaz, s’enlise dans les sables mouvants du bitume albertain qui sourit à notre première ministre. On pourrait continuer la litanie des promesses brisées.
Les péquistes minoritaires en sont réduits à quémander la bénédiction des partis d’opposition pour passer des mesures somme toute mineures amputées de leur maigre viande rouge. Imaginez ce que serait sa popularité si un PQ majoritaire pouvait enfin faire adopter les réformes fondamentales promises durant la campagne!
Certes, les libéraux dominent le vote de quelques points. Mais on sait tous que, pour être élu, le PQ n’a pas besoin d’écraser le vote libéral à cause de la dispersion de son électorat à la grandeur de la province, alors que celui des libéraux se concentre dans les zones anglos et allophones, à Montréal essentiellement. Sans compter que l’effet d’entraînement d’une campagne électorale bien menée serait de nature à faire grimper encore le vote souverainiste.
Il semble aussi, selon les sondages toujours ( même ceux de Crop lié à La Presse et à Power Corporation qui depuis toujours sous-estiment le vote péquiste ), que la mal-aimée des médias, Pauline Marois, soit en voie de gagner peu à peu le cœur des Québécois, sinon de nos journalistes. Il ne lui reste plus, pour compléter sa conquête, qu’à retirer ses horribles « lunettes de soudeur » qui lui mangent la moitié du visage et dont l’affublent ses très avisés conseillers. À mon avis, notre première ministre devrait changer d’optométriste…ou de conseiller de l’image !
Plus sérieusement, parmi les facteurs favorables au gouvernement, il ne faut pas oublier non plus l’à peine existant Philippe Couillard. Pas élu et le placard rempli des rances rogatons de son ami et associé Arthur Porter, l’ex-administrateur du méga-hôpital anglo de Montréal accusé de fraude. Il serait stupide de laisser Couillard se refaire une beauté, de lui fournir l’occasion de rebâtir le Parti libéral et, surtout, d’attendre que les relents de la corruption libérale dont nous abreuve la commission Charbonneau ne nous scandalisent plus, la banalité du déjà dit ou du déjà entendu ayant fait son œuvre.
D’entendre Marois ou ses ténors répéter pour justifier leur surplace que les gens ne veulent pas d’élection ne me convainc pas non plus. Rien de nouveau là. Personne n’en veut, des élections, mais dès qu’elles sont déclenchées, on court tous aux nouvelles et, le jour du vote, aux bureaux de scrutin ! Plus grave, les mêmes ténors avancent l’idée que le gouvernement a trop de pain sur la planche pour aller en élection. Ils commettent la même erreur que les péquistes des années 1970.
On se rappelle, ceux-ci bredouillaient le même raisonnement pour repousser de quatre ans le référendum. Ils avaient laissé passer le momentum dont ils jouissaient dans les deux années suivant leur victoire de novembre 1976. À Québec, comme à Ottawa, les libéraux avaient été décapités par la démission de Robert Bourassa et de Pierre Tudeau. L’ennemi fédéraliste n’avait pas de chef solide à opposer à René Lévesque. Ils ont laissé Trudeau effectuer un retour surprise en 1980, juste à temps pour le référendum.
Mais en repoussant de quatre ans le référendum, au motif d’un trop-plein de chantiers, les péquistes permirent à leurs adversaires de se remettre en selle. De plus, comme ils avaient eu le temps de se faire de nouveaux ennemis en gouvernant pendant quatre longues années, leur cote n’était pas à son meilleur au moment de se lancer dans la bataille référendaire. On ne saura jamais si le PQ aurait gagné un référendum tenu dans le climat d’exaltation qui avait suivi sa victoire du 15 novembre 1976, mais en tout cas, la défaite aurait été moins cinglante que celle de 1980.
Certes, Marois et ses ministres ne nous disent pas tout pour justifier leur décision absurde. Celle-ci repose bien sûr sur tous ces petits calculs opportunistes qui, à la longue, se révèlent plus nuisibles que profitables. Comme d’attendre de se faire renverser. Ou de penser se maintenir au pouvoir, même minoritaire, avec l’appui d’une CAQ en débandade.
