François Legault remet sa ministre des Affaires intergouvernementales canadiennes à l’ordre : il n’y aura pas nouveau projet d’oléoduc traversant le Québec.
«Il y a un [gazoduc] qui pourrait passer par le Nord, on est prêt à regarder ce projet-là, pour ce qui est d’un oléoduc pour le pétrole, peu importe où il passe, il n’y a pas d’acceptabilité sociale au Québec», a affirmé mardi le premier ministre.
Plus tôt en journée, la ministre Sonia Lebel n’avait pas fermé la porte à un éventuel projet d’oléoduc s'apparentant à Énergie Est qui emprunterait un tracé différent.
Talonnée par le député solidaire Sol Zanetti, elle a soutenu que c’est le parcours du pipeline qui posait problème.
«Outre les difficultés que pose la circulation du pétrole sur notre territoire, le tracé était l’enjeu, je pense, qui était problématique dans le projet d’Énergie Est», a-t-elle affirmé durant l’étude des crédits budgétaires, provoquant aussitôt la surprise de son vis-à-vis.
Donc le gouvernement serait ouvert à un (projet comme) Énergie Est qui modifierait légèrement son tracé ?
«Je ne veux pas donner d’accord à des hypothèses. Dans le projet actuel, il n’y a pas d’acceptabilité sociale. Naturellement, une grosse partie, pas uniquement, mais une grosse partie des oppositions, (c’)était le tracé. Quel serait le niveau d’acceptabilité sociale si un autre tracé était proposé ? Bien on fera les consultations nécessaires», a renchéri Mme Lebel.
Avec le projet initial d'Énergie Est, la pétrolière TransCanada voulait acheminer quotidiennement 1,1 million de barils de pétrole des sables bitumineux de l'Alberta jusqu'au Nouveau-Brunswick par un oléoduc passant par le Québec. Le projet a été abandonné.