La trilogie de Pauline Marois

Et si les indépendantistes passaient à autre chose !

Tribune libre - 2007


Pauline Marois est de retour à l’Assemblée nationale. Elle a fait, comme
il se doit et selon nos règles parlementaires, le serment d’allégeance à la
Reine d’Angleterre et celui de fidélité au peuple du Québec. Dans la
dignité. Ce que ne fit pas le député de Matane, en mars dernier, alors
qu’il prêtait son serment d’office, en se moquant littéralement de nos
institutions parlementaires actuelles. L’écoute du discours de Pauline
Marois m’a cependant laissé sur mon appétit. Si la fébrilité l’a gagné en
revenant à l’Assemblée nationale, on ne peut pas dire qu’on y sent
l’enthousiasme d’un chef qui veut relancer la bataille pour l’indépendance
du Québec. Elle est, on le sent bien, dans le registre des conditions
gagnantes de Boisclair, Landry et Bouchard.
Pauline Marois vise un Québec souverain, progressiste et solidaire. Jean
Charest vise sans doute quelque chose de semblable, à une différence près :
un Québec fédéraliste, progressiste et solidaire en même temps. En jouant
sur les mots, tout est possible au Québec. Allez mesurer qui est et qui
sera le plus progressiste et le plus solidaire? L’angle d’observation
change toutes les perspectives envisageables.
Qu’est-ce qu’un Québec progressiste? C’est sans doute un Québec qui vise à
se donner des infrastructures adaptées à l’époque où nous vivons .De bonnes
écoles et universités. Des soins accessibles aux malades. Des
infrastructures routières sécuritaires. Des lois sociales qui protègent le
plus faible. Le progrès, ce n’est cependant pas figé dans le ciment et ça
peut comporter le retour à des choses oubliées. Jean Charest veut tout
autant un Québec progressiste que Pauline Marois. Je suis fatigué, comme
tant d’autres, de l’utilisation abusive de ce terme. Est-ce possible de
s’accommoder d’un autre terme? Le progressisme, pour moi, c’est la garde du
bien commun. Un mot à dépoussiérer pour les tenants d’un Québec indépendant
!
Qu’est-ce qu’un Québec solidaire? Le parti «Québec solidaire» est là pour
nous le signifier. C’est un Québec plus près des petites gens, des plus
démunis, qui partage davantage l’assiette fiscale, qui ne favorise pas les
riches aux dépens des plus pauvres. C’est ce que j’ai lu dans le programme
du parti. Mais Jean Charest vise à ce Québec solidaire tout autant que
Pauline Marois et Françoise David. La solidarité a cependant des limites
financières. Les partis politiques dressent de beaux plans. Rarement, ils
prennent le temps de nous dire où ils prendront l’argent pour réaliser
leurs beaux rêves. En cela, ils se ressemblent tous et sont
tous…solidaires. Par exemple, Jean Charest veut réparer les routes que tous
les partis ont laissées à l’abandon. Legault n’est pas content parce que la
dette va augmenter par le biais des intérêts. Comme si son parti ne l’avait
laissée grimper quand il était au pouvoir. Petite politique à la
vingt-quatre heures! Et du clip de caméras de fin de soirée !
Jean Charest veut un Québec fort dans un Canada uni. Pauline Marois veut
un Québec souverain dans un Canada remodelé. Le premier n’en parle guère.
Ses préoccupations sont ailleurs. La deuxième dirige un parti qui ne parle
plus de son option depuis plus d’une décennie. Elle propose d’en parler.
Elle ne dit pas quand et comment. Et si elle ne le faisait pas ou si peu,
elle trouvera, comme plusieurs de ses prédécesseurs, des explications
conjoncturelles. Les péquistes reprennent le refrain d’antan. Car, ce
qu’ils veulent, ce n’est pas l’indépendance du Québec, c’est la reprise du
pouvoir en disant que le Québec sera indépendant le jour où les Québécois
seront prêts. L’histoire démontre qu’aucun peuple n’est jamais prêt à faire
son indépendance. Il faut quelqu’un pour la provoquer. Et je n’arrive pas à
penser une seule seconde que Pauline Marois mènera ce peuple à la liberté
nationale.
Et si les indépendantistes passaient à autre chose ! Et s’organisaient
autrement, en prenant résolument la route qui mène à l’indépendance
nationale. Le Parti indépendantiste la présente actuellement. D’autres
présenteront autre chose bientôt. A nous tous d’emprunter résolument la
voie de la clarté, avec tous les sacrifices et les engagements que cela
comporte. Il est impossible de faire avancer une cause menée par des gens
qui la portent si mièvreusement.
***
Nestor Turcotte