Pauline Marois présuppose que François Legault et ses 17 députés voteront les yeux fermés des mesures qui leur puent au nez, comme la charte de la laïcité, plutôt que de perdre leur fauteuil de député. Elle a tort de miser sur François Legault, un transfuge qui attend en se pourléchant les lèvres le jour où il pourra faire mordre la poussière à ce Parti québécois qui n’a pas voulu de lui comme chef. Cet homme a des comptes à régler avec son passé.
On néglige encore deux autres choses. Il est vrai que la CAQ n’en mène pas large actuellement, mais qui peut dire ( pas même les sondeurs ) qu’il en sera encore ainsi dans huit ou douze mois ? Combien de partis déclarés moribonds ont ressuscité quelques mois plus tard ? Le PQ en offre un bon exemple, lui qui s’était fait lessiver par l’ADQ aux élections de 2007, pour rebondir un an plus tard aux élections de décembre 2008. Les péquistes négligent aussi le fait que la dégringolade actuelle de la CAQ lui ouvrirait un certain nombre de comtés dans la région de Québec où ce parti a fait son nid aux dernières élections.
En refusant de faire des élections, Pauline Marois se prive encore d’une mesure archipopulaire : la charte de la laïcité. Les francophones l’ont déjà plébiscitée. Seuls les libéraux et leur clientèle électorale, anglophones et allophones, n’en veulent pas, comme ils n’ont pas voulu de la Charte du français, il y a plus de 30 ans. En laissant le débat perdurer et pourrir, qui sait si, à force de se faire dire par les médias, les libéraux, les musulmans, les Anglos et les fédéralistes, qu’il s’agit d’un monstre à sept têtes, l’opinion ne basculera pas ?
Et voilà t’y pas qu’en plus de tout le reste, Stephen Harper vient d’offrir à Pauline Marois sur un plateau d’argent une belle ouverture en s’attaquant à la loi 99 sur la majorité référendaire. C’est une constante dans notre culture politique : faire des élections sur le dos d’Ottawa est un ticket gagnant. Cette loi s’applique d’autant mieux au Parti québécois que la population le perçoit comme le parti qui défend le mieux ses intérêts, contrairement aux libéraux attachés avant tout à servir ceux de leur clientèle anglophone et allophone.
Je me marrais dernièrement à la lecture de nos blogueurs de presse BDT ( Bons dans Toute ) qui n’arrêtaient pas de dire ou d’écrire que déclencher des élections constituait un pari risqué. C’est plutôt le contraire : le pari risqué, c’est de ne pas en faire. Placée devant les options qui s’offrent à elle, Pauline Marois choisit en somme de laisser les autres décider à sa place de la date des élections, et de son agenda politique. C’est la plus mauvaise politique qui soit.
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13 commentaires
Archives de Vigile Répondre
10 avril 2014Aujourd'hui, en avril 2014, au lendemain du scrutin, voilà la réponse à votre article. Aller en élections avec un chef aussi impopulaire que Marois, le risque d'hier s'est muté en certitude aujourd'hui....
Archives de Vigile Répondre
2 novembre 2013M. Godin, dans votre premier paragraphe vous faites 2 erreurs stratégiques. Le PQ aurait été élu minoritaire et il ne devait pas embarquer dans ce train là. Je crois que Mme Marois a eu la sagesse de les éviter.
Une autre erreur pour vous c'est d'essayer de vous mettre à la place de quelqu'un d'autre sans être en contact avec tous les éléments de la prise de décision de Mme Marois.
A mon avis l'UPAC et la Commission Charbonneau va faire tomber le PLQ aux prochaines élections et le PQ sera majoritaire. Pourquoi se priver d'éléments aussi gratuits? et si gratifiants? puisqu'il y a encore des QuébécoisEs qui n'avaient pas encore compris que la corruption et le PLQ vont de pair.
Archives de Vigile Répondre
31 octobre 2013Je donne raison à M.Godin. Pourquoi? La Charte était ou est un élément majeur pour déclencher une élection et pour avoir l'appui du reste de la province.
La Commission Charbonneau attaque la FTQ et laisse le PLQ tranquille. L'UPAC depuis le début protège le Parti libéral, ça ne changera pas. La nouvelle façade du Parti libéral lui confère plus de légitimité et la conjoncture économique étant ce qu'elle est ne peut qu'être défavorable au PQ. Les forces en présence surtout avec la signature du traité de libre-échange avec l'UE, vont asséner le coup de grâce à notre économie. Son bon bilan va être moins bon et on va l'attaquer là-dessus. Elle avait la plate-forme idéale et elle l'a laissée tomber. Elle va s'en mordre les doigts.
