PKP personnalité de l’année

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Sans surprise tant l'évidence s'impose

Comme un gros coup de tonnerre, l’arrivée de l’homme d’affaires Pierre Karl Péladeau sur la scène politique a marqué l’année 2014 au Québec.
En levant le poing bien haut pour montrer qu’il appuyait la souveraineté du Québec, le 9 mars dernier, lors de l’annonce de sa candidature-surprise en compagnie de la chef Pauline Marois, Pierre Karl Péladeau a transformé en quelques secondes le paysage politique du Québec.
Le PQ a par la suite perdu les élections, Pauline Marois a été chassée de son siège de députée, puis une course à la direction du parti a été lancée et M. Péladeau a décidé de s’y présenter. Les plus récents sondages montrent qu’il a toutes les chances de devenir le prochain chef du PQ.
À la suite des résultats de son sondage annuel réalisé auprès des responsables de l’information des médias Québecor, l’Agence QMI a décidé d’en faire sa personnalité de l’année 2014. Malgré la controverse qui a entouré son arrivée en politique à cause des liens qu’il a conservés avec l’entreprise fondée par son père, il est difficile de passer sous silence l’influence qu’a eue M. Péladeau sur vie politique au Québec.
Un séisme
Le quotidien Le Devoir écrivait d’ailleurs ceci à son sujet pendant les dernières élections: «L’entrée en scène de l’homme d’affaires de 52 ans a provoqué un séisme dans la campagne électorale. Du jour au lendemain, c’est tout le paysage politique du Québec et du Canada qui a été chamboulé. Comme dirait un personnage de la série télévisée Les jeunes loups, de Réjean Tremblay: “La game vient de changer”.»
Le poing de M. Péladeau a mis l’indépendance à l’avant-plan de la campagne du PQ, forçant le parti à revoir sa stratégie électorale. Plusieurs commentateurs ont soutenu que ce changement avait contribué à la défaite du parti, puisqu’une partie de la population ne souhaitait pas entendre parler de cette question.
Relations difficiles
Élu sans difficulté dans la circonscription de Saint-Jérôme, M. Péladeau a dû apprendre à se familiariser avec son nouveau rôle de politicien, ce qui ne s’est pas fait sans anicroche. Ainsi, il a fait face à des critiques à la suite d’interventions de sa part apparemment favorables à Québecor. Cela lui a valu de vigoureux débats à l’Assemblée nationale. Le commissaire à l’éthique s’est penché sur un cas, celui des Studios Mel’s, en tranchant que M. Péladeau s’était placé en conflit d’intérêts, mais qu’il avait agi de bonne foi, ce qui lui a évité des sanctions.
Les relations du magnat de la presse avec les médias n’ont pas toujours été harmonieuses. On lui a reproché de préférer s’exprimer par le biais de son compte Facebook, plutôt que lors d’interactions avec les journalistes. Il y a eu aussi des tensions avec des membres de la tribune de la presse à l’Assemblée nationale. Ainsi, M. Péladeau s’est emporté contre un reporter qui l’avait joint sur son téléphone cellulaire personnel.
Profession de foi
À la fin du mois de novembre, M. Péladeau a finalement annoncé qu’il briguerait la direction du PQ. Encore là, il n’a pas hésité à faire une profession de foi souverainiste: «C’est clair que je me suis engagé pour faire la souveraineté du Québec; c’est mon objectif, mon unique objectif», a-t-il déclaré en allant chercher son bulletin de candidature.
Les sondages semblent lui donner une grosse longueur d’avance: plus de la moitié des militants péquistes lui accordant leur appui. Toutefois, la campagne est loin d’être terminée. Le suspense devrait durer jusqu’au 15 mai, date où seront dévoilés les résultats du premier tour.


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