Matane
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27 commentaires

  • David Poulin-Litvak Répondre

    15 octobre 2007

    J’aimerais souligner, deux facteurs qui peuvent expliquer la mollesse québécoise.
    La première, c’est que l’actuel mode de scrutin force les indépendantistes, ou les a forcé, du moins, à se fondre dans le PQ. Le PQ, clairement, n’est pas un parti indépendantiste. C’est un parti souverainiste-association, le parti du oui-non. Il n’est cependant pas autonomiste, la thèse du non-oui, enfin, pas encore… Seul un scrutin proportionnel permettra aux marges plus radicales politiquement d’émerger, d’exister politiquement et de jouir d’une représentation politique. À moins, bien sûr, d’espérer remplacer le PQ.
    Notre mode de scrutin, en fait, a un avantage important, s’il écarte les formations plus radicales du pouvoir, certes, en les forçant à intégrer un parti-coalition plus large, tel qu’il l’a fait avec le RIN qui a intégré le PQ, il écarte aussi rapidement les formations politiques qui tombent sous le seuil fatidique des 30 % ou, dans le présent contexte, possiblement même des 25 % de votes. Peut-être que le fractionnement de la gauche souverainiste indépendantiste au Québec contribuera à précipiter cette chute, avec QS et le PI qui rongeront le PQ.
    Il se peut cependant aussi que le PLQ soit attaqué par l’ADQ, qui ronge des deux bords, mais le PLQ aura toujours une solide base d’électeurs captifs, les anglophones, ce qui le rend moins vulnérable, théoriquement, à l’éviction politique. Notons cependant que Patapouf pourrait péricliter son parti vers l’oubli. Ce serait là bien intéressant. L’ADQ virera cependant alors autonomiste-fédéraliste.
    Ceci dit, en l’absence d’une voie pour accéder au pouvoir politique, partagé, en cadre proportionnel, le PI, à mon avis, a peu de chances d’émerger. En revanche, s’il émerge, il jouera de coude pour devenir l’une des formations politiques majeures, ce qui serait sans nul doute intéressant. Un bipartisme ADQ-PI qui remplacerait le vieux bipartisme PLQ-PQ, je l’admets, aurait de quoi séduire.
    Cela marquerait la nationalisation des positions politiques québécoises. Fini le fédéralisme, fini le souverainisme-association. De plus, Dumont, on peut supposer, se soumettrait à un vote référendaire positif, reste à savoir s’il accepterait la légitimité d’une élection référendaire plaçant le PI au pouvoir avec une majorité d’électeurs.
    En l’absence de cette option paradisiaque, pour un indépendantiste, je crois qu’un mode de scrutin proportionnel, lui, permettra de graduellement construire le pôle indépendantiste au sein des institutions représentatives québécoises. Le mettant en compétition avec les autres discours, traçant une ligne le distinguant du souverainisme-associationisme, réenchantant le débat sur la question nationale québécoise.
    L’autre facteur, je me suis un peu emporté, est le facteur culturel : les Québécois sont un peupliot néo-colonisé, la plupart n’ont simplement pas la fibre politique, morale ou spirituelle suffisante pour être indépendants. Là, il s’agit d’un autre problème, mais disons que l’on ne combat pas la néo-colonisation des esprits par une éducation, quoique ça ne nuise pas, on la combat par l’exemple, par l’action, car la néo-colonisation est un état de fait, c’est une réalité qui s’impose aux consciences, et qui doit être rompue, par le fait, l’action, le geste effectivement et symboliquement chargé.
    À l’époque, c’était plus sympathique, l’on pouvait prendre les armes, et suivre les Washington et les Bolivar, aujourd’hui, il faut réinventer la guerre, car les indépendances, même gandhiennes, sont toutes des guerres. On ne fait pas un peuple avec des mollassons, mais avec des guerriers. Le petit Gandhi, avait certes de la fibre guerrière, tout comme le Roi des Amériques, Luther King. Dans le contexte québécois, la violence physique ou matérielle comme moyen est évidemment hors de question.
    Plutôt, il faudrait imaginer quelque chose comme le refus de payer des impôts à Ottawa… le simple refus de collaborer avec le gouvernement néo-colonial, cette courroie de transmission de la domination néo-libérale en Amérique du Nord. L’Afghanistan pourrait servir de prétexte. Imaginons ceci, pour stimuler le débat : que je ne paye pas mes impôts, mais, pour ne pas sombrer dans la lâcheté, que je les paie, en revanche, au gouvernement du Québec, ou à une fondation universitaire, bref, à quelque chose de québécois. Évidemment, il faudrait un mouvement de masse, non qu’il faille une masse énorme, mais une telle action n’a sens que si elle est commune, et sa force se décuple avec chaque conscience qui s’immole dans le feu des lois fiscales !
    Il faut incarner l’indépendance, violer les lois qui l’oppriment, asseoir la justice dans le geste, l’action et la conviction claire, libre, indépendante. Il ne faut cependant violer les lois en soi, mais plutôt les choisir, et que la résistance non-violente, si chère à Gandhi, se marie avec la recherche de la vérité, sa satyagraha, qui était le fondement de sa pensée politique. Que la reine meurt, et que le Québec soit ! Tel est mon cri, ma joie, que je lance et répand, à ceux qui veulent bien l’entendre ! Célébrons le 400ème à notre manière, soyons le peuple, et le peuple, se reconnaissant, se lèvera, et sera !
    O Glorieux sera le matin de l’indépendance,
    Humant les lys de liberté,
    Nous, descendants de France,
    Mourrons en fils d’humanité,
    Dans notre terre,
    Scandant des paroles de délivrance,
    Aux vents atlantiques,
    Du haut de notre république,
    Nous, fils d’humanité,
    Avons vécu par amour,
    Et sommes morts par amour,
    Et ainsi qu’il est dit :
    Ils étaient divins,
    Des christs de liberté,
    Ils étaient souverains,
    D’eux-mêmes et de leur destin,
    Ils ont choisi la voie de la Croix,
    Portant la liberté à travers les âges,
    Jusqu’au jour de leur résurrection,
    Des tombes de l’oubli et du passé,
    Glorieux était le matin de leur éternité,
    Ils se sont prosternés, honorant la terre,
    Et les hommes ont vu, en Amérique,
    Une nouvelle lumière, et une Grande Clarté.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 octobre 2007

