[Plusieurs ont été surpris. Jean-François Lisée->24301], bien connu pour avoir été le conseiller des premiers ministres péquistes Jacques Parizeau et Lucien Bouchard, a fait un éloge bien senti de Jean Charest pour les efforts qu'il consent à positionner le Québec sur l'échiquier international. En effet, on n'aura rarement vu un premier ministre du Québec fait autant de séjours à l'étranger. Numériquement, il les aura tous battus. En particulier les premiers ministres péquistes.
Est-ce bien pour le Québec? À Moscou, Jean Charest nous annonce que dans deux ans le Québec y aura une adresse, celle de l'Ambassade canadienne! Dans ses efforts pour ouvrir une négociation pour un traité de libre-échange avec l'Europe, Charest ne parle pas d'autre chose que d'un traité Canada-Europe. Au Sommet de la francophonie, tenu à Québec en 2008, le fédéral y a mené le jeu de bout en bout, Jean Charest lui ayant tout cédé à l'encontre des gains de Robert Bourassa en 1988.
Relativement à l'environnement, les choses lui sont plus compliquées. Il lui faut faire des figures. Multiplier les 8 sur la glace. Mais ça ne trompe personne. Isolé, sans rapport de force et sans tribune internationale parce que province, il est contraint d'avaler la couleuvre. Pourquoi se déplace-t-il alors? Précisément pour masquer la contradiction canadienne.
L'appartenance du Québec au Canada le range objectivement dans le camp des bandits environnementaux. Les Québécois risquant de mal le prendre sera orchestrée une série de sorties publiques pour consommation strictement domestique. D'un côté Line Beauchamp vitupérera le fédéral et de l'autre Jean Charest flattera la bedaine des Québécois. Résultat : le fédéral parlera au nom de toutes les provinces et du Québec et nous comptera parmi les fauteurs d'accords et de l'autre, par médias interposés, Jean Charest fera semblant que nous avons pesé d'un poids important dans les travaux de Copenhague.
Les autres voyages internationaux de Jean Charest auront été essentiellement des évasions de la scène québécoise. Lisée n'en disconvient pas. Et pour cause, cette scène lui est plutôt ingrate. À y penser de près, se pourrait-il que l'ensemble de son œuvre vise d'abord et avant tout à ce qu'il se construise un avenir suite à son passage au poste de premier ministre de la province de Québec? Tout comme Philippe Couillard qui, avant de démissionner du ministère de la Santé, après s'être négocié un plantureux contrat d'embauche dans un conglomérat privé de la santé, avait fait voté deux législations pour précisément élargir la privatisation du système de santé? Lisée est ambigu.
Charest à l'international
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