Le français et notre fierté à retrouver

Tribune libre

Le français, c'est notre identité depuis 1608, 1742, (1759-60), 1837-38, la loi 101(1976), vous me suivez…
Le français, c’est pendant longtemps avant la Conquête anglaise et même après celle-ci, la langue officielle sur le territoire connu de l’Amérique du nord, si on excepte les langues amérindiennes.

La Nouvelle-France était un gigantesque territoire qui couvrait la majorité de l'Amérique du Nord. Ce territoire était divisé en trois grandes régions: le Canada (l'actuel territoire du Québec et de l'Ontario), la Louisiane (qui couvrait alors tout le Midwest américain) et l'Acadie (aujourd'hui le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et l'Île-du-Prince-Édouard).
Voir l’histoire détaillée sur ce site
dont je ne cite qu’un extrait seulement pour les jeunes – mes enfants sont nés en 1969-70 – pour qui le passé n’a que peu d’intérêt, hélas !
Voici donc pour vous, ce qui se passait au Québec à mesure que vous grandissiez :
L’année 1976 voit l’élection du Parti québécois qui forme le premier gouvernement indépendantiste de la province. Le Parti québécois a promis en campagne électorale qu’il ne proclamerait pas l’indépendance de la province avant d’en obtenir le mandat à la suite d’un référendum. Le mandat du Parti québécois est donc de bien gouverner la province et non de faire l’indépendance. Les premières années du gouvernement du Parti québécois sont très fructueuses et le gouvernement vote un ensemble de lois progressistes qui sont très bien acceptées par la population (la loi sur la protection de la langue française, la loi sur le financement des partis politiques, la loi sur l’indemnisation des victimes d'accidents de la route, la loi sur la protection du territoire agricole, et plusieurs autres lois de type social-démocrate). Même les adversaires du Parti québécois reconnaissent que le parti gouverne bien la province.
De 1976 à aujourd'hui, le Parti québécois (qui est indépendantiste) et le Parti libéral du Québec (qui n'appuie pas le projet indépendantiste) se partagent le pouvoir : le Parti québécois gouverne la province de 1976 à 1985 et de 1994 à 2003, le Parti libéral prend le relais de 1985 à 1994 et de 2003 à aujourd’hui.
Les gouvernements des deux partis ont de fréquentes querelles constitutionnelles et de juridiction avec le gouvernement fédéral qui est très centralisateur.
En 1980 et en 1995, un gouvernement du Parti québécois propose aux Québécois d’affirmer leur désir d’indépendance au cours d’un référendum. Malgré la satisfaction des Québécois envers le gouvernement du Parti québécois et les querelles fréquentes avec le gouvernement fédéral, les Québécois rejettent les propositions d’indépendance dans une proportion de 59,5% en 1980 et dans une proportion de 50,4% en 1995. Lors des campagnes référendaires, le gouvernement fédéral promet de réformer la confédération canadienne pour satisfaire les aspirations des Québécois.
Malheureusement, ces promesses ne sont pas tenues. Toutes les tentatives de réforme sont bloquées par le Canada anglais qui les considère trop généreuses envers le Québec.
Le problème de la place du Québec dans la confédération canadienne reste donc entier ! Il reviendra hanter les Canadiens et les Québécois au cours des prochaines années. (fin de la citation)
Adieu donc l’intégration au Canada « dans l’honneur et l’enthousiasme » promise lors du « beau risque ». Nous, les Québécois, n’avons jamais signé la Constitution canadienne rapatriée d’Angleterre sous Trudeau en 1982.
Ces dernières années, le français au Québec est une langue en voie de disparition, particulièrement à Montréal où se concentrent les nouveaux immigrants toujours plus nombreux car la langue de travail – cette loi 101 qui a perdu tout son mordant initial – ne s’applique qu’aux grandes entreprises privées de 50 employés et plus, à la fonction publique québécoise, mais on n’a pas encore réussi à imposer le français dans la fonction publique fédérale établie sur le territoire du Québec et le gouvernement Charest semble bien peu enclin à l’exiger dans un avenir rapproché malgré les belles déclarations de Yolande James le 16 septembre et de lui-même le 7 octobre 2009 comme invités sur TV5-Monde .
Le débat récent (2007-2008) sur les accommodements raisonnables définissant les 3 valeurs québécoises non-négociables d’égalité hommes-femmes, de laïcité de l’État québécois i.e. exclusion de la religion dans la vie civique (scolaire, municipale, provinciale) et la langue française officielle partout sur le territoire québécois n’a pas encore donné tous ses fruits par manque de volonté politique du gouvernement libéral provincial actuel pourtant majoritaire, mais plus porté à tergiverser qu’à solutionner ces problèmes prétextant la crise économique et le peu de fonds suite à ses mauvaises décisions politiques d’il y a moins de 2 ans.
Puissent les partis d’opposition au Québec (PQ, ADQ & QS) et ceux d’Ottawa (PLC ?, NPD ? & BQ) réussissent à défendre nos valeurs fondamentales et identitaires avant que les vrais Québécois, présentement endormis dans le confort et l’indifférence politique, ne se réveillent pour une révolution qui cette fois ne sera pas si tranquille… je l’espère de tout mon cœur !
André Lacombe-Gosselin
Le joyeux retraité de Mazatlán, Sin. Mexique.


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1 commentaire

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    19 novembre 2009

    Monsieur Lacombe-Gosselin,
    Il y a de l'espoir.
    Le groupe le plus vigilant pour l'indépendance a fait annuler la "célébration" du 250° anniv des Plaines d'Abraham. Les radiopoubelles l'ont diffamé, la chef du PQ a emboîté le pas, sans aller au sources. Récemment elle a été démontrée fautive puisque le Juneau amant de Wolfe est parti et ses dossiers ont démontré qu'il n'y avait eu aucune menace lancée.
    Le même groupe a récemment fait passer la monarchie britannique par la ruelle des poubelles, sans l'aide de la radiopoubelle ni de la chef non repentie.
    Cette semaine, l'ensemble des organisations communautaires du Québec s'est massé dans une salle pleine à craquer, à Montréal, pour préparer de semblables réunions dans les régions du Québec et lancer une marche sur tout le territoire, en vue de répudier tout jugement de la Cour suprême, totalement illégitime sur notre Nation. La marche pourrait bien concerner aussi l'indignité de tous nos gouvernements corrompus en plein jour. Le peuple commence à sentir le sang...