    Monsieur Bousquet,
    Vous avez absolument raison. Les Québécois ont eu peur. Mais, pourquoi ont-ils eu peur? Pourquoi?
    Comme me le disait dernièrement mon ancien professeur de philosophie médiévale de l'Université Laval, les Québécois ont eu peur parce que personne, mais personne n'a été capable, depuis quarante ans, de leur démontrer qu'ils seraient mieux, qu'ils vivraient mieux, s'ils étaient en dehors du pays actuel. Que leurs conditions de vie s'amélioraient. René Lévesque disait que le Canada, ce n'était donc pas le goulag. Et comme les gens font passer l'économique avant les chicanes constitutionnelles, la route peut sembler encore bien longue avant de passer à autre chose.
    En 1973, Jacques Parizeau avait tenté de chiffrer le budget d'un Québec indépendant. A l'époque, (étant candidat péquiste dans Matane) j'avais fait 29 discours de plus d'une heure en 21 jours, budget en mains, tentant d'expliquer à mes concitoyens les bienfaits de gérer son propre porte-feuille. En disant que j'étais un indépendantiste. (ce n'est que plus tard qu'on commença à parler d'indépendantiste pur et dur...et forcément d'indépendantiste mous), et pas autre chose, j'avais quand même réussi à obtenir à l'époque, 7250 votes. Le député péquiste actuel en a obtenu, en mars dernier, 34 ans plus tard, 250 de plus. A ce rythme-là, l'indépendance va avoir lieu dans plus de 100 ans....et nous serons tous morts mon frère.
    Alors, si on n'est pas capable de chiffrer l'aventure, que faut-il faire? Il faut jouer la carte de la clarté et la nécessité de devenir maître de sa destinée collective. Comme je le faisais jadis et comme je l'ai toujours fait. Il faut demander aux Québécois, s'ils veulent rester en appartement dans un grand building ou élever leur modeste bungalow, avec éventuellement certains raccordements avec l'ancienne demeure.
    Je ne suis pas contre les raccordements. Mais avant de dire où vont passer les fils, pourrions-nous nous demander entre nous, si nous avons encore le goût de sortir du building et de BÂTIR notre propre maison? Pour ce faire, il faut carrément demander au peuple s'il veut réellement édifier sa propre maison. Si oui, par la suite, on discutera avec nos voisins, comment on peut arranger le paysage. Pas de clôture entre le building et la nouvelle maison familiale? Oui, d'accord. Frontières fluides? D'accord? Même monnaie? A discuter. Armée commune? Possiblement. Etc.
    Depuis quarante ans, on essaie de faire les deux opérations en même temps: quitter le building, bâtir sa propre maison et faire tous les ajustements immédiatement avec les nouveaux voisins. Ceux qui resteront dans l'ancien building sont en droit de se demander pourquoi ils négocieraient de nouveaux arrangements avec les futurs propriétaires d'à côté, si ceux-si ne se sont pas entendus, au préalable, de quitter le building et de construire leur propre demeure?
    Le PQ a tenté de faire l'opération séparation-jumelage lors des deux référendums. Échec. Les deux opérations doivent se faire séparément.
    Est-ce que je larmoie lorsque je dis cela? Pas du tout. C'est du simple gros bon sens. Et si on retournait vers lui et si on s'y soumettait selon la bonne logique des choses?
    Note: JE NE VISE PAS A BRISER UN RECORD, cher monsieur. Mais il me semble que je viens de toucher la vraie question. C'est pour cela que ça débat si fort. Je souhaite qu'on évite les dérives et les attaques personnelles. Je loue, cher monsieur, votre impartialité et votre respect des personnes... Et je vous en félicite.
    L

  • Archives de Vigile Répondre

    15 octobre 2007

    M. Turcotte, vous êtes probablement en train de réussir un record du nombre de messages pour une seule idée sur Vigile.
    Vous venez d'écrire : «J’applique cela à la cause indépendantiste. Ou bien on est indépendantiste, ou bien on ne l’est pas. On ne peut pas être en même temps l’un et l’autre. Bien des péquistes ont réussi à être les deux à la fois. Je vous signale le résultat, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué.
    Il semble que bien des combats, depuis quarante ans, se sont perdus justement parce qu’on n’a pas appliqué ce principe.»
    Ma réponse : On peut être un indépendantiste mou ou dur; être pour une association ou pas avec le Canada ou les États; être nationaliste autonomiste, pour une vraie confédération et, varier dans le temps entre une forme ou l'autre selon la mondialisation et les alliances monétaires ou autres à moins d'avoir une idée fixe et butée sur le "tout ou rien".
    Les combats pour la souveraineté du Québec, depuis 40 ans, n'ont pas été perdus du tout parce que le PQ n'était pas assez radical. L'affaire n'a pas réussit parce que 40 % des Québécois ont eu peur des conséquences économiques de l'indépendance qualifiée par M. Chrétien et compagnie de séparatisme.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 octobre 2007

    Chère Madame,
    J'ai oublié. J'ai un site web où vous pouvez lire mes écrits. Plus de 2000 pages. Je suis diplôme de l'Université Laval et de l'Université du Québec à Rimouski.
    Et, en passant, Socrate n'a rien écrit. Je n'ose pas me comparer à lui. Mais j'essaie d'être son disciple. Et croyez-moi, c'est tout un engagement que de se consacrer uniquement à la recherche du vrai, du beau et du bien.
    Je vous le concède: je n'y arriverai pas. Mais j'aurai tout de même essayé.
    Nestor Turcotte
    Matane

