Parce que parfois j’aimerais ça que la vie prenne une pause. Qu’on prenne un break planétaire, question de prendre le temps de réfléchir à ce qu’on a fait et à ce qu’on fera.
Le temps de réfléchir entre autres à où on s’en va avec toutes ces pipelines dont on veut couvrir le territoire du Québec, et ce, à son (notre) corps défendant.
J’ai l’impression de regarder un film au long et pénible préambule, un film dont on sait déjà la fin (catastrophique), c’est juste que les scénaristes cherchent encore comment faire pour nous garder immobiles sur notre siège jusque-là.
Toute cette histoire de pétrole sale qui partira de l’Ouest pour venir s’échouer chez nous est une histoire d’horreur passée, présente et à venir, avec un goût de déjà vu, déjà vécu qui me coupe le souffle. Comment peut-on s’aveugler à ce point ? Comment peut-on vraiment penser, sans rire, qu’un truc fait de main d’homme ne brisera pas un jour ?
Les pipelines, c’est comme les viaducs ou les ponts, ou les voitures, ou les trains ou les avions. Ça brise. On aura beau prévoir tous les plans d’urgence possibles et impossibles, on le sait très bien qu’un jour ça brisera et que c’est toujours le scénario catastrophe qu’on n’a pas prévu qui finit par arriver.
Notre richesse en tant que peuple, c’est notre terre, nos rivières, notre fleuve. C’est ce qui fait que nous existons et que toute une flore et toute une faune existent aussi. Fermez les yeux. Imaginez notre fleuve, tout noir de pétrole, ses rives, toutes noires de pétrole, tous les poissons et mammifères marins et tout ce qui gigote sur et dans l’eau, noirs de pétrole.
Juste parce que certains hommes plus affamés de profits que d’autres ne voient pas plus loin que le bout de leur porte-monnaie.

Ça s’appelle un cauchemar. Et c’est ce que nous vivrons si le Québec accepte les pipelines (et toutes les conséquences qui viennent avec).
Le Québec n’en veut pas, des pipelines, les sondages le disent, les gens l’ont manifesté. Qu’est-ce qu’il faut faire pour que notre voix se fasse entendre plutôt que celle de l’argent?
Est-ce que les seront suffisants pour que David l’emporte contre Goliath et ses milliards?
Dans l’état où est la planète présentement, il me semble tellement urgent de tout mettre en oeuvre pour cesser de la saccager comme nous le faisons depuis trop longtemps avant qu’il ne soit trop tard, avant qu’on se dise « Hon… on aurait donc dû… »
Soulevons-nous, crions-le, assourdissons le monde et clamons notre droit fondamental à refuser ce qui nous tuera, nous et tout ce qui nous entoure.
Bref, je dis ARRÊT STOP. BREAK. COUPEZ. Pour une fois, prenons le temps de réfléchir avant de détruire. Ne serait-ce que pour ceux qui viennent après nous… Pour une fois, ne laissons pas l’économie décider de notre avenir…
Sur ce, voici une petite vidéo d’animation qui résume mieux en quelques minutes tout ce que je pourrais écrire sur ce que je pense vraiment de l’humanité et de sa course mortelle au profit et que la bienséance m’empêche d’écrire ici.