Texte de l'allocution prononcée par l'ancien député de l'Union nationale Antonio Flamand à l'occasion de la remise du prix Louis-Joseph Papineau à Daniel Johnson père à titre posthume lors du Dîner des Patriotes 2017 à Saint-Ours.
...
Je suis ici aujourd'hui pour rendre hommage à Daniel Johnson, ce grand général avec une toute petite armée ─ les trois quarts du caucus de ses députés ne l'appuyaient pas ─ qui, grâce à son intelligence et à sa détermination exceptionnelles, a pris le projet d'indépendance du Québec à dix pour cent dans les intentions de vote et l'a rendu majoritaire en l'espace de cinq ans.
S'il n'était pas décédé abruptement, le Québec serait aujourd'hui un pays.
Pendant toutes ces années, j'ai observé la lutte pour notre indépendance et je voudrais, à l'occasion de cet hommage à Daniel Johnson, vous livrer un message critique sur la conduite de ce projet et vous laisser quand même avec un message d'espoir.
Les tentatives ratées
Depuis la Conquête anglaise, de nombreuses tentatives ont été mises en place afin de donner naissance à un État souverain pour les Canadiens-français :
Il y eut l’épisode des Patriotes de 1837-38 dont nous honorons aujourd’hui la mémoire. Il y eut également les deux défaites référendaires de 1980 et 1995.
Ces trois tentatives se sont soldées par des échecs qui ont eu de graves conséquences sur le destin de notre Nation.
La défaite des Patriotes a entraîné la mise en application du rapport Durham qui a mené à l’Acte d’Union dont l’objectif clair était notre assimilation.
Le référendum de 1980 nous a menés à la Constitution de 1982, qui – comme le disait Jacques Parizeau [1] – visait à nier l’existence de notre nation avec le même objectif que l’Acte d’Union de 1840.
Le référendum de 1995 a quant à lui mené à la Loi sur la clarté référendaire. D’ailleurs, nous apprenions récemment le plan secret de Jean Chrétien qui visait à contrer la victoire du OUI.
Dès le départ, ces projets n’avaient aucune chance d’aboutir à l’indépendance du Québec. Comme ces stratégies nous ont amené dans un cul-de-sac, le temps est venu de revoir complètement le cadre stratégique.
Pour ce faire, il faut revenir à un autre projet qui visait l’indépendance du Québec, celui de Daniel Johnson.
Le projet méconnu
Cet après-midi, je viens vous livrer le récit de cette incroyable aventure du projet indépendantiste élaboré par Daniel Johnson entre 1963 et 1968, alors que seulement dix pour cent de la population québécoise était en faveur de cette option et que le caucus même de l’Union nationale y étaient majoritairement opposé.
L’adhésion de Johnson à faire du projet indépendantiste un enjeu électoral a été acquise lors d’un souper au « Club de la Garnison » à Québec en 1963.
Je peux vous parler de ce souper avec force détails puisque non seulement j’y étais en chair et en os, mais de plus, c’est moi qui ai mis l’indépendance au centre de la discussion !
Au début de la soirée, Daniel Johnson était dubitatif face à mes arguments, mais en réalisant que tous ceux autour de la table partageaient le rêve d’indépendance, il s’y est rallié et la soirée se termina dans l’enthousiasme général.
Y étaient :
Roger Ouellet, Charles Pelletier, Armand Maltais, Fernand Girard, Christian Viens, Jean-Noël Tremblay et Paul Gros d’Aillon.
Sans oublier le noyau des irréductibles de Montréal qui n’était pas présent au souper : Mario Beaulieu, son futur chef de cabinet et homonyme de notre Mario national, Réginald Tormey, Jean-Paul Cardinal, Fernand Lafontaine, André Lagarde, Michel Latraverse, Paul Chouinard et Dominique Lapointe. Parmi ce groupe, seuls les 3 derniers étaient des indépendantistes, mais, tous auraient suivi Johnson au bout du monde.
Autant de patriotes oubliés auxquels je tenais à rendre hommage pour leur contribution à la cause indépendantiste.
À la fin de ce souper, Johnson avait décidé de réaliser l’indépendance du Québec et en est mort à la tâche.
L’année suivante, en 1964, il ira en France pour convaincre le Général de Gaulle du sérieux de son projet d’indépendance, ce qui amènera ce dernier à venir au Québec en 1967 sous l’insistance de Daniel Johnson.
En 1965, il publiera son livre « Égalité ou indépendance » qui résume sa doctrine politique. Dans cet ouvrage, Johnson fait le constat que nous sommes passés du statut de nation sociologique à nation politique dans la mesure où nous nous sommes identifiés à notre État devenu État national.