  • Archives de Vigile Répondre

    15 octobre 2007

    Chère Madame,
    Je serai bref. Je ne fais que rappeler les faits. Et les répéter, parce qu'on semble les oublier. Mon sort personnel, la-dedans, ne pèse pas lourd dans la balance. Le PQ, et vous semblez, si je lis bien vos textes, être d'accord avec moi, nous a conduit dans un cul-de-sac...Continuons à renier constamment la cause qui nous est chère, et nous finirons dans l'oubli de l'histoire.
    Le philosophe, depuis l'Antiquité grecque, surtout depuis Aristote, est un être en quête de vérité. La philosophie, est la science de toutes choses, par les premiers principes, à la lumière de la raison. L'un de ces grands principes est qu'une chose ne peut pas être et n'être pas en même temps, sous le même rapport.
    J'applique cela à la cause indépendantiste. Ou bien on est indépendantiste, ou bien on ne l'est pas. On ne peut pas être en même temps l'un et l'autre. Bien des péquistes ont réussi à être les deux à la fois. Je vous signale le résultat, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué.
    Il semble que bien des combats, depuis quarante ans, se sont perdus justement parce qu'on n'a pas appliqué ce principe.
    JE continue mon combat...en parlant aux jeunes dans les écoles secondaires. Et je ne larmoie pas lorsque je leur parle. Je leur parle franc, de la nécessité de bâtir le pays. Et ils m'écoutent, imaginez vous donc! Et ils me réinvitent ! Et j'y retourne. Car, les députés ne parlent plus au monde: ils parlent aux caméras, c'est moins dangereux...et les questions sont filtrées.
    Merci d'avoir écrit! A chacun sa route...pourvu qu'on ne perde pas de vue l'objectif: un Québec libre!

  • Archives de Vigile Répondre

    15 octobre 2007

    Et si vous commenciez par le commencement, monsieur Turcotte?
    Si vous commenciez par vous présenter de manière conforme à la réalité.
    Êtes-vous philosophe ou ex-professeur de philosophie?
    À moins qu'honnêtement vous n'établissiez pas la différence entre les deux états et les deux fonctions, on pourrait vous considérer comme un usurpateur du titre de philosophe dont vous vous réclamez sans cesse.
    Peut-être, pour nous prouver votre bonne foi, pourriez-vous nous donner les titres de vos ouvrages qui exposent votre compréhension et explication singulières du monde, à quoi, en occident, on reconnaît un philosophe, depuis les grecs anciens.
    Si même en tant qu'ex-professeur de philosophie, vous n'êtes pas en mesure d'établir la distinction demandée, je me contenterai de l'explication que vous voudrez bien me donner de celle que vous faites entre une analyse de l'évolution du mouvement indépendantiste contemporain et le dénigrement revanchard d'un péquiste déçu de n'avoir obtenu aucune reconnaissance de son engagement dans le Parti, comme si un militant devait attendre quoi que ce soit d'autre que la satisfaction d'avoir agi par conviction.
    Je suis fatiguée, monsieur Turcotte, de vos radotages plaintifs, entre tous écrits, les plus indignes d'un philosophe.
    Andrée Ferretti.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 octobre 2007

    Monsieur Boivin,
    La seule façon d'éviter les divisions dans le domaine politique, c'est de ne jamais perdre de vue l'objectif poursuivi. Qui s'est écarté de l'objectif depuis plus d'une décennie? Est-ce moi? Est-ce vous? Je réponds pour moi: je n'ai pas dévié.
    Alors, qui nous mène présentement à la dérive? Ceux-là qui devaient nous conduire où nous voulions aller. Je connais suffisamment le monde du PQ et du BQ pour répondre.
    Au PQ, on est passé de l'indépendance à la souveraineté-association. Puis à la souveraineté sans trait-d'union. On est revenu avec un trait-d'union. Puis, on a changé le langage pour parler de «confédéralisme» à l'européenne. On a ajouté le partenariat économique, puis le partenariat politique. Et en fouillant, vous trouverez sans doute d'autres amalgames du genre.
    L'indépendance, c'est d'abord le refus de toutes négociations. C'est un Québec debout et libre ! Si on pouvait s'entendre uniquement sur ce point, on éviterait les jugements de personnalité et les attaques personnelles portées sur des gens qui ont mis tout leur coeur pour la libération du Québec.
    Ma vision a toujours été la même. On fait l'indépendance, puis on négocie. Les deux questions référendaires n'ont rien servi, puisque chacun peut en interpréter les résultats comme il veut. Il y a deux moyens d'avancer: une élection référendaire ou un futur référendum avec une question claire, précise, annoncée à l'avance.
    Je ne me décourage pas. On va y arriver. Pour ma part, la voie à suivre n'est plus le péquisme traditionnel. Un autre moyen émerge. Et c'est tant mieux... Je travaille avec les jeunes qui sont notre avenir, donne des conférences aux étudiants du secondaire V sur la Révolution tranquille. A la retraite, on a le temps de faire ces belles choses pour qu'émerge notre patrie libre , fière d'elle-même.
    En espérant que l'unité se fasse autour d'une seule idée: un Québec libre!