J'ai l'impression que son rêve de devenir Première ministre étant réalisé, que ses aspirations ne vont pas plus loin. Je me serais abstenu de faire un commentaire si je n'avais pas entendu que la ministre de l'immigration avait décidé de réduire l'immigration de 5000 personnes et de la garder à 50,000, j'appelle ça, rire du monde. Coudon! Y a-t-il quelqu'un qui lit Vigile dans le Parti Québécois?
Suite à cette déclaration stupide, je me dis, est-ce qu'on va avoir une charte qui se tient debout? Une demi-charte ou un semblant de charte? Je pense que Mme Marois, non seulement va nous décevoir, mais nous enrager, nous faire perdre patience, et nous la faire haïr.
Cette annonce sur l'immigration, je ne la digère tout simplement pas. Avec la montée de l'intégrisme musulman, c'est jouer avec la sécurité publique. La tentative de faire dérailler un train ayant raté, ce n'est pas une raison pour se réfugier dans le déni.
Si Jean Charest avait les deux mains sur le volant, Mme Marois s'est endormi au volant.
Archives de Vigile Répondre
31 octobre 2013«Une erreur historique...»? Les grands mots, et qu'allez-vous dire si, au printemps, la situation sera encore plus favorable... ? avec la Commission Charbonneau par exemple...
C'est toujours un peu prétentieux de faire parler l'avenir...
André Vincent
Henri Marineau Répondre
31 octobre 2013À mon sens, malgré le fait que les résultats des derniers sondages aient confirmé la montée du PQ dans les intentions de vote, il est clair que le gouvernement aurait été confronté à un statut minoritaire ou pire encore, que le PLQ prendrait le pouvoir.
Par ailleurs, le gouvernement de Pauline Marois a étendu sur la table deux dossiers prioritaires, à savoir son projet de charte des valeurs québécoises et son plan de relance de l’emploi, lesquels sont encore au niveau de la consultation populaire.
En ce qui a trait à l’emploi qui est devenu pour ce gouvernement sa priorité absolue tel que prescrit dans son plan de relance, la première ministre mise sur les investissements privés pour contribuer à redynamiser l’économie québécoise par des investissements créateurs d’emplois.
À cet effet, le gouvernement entend dépenser 2 milliards de dollars d’ici 2017, ce qui rendrait possible des investissements de 7,6 milliards pendant la même période et assurerait la création de 43 000 nouveaux emplois. Ces milliards permettraient des investissements de 13 milliards sur 10 ans, ce qui ouvrirait la porte à la création de 115 000 emplois supplémentaires au cours des trois prochaines années…des chiffres faramineux qui devront être validés par d’autres facteurs plus détaillés pour obtenir la crédibilité nécessaire à mobiliser l’électorat.
Pour ce qui est du projet de charte des valeurs, la consultation populaire a assez duré et le fruit est mûr pour être présenté comme projet de loi à l’Assemblée nationale. À ce sujet, je crois que certains ajustements doivent être apportés sur les accommodements raisonnables si le gouvernement désire obtenir la majorité nécessaire à son adoption. De plus, les dernières consultations populaires soulignent à grands traits que le crucifix doit être enlevé du salon bleu.
En résumé, compte tenu principalement des derniers sondages qui laissent planer un doute sérieux sur l’éventualité de ressortir d’un scrutin général avec la majorité espérée, et des dossiers importants encore sur la table de travail, il m’apparaît que la décision de Pauline Marois est sage et…stratégiquement pertinente.
Marcel Haché Répondre
31 octobre 2013La donne politique a changé depuis la révolution tranquille. Même s’ils sont majoritaires, les gouvernements sont fortement et constamment contestés. Tout ne commence plus et ne finit plus avec l’Élection et puis on se reverra dans quatre ans. Terminée cette époque depuis l’avènement des chaînes en continue, des médias alternatifs et sociaux. Peut-être sans le savoir, les péquistes ont jeté récemment beaucoup d’huile sur le feu lorsqu’ils réclamaient à bon droit (et comment!) une commission d’enquête sur la corruption dans l’industrie de la construction. C’est maintenant non-stop de la part de l’Opposition, qui ne vient pas le plus fort des partis politiques mais des médias. D’une certaine façon, il n’y a plus d’espace privé pour aucun gouvernement, et moins encore en faveur d’un gouvernement minoritaire, et moins encore et encore s’il s’agit d’un gouvernement souverainiste, jugé suspect et étranger.