Parlant des Canadiens français, il concluait : « [...] l'État du Québec, le seul où ils puissent prétendre être maîtres de leur destin. » [2]
Ce cheminement, selon Johnson, nous le devons à « ceux qui ont eu l'audace, il y a près de 30 ans, de créer un parti libre pour un Québec libre » [3] : l’Union nationale.
Ce parti « [...] fut notre premier instrument de notre libération et c'est peut-être pourquoi on s'est acharné sur [lui] avec tant de férocité. » [4]
Dans son ouvrage, Johnson part du constat qu’« On nous conteste encore le droit au titre de nation. » [5]
« [...] une nation française en Amérique. » [6]
Pour Johnson, la nation n’était ni ethnique ni civique, mais culturelle.
Dans son livre, il précise « que l'élément fondamental de la nation n'est pas la race (ethnicité), mais bien la culture. »[7]
D’ailleurs, c’est la même définition de la nation qui sera celle de Jacques Parizeau.
Et Johnson ajoute : « Je pense entre autres à tous les Néo-Canadiens qui ont joint, volontairement, par goût, par choix, la culture canadienne-française et qui participent à son épanouissement et à son enrichissement. »[8]
C'est pour assurer l'existence même de cette nation française qu'il fallait que le Québec se donne tous les pouvoirs essentiels d'un véritable État national.
C’est pourquoi dans ce livre il affirme : «Si la sécession devenait pour les Canadiens français le seul moyen de rester eux-mêmes, de rester français, alors ce ne serait pas seulement leur droit, ce serait même leur devoir d’être séparatistes. » [9]
Ainsi dans son projet, Johnson fait de l’indépendance de la nation un enjeu existentiel.
Dans son livre Pour un Québec souverain, Parizeau qualifia l’ouvrage de Johnson d’ « [...] idée géniale parce qu’elle correspondait tellement bien à ce que tant de gens souhaitaient : l’égalité ou l’indépendance. » [10]
De sa doctrine politique découlait une stratégie. Johnson savait que les négociations sur l’égalité avaient très peu de chance de réussir et qu’il s’en suivrait une réaction très forte du Québec. Il voulait profiter de cette vague montante pour déclencher une élection décisionnelle.
En 1966, il remporta les élections avec le slogan « Québec d’abord » et toute sa campagne se fera de sa part en réclamant « l’égalité ou l’indépendance ». Ainsi, l’indépendance était au cœur de la campagne électorale de l’Union nationale.
Car l’indépendance était pour lui une suite logique à l’autonomisme de Maurice Duplessis.
J’ai connu personnellement Maurice Duplessis et je vous confirme qu’il s’agissait d’un premier ministre indépendantiste qui voyait l’autonomie provinciale comme une étape essentielle dans la mise en place d’un État souverain pour les Canadiens-français.
L’Union nationale avançait secrètement mais résolument vers l’indépendance.
Gérald Martineau, le grand argentier de l’Union nationale, m’a confié un jour : « L’indépendance on n’en parle pas ; on tasse la clôture et ça viendra. Tu dois te taire avec ça, sinon tu vas te faire éliminer. »
Effectivement, dans ma carrière politique, j’ai eu à subir quatre procès qui étaient des règlements de compte politiques.
La visite du Général de Gaulle
Johnson allait pousser la clôture à sa limite avec la visite du Général de Gaulle en 1967. Il fera de cet événement un élément déclencheur de sa stratégie indépendantiste.
Il veillera personnellement à tout mettre en œuvre pour faire de cette visite un succès retentissant. Ce fut tellement une réussite que la visite du Général devint un moment politique fort de l’histoire du Québec contemporain.
En raison du plan de Johnson, le Québec parvint pour la première fois à imposer son protocole d’État envers et contre celui d’Ottawa. Le match entre l’État du Québec et l’État canadien aura atteint un paroxysme.
Pour lui, l’indépendance était une affaire d’État.
Dans ce contexte historique, le Québec s’est hissé au centre d’un grand jeu géopolitique planétaire, car l’attitude du Général de Gaulle faisait obstacle au déploiement de l’impérialisme anglo-américain.
Mais tout n’est pas gagné pour Johnson qui est contesté au sein de son propre caucus. À la suite à la fameuse déclaration du Général, le caucus de l’Union nationale, largement défavorable à l’indépendance, commença à avoir peur.
Johnson resta de marbre devant tant de couardise.