  • Gaston Boivin Répondre

    14 octobre 2007

    Quels palabres inutiles répétées sans cesse et inlassablement, de facon toujours aussi stérile et puérile, alors que nous sommes aux prises avec tant de difficultés, attaqués comme jamais, de tous les côtés, par nos ennemis, bien organisés, financés et appuyés par tous les pouvoirs. De grâce, réveillons-nous. Arrêtons, à chaque fois que nous entendons ou prononcons les mots P.Q et/ou B.Q., de nous comporter comme si nous étions des chiens enragés qui se mettent à japper à l'approche du facteur. Cessons, comme pour excuser et justifier notre inaction, de critiquer le passé et ce qu'ont voulu y faire, de bonne foi, ceux, qui parmis-nous, en cherchant à construire notre pays et notre avenir, ont cru et voulu bien faire et croient ainsi tourjours bien faire. Critiquer, oui, c'est constructif mais pas jusqu'à l'auto-destruction. Arrêtons de ruminer et de nous délecter de nos erreurs. Cessons nos divisions stériles, pour solidaires, nous regrouper pour ainsi passer à l'action, à l'attaque. Conservons et consacrons nos énergies pour l'ennemi qui est passé en mode attaque depuis belle leurette.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    14 octobre 2007

    Si mon interlocuteur
    Trima jadis fort pour l'indépendance du Québec,
    Il utilise maintenant ce qu'il lui reste d'influence
    À en ruiner à jamais les dernières chances. R.I.P.
    (j'écris peu pour qu'il lise tout)

  • Nestor Turcotte Répondre

    14 octobre 2007

    Monsieur Ouhgo,
    Je crois que vous ne connaissez pas votre interlocuteur, ou, si vous le connaissez, vous faites semblant de ne pas le connaître. Et vous ne savez dans doute pas ou vous faites semblant de ne pas savoir ce qu'il a fait pour la cause de l'indépendance du Québec...Et comme je ne connais pas votre histoire personnelle, je ne ferai pas de comparaison.
    Une dernière fois. Le PQ, depuis l'arrivée de Claude Morin en 1974, a radicalement changé de voie. Depuis cette époque, le PQ n'est plus indépendantiste. Il est devenu un parti qui vise au renouveau de la Confédération canadienne. C'est ma conviction. Et c'est la conviction de bien d'autres personnes, en particulier, la conviction du grand historien Godin.
    C'est sans doute la conviction de bien des Québécois qui, au mois de mars dernier,ont abandonné le PQ pour aller voir ailleurs. C'est ce que j'ai fait lors du dernier scrutin. C'est ce que je ferai encore lors de la prochaine élection générale. Avec des centaines de milliers d'autres...
    Bonne nuit.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    14 octobre 2007

    Monsieur Turcotte,
    Tentons d’achever ce carrousel de courriels stériles. Je m’appuie sur de solides thèses comme celles de M. Raymond Poulin et M.Lionel Lemay pour vous construire la meilleure argumentation de mon cru et vous me répondez des broutilles : je ne mérite pas les noms qu’on me crie, PQ pas démocratique, libéraux indépendantistes (sic).
    Ce que j’attendais du philosophe, c’était une vision d’ensemble sur l’objectif simple : Gérer toutes nos affaires nous-mêmes. Or, n’eût été d’une orthographe souvent plus soignée, je me serais cru encore en correspondance avec M. Denis de Lotbinière : jérémiades de militant. La plomberie, comme disait Lévesque. On règlera ça entre les différents partis qui débattront une fois le pays établi. Pour le moment, il y a urgence. Concentrons-nous sur l’avant-poste d’Ottawa, si la première salve doit venir de là, ou sur Pauline, si la bataille se déclenche plutôt à Québec. On n’a pas le temps de refaire une nouvelle armée. Si les tactiques de ces 2 partis ont échoué à date, c’est que les Québécois ont voté mou! Si nous votons massivement en temps opportun, avec le véhicule déjà en place, il n’y a pas de Harper ou autre alien qui nous arrêtera. Il n’est plus temps d’aimer ou pas la couleur des cheveux de la chef, il faut un vote indépendantiste massif, uni et déterminant. M. Lionel Lemay développe abondamment sur le sujet : « Les conditions gagnantes abondent… » 28sept. Dans un mandat ultérieur, notre population risque d’avoir déjà été diluée par les politiques fédérales actuelles d’immigration sans intégration (René Boulanger : Les tabous de l’immigration)
    Si nous ne cessons ces luttes fratricides, si nous continuons à voter mous (savoureuse expression du Chanoine de Grand’maison) lorsque sollicités, il se peut qu’il soit devenu trop tard. C’est ce que pense M. Garon. Mais, bon… depuis que l’Amérique française a commencé à se ratatiner, il survit partout aux Etats-Unis et au Canada des noms à consonnance française qui semblent bien s’accommoder du « melting pot » anglais, pour la suite du monde.
    Chanson de Pauline Julien : “ …how come your name is french oh Mommy, tell me why ! … It’s too late… Much too late…”

  • Archives de Vigile Répondre

    14 octobre 2007

    Afin de récupérer la conscience patriotique perdue en raison du matérialisme aveugle des Québécois inconscients de leur devenir collectif de survie comme entité nationale et gagner le prochain référendum, la question devrait être la suivante :
    La NATION QUÉBÉCOISE est une colonie du Canada anglais, voulez-vous qu'ELLE continue à l'être avant de disparaître ?
    ***
    À cette question le NON devient positif et l'indépendance du Québec serait assurée, empêchant les Canadians-anglais et les profédéralistes québécois d'aller contre cette proposition de LIBERATION NATIONALE lors d'un prochain référendum , car en votant OUI leur stratégie pour maintenir la NATION QUÉBÉCOISE colonisée et dans un état permanent d'affaiblissement social deviendrait incohérente et raciste.