Du moins, une majorité parlementaire permet des accalmies dans les incessantes tempêtes médiatiques ¹. Le gouvernement Marois a laissé passer une belle occasion de se donner une majorité simplement parce qu’il avait réussi à se donner du momentum avec sa Proposition de Charte des Valeurs. Dans ces conditions, qui sont faites à tous les gouvernements, minoritaires ou majoritaires, ce ne sont pas les foulards qui sont importants, c’est le momentum…car aucun gouvernement ne se plus réélu sur la seule base de son bilan législatif. Les électorats ayant été fragmentés, il y aura persistance d’une mauvaise humeur et d’une « insatisfaction » à son égard, le gouvernement Marois ayant simplement hérité de la mauvaise humeur à l’égard du gouvernement Charest. Ce n’est pas cela qui devrait suffire à décourager un gouvernement décidé. À tous les jours maintenant, les partis d’opposition vont s’appliquer à faire regretter au gouvernement Marois de n’avoir pas osé…
Toute la « menace » d’Alcoa présentement, survenue au lendemain de l’annonce par Pauline Marois qu’il n’y aura pas d’élection en 2013, cette « menace » aurait certes été déstabilisante pendant une campagne électorale, mais elle aurait pu être gérée à profit par un gouvernement en campagne électorale et qui a du momentum, alors que maintenant, tout momentum dispersé, la transmission sur le reculons, le gouvernement s’en trouve harassé de plus belle. Il est moins une…
¹Tout le parcours de S. Harper devrait être instructif.
Archives de Vigile Répondre
31 octobre 2013Je pense que faire une élection avec la question de la charte non réglée n'aurait pas été correct.
"Recule quand ça devient trop chaud".Ce ne fut pas le cas avec la centrale de Gentilly ni avec l'amiante.
En éducation, après le cahot libéral, les cégeps et universités ont fonctionné normalement
Archives de Vigile Répondre
30 octobre 2013Votre 4ème paragraphe démontre bien que le PQ n'aurait jamais été majoritaire si Pauline Marois avait déclenché des élections. Allons donc! C'était perdu d'avance! Vous êtes assez naïf pour croire que les électeurs mettent sur le dos de l'opposition ce que le PQ n'a pas livré? Non, monsieur. Pas pour rien que le taux d'insatisfaction est aussi élevé. La plupart des électeurs ne regardent que ce qui est réalisé, pas si c'est la faute de l'opposition ou du fait que le gouvernement est minoritaire.
Pauline Marois a pris une décision sage, réaliste, responsable et intelligente, sachant fort bien qu'elle n'obtiendrait pas la majorité.
Jean Archambault Répondre
30 octobre 2013Vous avez raison. Madame Marois, comme la majorité de la population, n'ose pas faire ce qui apparaît faisable par peur et surtout par conformité. L'audace raisonnée aurait due nous mener à une élection, la raison conformiste nous pousse au statu quo et surtout à l'inaction. Qui gouverne ? Les maîtres par les médias contrôlés.
Jean-Claude Michaud Répondre
30 octobre 2013Un point de vue intéressant! Cependant quand vous dites que le PQ a trop attendu entre 1976 et 1980 pour faire son référendum, je crois qu'à cette époque, il n'y a avait pas une majorité souverainiste puisqu'en 1981 il ont réélu fortement le PQ après sa défaite référendaire car la population aimait le bon gouvernement mais ne voulait pas majoritairement l'indépendance du Québec. Il faut se remettre aussi dans le contexte de l'URSS qui était une menace et de la stabilité que procurait un Canada uni aux yeux d'une population nord-américaine.
C'est vraiment selon moi, l'échec de Meech pour rectifier la brisure du rapatriement de la constitution par Trudeau qui a marqué le début d'une majorité en faveur de la souveraineté avec des hauts et des bas depuis ce temps là. C'était d'ailleurs la fin du communisme et l'accession à l'indépendance de plusieurs anciens pays socialistes.