Le jeudi suivant la déclaration du Général, voici ce que dit Johnson à ses députés :
« Vous allez retourner chacun dans vos comtés. N’allez pas voir les marchands ou les entrepreneurs, mais le petit peuple, vos électeurs. Demandez-leur ce qu’ils pensent de tout ça. Vous m’en donnerez des nouvelles à notre prochaine rencontre. »
Tous sont revenus avec le même résultat : le Général avait conquis tous les cœurs et les esprits. Quant à Johnson, il avait conquis son propre caucus !
Le leadership exemplaire de Johnson qui liait son projet d’indépendance à la France du Général lui a alors donné une stature d’homme d’État.
La visite du Général a été planifiée, voulue et organisée par nul autre que Johnson. Il est le principal artisan de cet événement historique.
À la suite à la déclaration du Général, l’Histoire s’accélère. Johnson doit se rendre en France pour franchir une étape déterminante de sa stratégie indépendantiste.
C’est dans ce contexte que le très fédéraliste Paul Desmarais va le rencontrer à Hawaii pour le convaincre de renoncer à son projet souverainiste. D’où ses déclarations de Johnson, soit de ne pas élever « [...] une muraille de Chine autour du Québec [...] », soit que « [...] les problèmes du Québec vont se régler au Canada [...] », qui furent interprétées comme un renoncement par les observateurs.
Je peux vous certifier que ces déclarations étaient de la poudre aux yeux destinées aux adversaires dont certains se sont laissé berner.
À partir du moment où il a pris sa décision de faire du Québec un État souverain, Johnson n’a jamais été indécis. Mais, conscient de la faiblesse de sa position, il avançait en brouillant les pistes avec d’autant plus d’attention qu’il se savait surveillé de l’intérieur comme de l’extérieur.
Johnson est demeuré résolu à aller en France pour finaliser son plan avec de Gaulle dont les détails m’ont été révélés quelques jours après la mort de Johnson par un journaliste du Toronto Star, Robert McKenzie.
Voici ce qu’il m’a confié: « Après une élection décisionnelle, la France et ses alliés allaient reconnaître immédiatement la déclaration d’indépendance du Québec. La France allait envoyer des conseillers économiques ─ experts ─ pour organiser ce nouvel État, en plus d’octroyer au Québec des prêts sans intérêt. De Gaulle avait également prévu d’envoyer des conseillers militaires pour sceller le traité de défense mutuelle, renforcé par l’envoi d’un porte-avion français dans l’Atlantique-Nord à proximité du golfe Saint-Laurent. »
Tout était donc prêt pour que l’indépendance devienne effective.
La stratégie d’indépendance de Daniel Johnson était la seule qui réunissait les conditions de sa réussite, qui n’avait rien à voir avec un référendum de consultation.
La mort de Johnson met fin au projet
La mort de Johnson le 26 septembre 1968 a transformé son projet d’indépendance en rendez-vous manqué avec l’Histoire.
Par la suite, le projet d’indépendance va être repris dans un autre cadre stratégique qui se résume en un seul mot : référendum !
Cet enfermement dans la logique référendaire est ce qui nous a menés au cul de sac actuel.
Celui-ci est très bien résumé par Mathieu Bock-Côté :
« Personne ne s’imaginait que ces efforts immenses n’aboutiraient finalement à rien, sinon à un grand vide, [...] à la folklorisation et à la dissolution. [...] Un peuple ne peut pas échouer son indépendance sans en payer le prix. »[11]
Aujourd’hui, ce n’est plus l’indépendance qui est en péril, c’est la nation qui porte le projet qui est en péril.
Depuis l’époque où les grands mandarins d’Ottawa ont vendu l’idée de référendum à Claude Morin, Ottawa savait qu’il ne reconnaîtrait jamais les résultats : pile, on perdait, face, on ne gagnait pas.
La preuve nous a été donnée dans le National Post du 31 octobre dernier citant un extrait du livre de l’auteur Bob Plamondon qui nous révéla les détails du plan secret de Jean Chrétien en 1995. [12]
En cas de victoire du OUI, Ottawa avait décidé de ne pas reconnaître le résultat et d’organiser un second référendum au Québec. Et, si ça ne suffisait pas à contrer définitivement le projet souverainiste, le Canada planifiait d’organiser un référendum pancanadien pour être sûr d’enterrer définitivement le OUI.
Étrangement, le camp souverainiste n’a pas encore réagi à cette disqualification de la stratégie référendaire.
Message d’espoir
Comment peut-on sortir de cette logique référendaire dans laquelle nos adversaires nous ont enfermés, logique qui nous condamne à la folklorisation ?