  • Raymond Poulin Répondre

    14 octobre 2007

    Cher monsieur Turcotte,
    Un mouvement indépendantiste hors-parti aurait pu s'avérer, en effet, la meilleure formule. Malheureusement, il existe une foule de mouvements hors-parti actuellement, et aucun n'a jamais offert de disparaître au profit d'un seul mouvement. L'ego prendrait-il le pas sur la cause? Hum...
    Il existe tout de même une alternative que plusieurs intervenants sur Vigile ont suggérée: une coalition des partis indépendantistes ou réputés tels lors d'une élection. Évidemment, pour valoir quelque chose, cette coalition devrait réaliser une entente non pas post-électorale mais pré-électorale, ce qui suppose que chacun de ces partis ne présente des candidats que dans les comtés où il a la plus grande possibilité de l'emporter. Sinon, on pourrait bien se retrouver avec une majorité de votes en faveur de l'indépendance et une minorité de députés indépendantistes puisque nous en sommes toujours à un scrutin uninominal à un tour et non à deux tours, ce qui aurait réglé le problème par le recours aux désistements au second tour. Bien entendu, il faudrait d'abord qu'il existe plusieurs partis indépendantistes, ou du moins un qui le soit vraiment et n'aille pas, comme le PI est en train de le faire — avec sa promesse de proclamer l'indépendance à la suite d'une victoire électorale à la majorité simple des sièges —, se tirer dans le pied.
    Évidemment, ces hypothèses, pour le moment, mettent la charrue devant les boeufs puisque le Québec, selon toutes les études déjà menées sur la question, compte moins de 35% de véritables indépendantistes. Forcément: voilà trente-cinq ans qu'on a habitué les Québécois à croire qu'une association avec le Canada est un préalable à la souveraineté; ce n'était certes pas le but des étapistes, mais c'est le résultat de leur présentation de la cause. Il faut bien ajouter que cela fait sans doute l'affaire de bien des Québécois d'avoir ainsi un alibi pour ne pas vraiment vouloir l'indépendance pure et simple: ils ont eu les reins cassés voilà deux siècles et demie, et ça paraît. En 1970, pendant une réunion électorale aux Arsenaux de St-Paul-l'Ermite (comté de l'Assomption), Camille Laurin m'affirmait que son métier de psychiâtre l'avait amené à constater à quel point l'inconscient québécois était demeuré marqué par le colonialisme; il se demandait à ce moment combien de générations encore il faudrait pour nettoyer les scories du passé.
    Raymond Poulin

  • Archives de Vigile Répondre

    14 octobre 2007

    Monsieur Ouhgo,
    Je ne crois pas mériter ce que vous écrivez, très cher inconnu. Je ne demande à personne de mettre ma photo sur l'excellent site de Vigile. Si Monsieur Frappier veut l'enlever, libre à lui de le faire. Cela ne me m'empêchera pas de dormir ce soir. S'il ne veut pas publier ce que je lui envoie, je composerai aisément avec sa décision.
    Le problème du Québec demeure entier. Certains parlent de réunir tous les indépendantistes éparpillés. Pour le moment, je leur souhaite bonne chance. Car, pour rassembler, il faut savoir pourquoi et dans quel but la chose doit être faite.
    Il n'y a pas cinquante-six façons de procéder: se rallier autour d'une idée ou d'un projet bien précis. LE PQ et le BQ n'ont pas cette précision. A preuve, lors de l'élection de mars dernier, Boisclair a balancé le programme du PQ voté lors du congrès national de 2005. Vous trouvez cela démocratique de prendre un programme voté par tous les militants et de le remplacer par une vague feuille de route? Et Marois vient d'en faire autant, sans consulter ses membres. Je ne la persécute pas en écrivant cela: je ne fais que dire qu'elle passe par-dessus les militants et qu'elle impose ses vues.
    J'ai déjà suggéré ailleurs une façon de faire cette union sacrée.
    Il y a des péquistes indépendantistes. Il y a en a qui ne le sont pas. J'en connais dans ma rue. Il y a des adéquistes indépendantistes. Il y en a qui ne le sont pas. J'en connais dans ma ville. Il y a des libéraux indépendantistes, il y en a qui ne le sont pas (majoritairement). Il y a des indépendantistes chez Québec Solidaire, il y en a qui ne le sont pas. Etc. J'ai toujours été indépendantiste. Je ne suis plus péquiste. Et si on se fie au résultat des élections de mars dernier, je ne suis pas le seul à avoir abandonné le bateau.
    Que faire pour réunir ce monde? Un mouvement indépendantiste où chacun pourrait militer sans se faire traiter de tous les noms parce que, momentanément, on a décidé de changer de formation politique. Si cette voie n'est pas réalisable, qu'on m'en suggère d'autres. Je suis ouvert. Mais celles que le Québec a essayées depuis 40 ans ne semblent mener nulle part.
    Et saluez Monsieur Gandhi....

  • Lionel Lemay Répondre

    13 octobre 2007

    Pourquoi tant d'arguties autour d'une question référendaire qui ne pourra être posée aux québécois que si elle est validée par le pays duquel on veut se séparer, selon la Loi sur la Clarté de Stéphane Dion.
    Il n'y a qu'une seule façon de faire du Québec un pays indépendant; il faut procéder par la voie électorale à double majorité. Il peut y avoir une coalition des partis indépendatistes pour obtenir une majorité de sièges et de votes, ce qu'il leur serait assuré en se basant sur les résultats des dernières élections.
    S'il n'y avait pas de coalition, les partis en faveur de l'indépendance pourraient signifier leurs intentions par la voie des médias et sur leurs affiches électorales. Les candidats s'engageraient formellement à voter pour l'indépendance à l'Assemblée Nationale s'ils étaient élus.
    Avec plus de 50% des votes et d'élus en faveur d'un Québec indépendant, le peuple aura donné à l' Assemblée Nationale le mandat de réaliser l'indépendance.
    Il ne reste plus qu'un geste de bonne volonté de la part des chefs de partis qui pourraient se partager les honneurs et passser à la postérité pour avoir réussi là où leurs prédécesseurs ont échoué.
    J'ai expédié un texte à cet effet qui a paru dans Tribune libre fin septembre.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 octobre 2007

