Québec — La première ministre Pauline Marois perdra à la fin de la session deux membres de sa garde rapprochée : sa directrice des communications, Shirley Bishop, et son conseiller politique et premier rédacteur de discours, Stéphane Gobeil.
Les deux conseillers sont entrés au service de la chef péquiste en août 2011, alors que le Parti québécois, au plus bas dans les sondages, traversait une grave crise tandis que le leadership de Pauline Marois était contesté.
C’est à sa demande que Shirley Bishop quitte ses fonctions le 21 juin prochain, a- t-elle indiqué au Devoir. Après des vacances qu’elle estime avoir pleinement méritées, elle deviendra la directrice de cabinet du ministre de la Culture et des Communications, Maka Kotto, à la fin de l’été. Pauline Marois n’a pas encore décidé qui remplacera sa directrice des communications.
La faute des communications
L’adage veut que, lorsque tout ne tourne pas rond au sein d’un gouvernement, la faute en est imputée aux communications. Shirley Bishop a dit l’avoir entendu répéter. « C’est un classique », a-t-elle dit. Elle a reconnu avoir commis des erreurs, notamment lors des événements qui ont entraîné la démission de Daniel Breton à titre de ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs. Mais elle estime que son bilan d’ensemble est positif.
Stéphane Gobeil part aussi de son propre chef. Il reprendra ses activités de consultant en communication stratégique et de rédacteur à son compte. Celui à qui l’on doit les discours les plus importants de Pauline Marois ces dernières années se dit épuisé. « Je ne suis pas rendu là, mais je veux éviter le burnout », a-t-il confié au Devoir.
L’attaché politique Claude Villeneuve, l’autre rédacteur de discours de la première ministre, prendra le relais de Stéphane Gobeil. On croit qu’il pourrait être épaulé par Éric Couture, qui fut rédacteur de discours pour Gilles Duceppe quand ce dernier était chef du Bloc québécois.
Il faut dire que les deux conseillers n’ont pas eu de répit depuis leur arrivée. Après la crise interne et le conflit étudiant, ils durent se consacrer à la campagne électorale après que le chef libéral Jean Charest eut déclenché des élections en plein été. « Ce fut un rythme de campagne électorale qui a duré deux ans », a résumé Shirley Bishop.
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