La seule garantie qu’on peut avoir un référendum effectif, c’est de forcer Ottawa à signer une entente par laquelle il s’engage par écrit et publiquement à reconnaître d’avance les résultats d’un référendum majoritaire.
Dans le cas où Ottawa refuserait de jouer le jeu démocratique, nous aurions alors l’obligation de sortir de ce piège référendaire, car un référendum est un processus long et coûteux. S’il est inutile, nous avons l’obligation d’en prendre acte.
Rappelons que, dans la doctrine politique de Daniel Johnson, ce n’était pas un référendum qui menait à la souveraineté mais la souveraineté qui menait à un éventuel référendum sur la ratification de la constitution québécoise proposée.
Son livre Égalité ou indépendance contient plus d’intelligence politique que tout ce qu’ont pu produire la plupart des élites souverainistes depuis plus de 40 ans.
Contrairement aux meneurs des mouvements souverainistes actuels qui sont piégés dans la logique référendaire, Daniel Johnson était conscient de la réalité dans laquelle était inscrit son projet d’indépendance.
Johnson était dans la même ligne de pensée que le Général de Gaulle qui affirmait : « Il n'y a pas de politique qui vaille en dehors de la réalité. »
La réalité est que le Québec est un État tronqué, prisonnier à l’intérieur de l’État canadien.
Daniel Johnson fut un grand patriote et il fallait absolument l’honorer, car ce fut le seul chef d’État du Québec qui mit en place une stratégie d’indépendance concrète qui avait réuni les conditions de sa réussite.
Johnson n’avait pas peur de défendre la nation canadienne-française.
Après son élection avec 41% des voix exprimées en 1966, Lesage demanda à Johnson de démissionner et de déclencher de nouvelles élections parce qu’un démocrate comme il se vantait de l’être ne pouvait pas gouverner alors qu’il ne représentait pas la majorité de la population et je me rappelle le mot à mot de Johnson s’adressant au président de la chambre : « Monsieur le président, j’ai été élu par la majorité du peuple canadien-français et ça me suffit. »
Scandalisé par la réponse, Lesage était alors revenu à la charge en soulignant le caractère raciste de sa réponse et Johnson avait repris : « Monsieur le président, je crois que le député de Louis-Hébert n’a pas compris, alors je vais répéter : j’ai été élu par la majorité du peuple canadien-français et ça me suffit. » Lesage s’est levé une troisième fois et c’est Pierre Laporte qui lui a demandé de s’asseoir en tirant très fort sur son veston.
Aujourd’hui, je voudrais dire à nos dirigeants indépendantistes actuels et futurs : « Si vos adversaires vous traitent de tous les noms; si vos amis et les journalistes vous traitent de raciste et que vous êtes incapables de recevoir cela avec un haussement d’épaules tout en continuant vos dires et vos affaires, vous n’avez pas le coffre pour le job. Ôtez-vous de là, ce n’est pas votre carrière qui est en jeu, c’est le destin de tout un peuple qui va se faire coucher au tapis pour une quatrième et dernière fois. »
Pourtant, tout n’est pas perdu. Rappelons-nous qu’au moment où Daniel Johnson amorce son projet indépendantiste, l’appui de la population à l’indépendance était à 10 % et son caucus y était majoritairement opposé.
Tout n’est pas perdu, la nation culturelle canadienne-française est encore aujourd’hui majoritaire à plus de 78 % au Québec.
Tout n’est pas perdu, à condition que nos leaders aient le courage de sortir du cadre stratégique que constitue l’illusion référendaire.
Tout n’est pas perdu à condition que nos leaders aient le courage de clamer leur volonté d’obtenir l’indépendance de la nation française en Amérique.
Tout n’est pas perdu à condition que nos leaders aient le courage de revenir au message de Johnson, qui avait fait de l’égalité ou de l’indépendance un enjeu existentiel pour la nation française en Amérique et qui a mené ce combat jusqu’à son dernier souffle.
Vive à jamais Daniel Johnson dans nos cœurs de patriotes !
Vive la Patrie !
Vive le Québec !
Vive le Québec libre !
[12]The Shawinigan Fox : How Jean Chrétien Defied the Elites and Reshaped Canada. Plamondon, Bob. Great River Media Inc, 2017
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6 commentaires
Raynald Rouleau Répondre
27 septembre 2018Merci M. Flamand, en effet, Daniel Johnson (père) était de la même trempe que Louis-Joseph Papineau, un des plus grands canadiens français !