    Monsieur Turcotte,
    Je ne m’identifie pas totalement parce que je ne sens pas le besoin de voir ma photo 5 fois dans la nouvelle page Tribune libre. Et bravo pour M. le Taciturne.
    Une chose fausse? Votre première phrase : vous m’avez répondu quelques fois par des citations de Gandhi glanées sur le net. Voter pour le beauf., est-ce du népotisme? Ah, mais c’est beau Amsterdam…
    Bon, gardons la tête froide. Surveillons nos fautes de français puisque c’est là l’objet ultime de toutes nos dicussions passionnées.
    Admettons tout de même que sans le Bloc, nous serions revenus au troupeau bêlant (vous aimez les moutons) du trudeauisme et son rapatriement de la constitution. On aurait peut-être voté l’interdiction de parler français au Québec. Savez, ils nous collectent des impôts en réduisant les services (postes, police,trains, aéroports, douanes), disqualifient nos lois linguistiques, donc ne les avons pas encore chassés de notre pays : vaut mieux y élire nos propres surveillants. Oh, pourquoi les Québécois sont désinformés sur les visées pétrolières Harper/Bush en Afghanistan? Parce qu’ils écoutent Bernard Derome.
    Maintenant, ne mélangeons pas tout (comme Mongrain). Le PQ c’est autre chose. Vous persécutez Pauline, avec amour sans doute, mais ce sont les Québécois qui ne votent pas. Avec les nouveaux arrivants qui entrent par 50.000/année, avec une fraîche allégeance à la reine d’Angleterre, les « votes ethniques » seront nombreux pour nous diluer : l’heure est à la réunion des forces indépendantistes, et non aux chicanes de ruelles. Nos trentenaires, résidents ou exilés, comment les convaincrez-vous de s’intéresser à la nation? En les traitant cavalièrement de vendus « teindus »?
    Allez « good morning »
    Commencez par changer en vous
    Ce que vous voulez changer autour de vous. (Gandhi)

  • Archives de Vigile Répondre

    13 octobre 2007

    Monsieur Litvak,
    Merci pour vos explications très éclairantes.
    La question référendaire de 1980 était la suivante:
    « Le Gouvernement du Québec a fait connaître sa proposition d’en arriver, avec le reste du Canada, à une nouvelle entente fondée sur le principe de l’égalité des peuples ; cette entente permettrait au Québec d'acquérir le pouvoir exclusif de faire ses lois, de percevoir ses impôts et d’établir ses relations extérieures, ce qui est la souveraineté, et, en même temps, de maintenir avec le Canada une association économique comportant l’utilisation de la même monnaie ; aucun changement de statut politique résultant de ces négociations ne sera réalisé sans l’accord de la population lors d’un autre référendum ; en conséquence, accordez-vous au Gouvernement du Québec le mandat de négocier l’entente proposée entre le Québec et le Canada ? »
    OUI ou NON ? J'ai voté OUI. Mais en me promettant bien de ne plus me faire prendre avec une question aussi longue et qui, analyse faite, faisait en sorte que le Québec reste dans le Canada, avec un OUI majoritaire.
    la question référendaire de 1995 était :
    « Acceptez-vous que le Québec devienne souverain, après avoir offert formellement au Canada un nouveau partenariat économique et politique, dans le cadre du projet de loi sur l'avenir du Québec et de l'entente signée le 12 juin 1995 ? ». OUI ou NON?
    Je ne pouvais voter OUI à une telle question, puisque c'était la question de Bruxelles de Robert Bourassa. 3 éléments: Un Québec souverain (dans quel domaine? personne ne le savait); un partenariat économique et un partenariat politique (qu'avait-il dans ces deux données? personne ne le savait). C'était donc un chèque en blanc.
    Qu'ai-je fait? J'ai voté OUI, mais en biffant la question à partir de ...après avoir offert formellement....etc... Je ne suis pas le seul à avoir fait cela. Il y a eu 1,82 % de bulletins rejetés en 1995, environ 80,000 voix, si ma mémoire est bonne. J'étais donc dans le groupe. Et j'en suis très fier.
    Monsieur Parizeau nous avait promis en 1994 que la question serait la suivante. «Acceptez-vous que le Québec devienne souverain en date de (date à mettre sur le bulletin)? Pourquoi a-t-il changé d'idée? Personne n'a répondu, jusqu'à ce jour, à cette question. Je le pose depuis 1995. Si quelqu'un peut me répondre, j'en serais bien fier.
    Je retiens vos commentaires judicieux, cher Monsieur. Le libellé que j'ai suggéré dans un texte antérieur ne fait que reprendre la question du Kosovo. Si on peut la simplifier encore, tant mieux!
    La clarté y gagnera.
    Merci, monsieur Litvak.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 octobre 2007

