Le crucifix a été retiré du Salon bleu du Parlement québécois. Voilà une bonne chose de faite. Mais n’en restons pas là !
Le crucifix à l’Assemblée nationale, c’est beaucoup, mais c’est encore peu en regard des nombreux hommages religieux qui trônent au milieu de nos vies. Ils sont sur des écoles, des rues, des montagnes, des rivières, des lacs, des villages, sur le fleuve et dans les prénoms. Ils persistent dans les devises et les chartes au fond monarchique dépassé nées avec les empires façonnant les murs et les plafonds des administrations publiques et de leurs réserves. Ce sont donc des milliers de mots, de noms, de liens et de sens qui sont à trouver, à retrouver, à rêver, à faire naître et apparaître, à imaginer, à dégager, à réaffirmer, à choisir, à faire résonner et à user. Poètes ! Au verbe, au pré et au papier, il est vaste, ce pays de lieux à nommer. Le trésor de «la» langue ouvert, que la parole lui soit donnée…