Il faut continuer le projet De gaule-Johnson et le réaliser !
Qui de nos politiciens aujourd’hui serait prêt à y laissé sa vie ?
Johnson lui, comme De gaule, était prêt !
Frédéric Charest Répondre
20 décembre 2017Merci Mr. Flamand de nous communiquer une façon d'être face à l'adversité!
En lisant le livre "Égalité ou Indépendance" pour la première fois il y a quelques semaines,j'ai appris que les anglais ont revendiqué l'indépendance et l'ont obtenue en la création du Haut-canada. Nom qu'ils ont crû entendre célébré dans l'hymne homonyme qu'ils ont "arraisonné"...
Ce livre de Daniel Johnson éclaire de façon brillante les différents système d'État et ce,grâce à l'équipe qui le confectionna et l'honorable volonté de ce grand chef d'État qui, par sa clarté d'intention bienveillante pour le peuple canadien-français,fut effectivement en mesure de canaliser les énergies positive et rallier les gens.
p.s. je me permet de commenter avant de lire votre article et vous souhaite longue vie!
André Gignac Répondre
28 novembre 2017Monsieur Flamand
Excellent texte qui me stimule à continuer le combat pour le pays à venir. Lorsque je regarde la situation politique actuelle au Québec, je m'aperçois que nous devons changer rapidement de paradigme politique sinon nous disparaissons comme peuple. La dépendance à ce fédéralisme "canadian" à sens unique est révolu; nous devons urgemment nous prendre en main. La langue qui fout le camp, cette immigration massive envahissante, ce multiculturalisme qui est en train de briser notre cohésion sociale; c'est MAINTENANT qu'il faut agir pas en 2022 tel que le préconise Lisée avec son référendum (hic!) reporté à cette date. Et ne perdons plus notre temps à attendre une renégociation du pacte constitutionnel avec Ottawa; Justin Trudeau nous a signifiés, par deux fois cette année, que la constitution n'était pas renégociable. C'est assez clair n'est-ce pas?
Je suis pour une élection décisionnelle en 2018 suivie d'une déclaration unilatérale d'indépendance du Québec. Il faut préparer la rédaction d'une constitution québécoise qui doit être approuvée et votée par le peuple québécois. Le gros problème (hic!), c'est qu'il n'a pas encore de parti vraiment ou résolument indépendantiste pour passer à l'action. Le PQ, je n'y crois plus après avoir été tellement leurré et déçu par ce parti depuis sa fondation. La formation d'un nouveau parti indépendantiste est URGENTE car le temps joue contre nous. Nous ne pouvons, actuellement, compter sur aucun parti politique à Québec pour réaliser l'indépendance, ces partis étant tous fédéralistes, multiculturalistes et mondialistes.
INDÉPENDANCE OU ASSIMILATION!
André Gignac 28/11/17
PS: J'avais oublié de vous dire que j'ai déjà demeuré une dizaine d'années à Rouyn-Noranda.
Jean-Claude Pomerleau Répondre
27 novembre 2017M Antonio Flamand fait référence au Plan secret de Chrétien en cas de victoire du OUI en 1995. Voici la référence dans le National Post :
National Post
Excerpt: Now we know Jean Chretien’s secret plan had he lost the Quebec referendum
Bob Plamondon: Chrétien was not prepared to see the country break up on a trick question and a narrow margin of support
(...)
Chrétien had a plan that has never been revealed, until now. First, he would have reneged by saying that the referendum question was unclear and that there was nothing in the Canadian constitution that contemplated separation. (...)
... His plan was to move quickly, within a month or so, to ask Québecers another question in another referendum: Do you want Québec to separate from Canada? If those voting yes had a clear majority — not just 50 per cent plus one but some unspecified threshold — he planned to hold a national referendum on what position the federal government should take.
http://nationalpost.com/opinio
Pauline Dufour Répondre
27 novembre 2017Monsieur Flamand est un véritable patriote qui fait honneur à sa région d'origine et au Québec tout entier.
Yves Corbeil Répondre
26 novembre 2017Merci M.Flamand,
Votre discours me chavire le coeur, ça nous manque tellement des gens d'influences qui prononcent des allocutions semblables, juste pour nous les canadiens français. On va-tu arrêtez de se laisser piler dessus chez nous et finalement se tenir debout avec la fièrté d'un peuple confiant de ses possibilités.
J'espère que quelqu'un va ramassé le flambeau et que nous allons cessé de niaiser avec les mots.
Égalité ou Indépendance pour les fondateurs de ce pays.
Ils étaient à 10, nous sommes à plus de 30%