Marcel Haché Répondre
30 octobre 2013Les péquistes « référendistes », comme les belles-mères, s’imaginent que le spectre politique québécois se divise encore entre les « oui » e les « non ». Conséquemment, le P.Q. s’imagine pouvoir « remonter » dans l’opinion publique en même temps que la C.A.C. « baissera ». Selon cette illumination de belle-mère, si la C.A.C. s’effondrait, la popularité du P.Q. reviendrait quasiment aux scores du dernier référendum. C’est un calcul qui oublie bien trop facilement que c’est Nous seuls, eh oui, Nous seuls, qui avons planté le Bloc à Gilles, le West Island n’y étant pour rien, lui ayant toujours-toujours-toujours et encore et encore et encore été hostile.
Je ne sais pas si Pauline Marois a fait une erreur « historique ». Mais je suis bien certain que le P.Q. a en fait une « historique » depuis très longtemps en s’imaginant que les nationalistes lui étaient acquis.
Tous les péquistes ne sont pas nationalistes. Tous les nationalistes ne sont pas péquistes. Quand le P.Q. aura les idées claires et qu’il reviendra de son référendisme sans référendum, Notre Cause fera des gains surprenants… grâce à Nous et à Nous seuls.
Michel J. Dion Répondre
30 octobre 2013Je ne crois pas que l'idée de ne pas faire d'élections n'est pas vraiment abandonnée... Je pense plutôt que la méthode a été révisé. Le PQ a prêché pour des élections à date fixe. Donc, s'il veut être cohérent, il doit faire preuve de stratégie dans ses décisions. Prenons le projet de charte, il est clair que si la CAQ veut survivre, elle devra voter pour, et les libéraux sont aussi un peu coincés dans l'opinion publique. Donc le PQ tentera le tout pour le tout, soit faire adopter le projet de charte, même si minoritaire, sans trop faire de concessions.
Et pour le budget au printemps, le PQ tiendra tête, et là y'a fort à parier qu'ils seront renversés, et ce ne sera pas eux qui manqueront à leur engagement d'élections à date fixe. Et certains projets, dont la charte auront favorablement avancés... Et s'ils sont renversés, et que les squelettes du PLQ sortent, entre temps, à la commission Charbonneau, et que Couillard fait son entrée via VIAU... d'autres squelettes sortiront du placard du PLQ.
Je pense que la stratégie est intéressante, de plus que Harper continue sa dégringolade, et que Trudeau junior gagne du terrain. De plus, Couillard veut signer la Constitution, et avec la motion unanime votée par l'Assemblée nationale concernant la contestation du fédéral dans le dossier de la loi 99, les astres s'alignent encore en notre faveur....
Alors de belles surprises sont à venir je pense !!!
Michel J. Dion Répondre
30 octobre 2013Je ne crois pas que l'idée de ne pas faire d'élections n'est pas vraiment abandonnée... Je pense plutôt que la méthode a été révisé. Le PQ a prêché pour des élections à date fixe. Donc, s'il veut être cohérent, il doit faire preuve de stratégie dans ses décisions. Prenons le projet de charte, il est clair que si la CAQ veut survivre, elle devra voter pour, et les libéraux sont aussi un peu coincés dans l'opinion publique. Donc le PQ tentera le tout pour le tout, soit faire adopter le projet de charte, même si minoritaire, sans trop faire de concessions.
Et pour le budget au printemps, le PQ tiendra tête, et là y'a fort à parier qu'ils seront renversés, et ce ne sera pas eux qui manqueront à leur engagement d'élections à date fixe. Et certains projets, dont la charte auront favorablement avancés... Et s'ils sont renversés, et que les squelettes du PLQ sortent, entre temps, à la commission Charbonneau, et que Couillard fait son entrée via VIAU... d'autres squelettes sortiront du placard du PLQ.
Je pense que la stratégie est intéressante, de plus que Harper continue sa dégringolade, et que Trudeau junior gagne du terrain. De plus, Couillard veut signer la Constitution, et avec la motion unanime votée par l'Assemblée nationale concernant la contestation du fédéral dans le dossier de la loi 99, les astres s'alignent encore en notre faveur....
Alors de belles surprises sont à venir je pense !!!