(Photo Reuters)
Associated Press - La secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice a averti mardi les dirigeants israéliens qu'ils devaient être prêts à faire «des sacrifices difficiles et douloureux sur certaines de leurs aspirations les plus anciennes» lors de la conférence sur le Proche-Orient qui doit se tenir avant la fin du mois aux États-Unis avec les Palestiniens.
Mme Rice n'a pas précisé quels devraient être ces sacrifices, mais a souligné que les Palestiniens devaient également être disposés à faire des concessions. La secrétaire d'État a ajouté que l'échec de ces pourparlers de paix n'étaient pas une option.
«L'enjeu n'est autre que l'avenir du Proche-Orient», a-t-elle martelé.
La conférence doit avoir lieu ce mois-ci à Annapolis, dans le Maryland, à une date non encore précisée.
Lors d'une allocution devant l'ONG américaine United Jewish Communities, Mme Rice a estimé que les conditions pour le règlement du conflit israélo-palestinien sont désormais réunies, l'État hébreu disposant d'un interlocuteur légitime en la personne du président palestinien Mahmoud Abbas.
«De notre point de vue, la sécurité de l'État juif démocratique nécessitait la création d'un État palestinien responsable», a-t-elle déclaré, suggérant qu'un État palestinien pourrait servir d'obstacle à l'extrémisme.
La prise de pouvoir du Hamas dans la Bande de Gaza en juin dernier a de fait créé deux entités palestiniennes, M. Abbas n'exerçant plus son autorité que sur la Cisjordanie.
Mme Rice a estimé que le Hamas a, après avoir été démocratiquement élu au gouvernement de l'Autorité palestinienne, choisi la violence plutôt que l'exercice responsable du pouvoir. Pour cette raison, le mouvement est désormais isolé de la communauté internationale, a-t-elle déclaré.
Revenant sur la victoire électorale du Hamas début 2006, Mme Rice a par ailleurs justifié le choix de l'administration du président américain George W. Bush de miser sur la démocratie palestinienne.
«Certains pensent que cette fixation sur la démocratie nous a fait du tort avec l'élection du Hamas», a-t-elle déclaré. «Je ne partage pas cette conclusion. Le Hamas a toujours eu du pouvoir. Ce qu'il n'avait jamais eu, c'était la responsabilité pour le pouvoir».
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