    Cher Monsieur Ouhgo,
    Je ne sais pas qui vous êtes. Ce que vous faites. Et d'où vous êtes. En général, je ne réponds pas à ceux qui ne s'identifient pas totalement lorsqu'ils m'écrivent. Je vais faire une petite exception.
    1. Ce n'est pas René Lévesque qui a dit la phrase dont vous parlez. C'est Guillaume Le Taciturne.
    2. La philosophie, c'est la science de toutes choses par les premiers principes à la lumière de la raison. Et que fait la raison dans la vie humaine? Elle cherche le vrai. Ce faisant, elle découvre ce vers quoi devrait tendre toute l'activité humaine: la recherche de la vérité. Je vous défie de trouver une seule chose que j'ai écrites sur ce site et qui serait fausse. Si vous en trouvez une, humblement, je me rétracterai. En attendant, je continue d'écrire ce que je crois être vrai, même si ça déplaît à des péquistes teindus.
    3. Quand au Bloc québécois, j'ai voté une fois pour lui, en 1993, parce que le candidat de ma circonscription était un beau-frère. J'ai donc voté pour le beau-frère et non pour le Bloc. En juin 1997, - mon beau-frère étant toujours sur les rangs - j'étais à Amsterdam. J'était bien content. Et par la suite, je ne me suis pas rendu aux urnes. JE suis logique avec moi-même. Comme l'indépendance ne se décidera pas au Canada, je ne vote pas dans le pays voisin. Si tous les Québécois posaient le même geste, eh bien, l'indépendance serait faite pour le 400e de la ville de Québec.
    4. Le Bloc n'a pas fait avancé d'un pouce la cause de l'indépendance du Québec. un coup d'oeil sur les sondages confirmera mes dires. Au Québec, le PQ est rendu en troisième place. Il n'a pas parlé de souveraineté depuis 10 ans et la nouvelle chef (e...????) du PQ promet de ne pas en parler bien fort dans les futurs mandats. SI elle se rend là...C'est elle qui l'a dit. Est-ce qu'elle dit la vérité? Je le crois. Parce que ce n'est pas rentable électoralement de parler de souveraineté. Parizeau a eu ce courage. Son plan a été détourné par les confédéralistes péquisto-bloquistes. Analysez bien les chiffres!
    5. JE ne sais si vous avez écouté le nouvelles ce soir. Le discours «Jos-Louis» de Duceppe est à fendre l'âme. Quant on est rendu à faire ce genre de déclaration politique, on pense à fermer les livres. Ne vous demandez pas pourquoi tant de gens ont abandonné. Quand à l'Afghanistan, demandez à un Québébois pourquoi il est contre la guerre là-bas? Il ne le sait pas. Mouton...toujours mouton. Certains fabriquent une opinion. La diffuse. On suit. Parce qu'un tel l'a dit et qu'il est de notre bon. Discernement? Connais pas !
    Bonne nuit.

  • David Poulin-Litvak Répondre

    13 octobre 2007

    J'aimerais suggérer qu'en cas de référendum, la question soit la suivante:
    Voulez-vous que le Québec soit un pays indépendant? Oui ou non.
    J'envoie un texte intitulé "Voulez-vous que le Québec soit un pays indépendant? Oui ou non." sur cette question à M. Frappier.
    Cependant, j'aimerais ici me permettre de faire une critique plus précisément de la question suggérée par M. Turcotte : « ACCEPTEZ-VOUS QUE LE QUÉBEC DEVIENNE UN ÉTAT INDÉPENDANT AVEC UNE PLEINE RECONNAISSANCE JURIDIQUE ET INTERNATIONALE ? Oui ou Non ? »
    Tout d’abord, comme le note M. René Marcel Sauvé, la question proposée utilise le verbe devenir, je propose plutôt le verbe être.
    La question suggérée par M. Turcotte préfère le terme « État indépendant » tandis que je préfère le terme « pays indépendant ». Je crois que le terme État, quoique c’est juste, juridiquement, est trop, justement, juridique et froid. Le terme pays est plus englobant, d’une part, il se réfère à une réalité sociétale intégrale, incluant l’État, et, d’autre part, c’est aussi un terme plus émotionnel, car on chante le pays, mais pas l’État !
    Le verbe interrogatif devrait, selon moi, être le verbe « vouloir », et non le verbe « accepter ». Je commente ce choix dans l’article susmentionné. J’ajouterai cependant ici qu’il serait conséquemment opportun de modifier la loi référendaire pour que le référendum national soit décisionnel.
    Enfin, sur le tronçon final, « avec une pleine reconnaissance juridique et internationale », disons que cela me semble superflu. Un pays indépendant, juridiquement, a un État indépendant qui tend à être reconnu par les autres États. Si l’on veut crosser des mouches, ajoutons que la reconnaissance internationale ne se décrète pas au sein de l’État visant à être reconnu.
    Ceci dit, je suis entièrement d’accord avec le commentaire suivant de M. Turcotte :
    « L’indépendance, c’est d’abord le refus de toute négociation. On ne peut pas faire l’indépendance et les négociations en même temps. On a essayé cela deux fois, et on sait ce que cela a donné.
    Que les Québécois votent d’abord sur leur indépendance nationale et ensuite, comme peuple libre et souverain, il pourra négocier des ententes avec des partenaires éventuels. On ne peut pas faire ces négociations tant que le Québec est une province. Et c’est ce que les fédéralistes ont reproché à ceux qui se croient indépendantistes, lors des référendums de 1980 et 1995. Et les fédéralistes avaient raison.
    1. L’indépendance, oui ou non ?
    2. Indépendant, on négocie certaines ententes...mais pas au point tel que cela ressemblerait à ce que nous avons actuellement. »

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    13 octobre 2007

    Monsieur Nestor,
    Ce réflexe urticant, presque de jalousie, envers les députés du Bloc québécois, on s'attend à le retrouver chez Jn-Lc Mongrain, ou JF Filion, mais chez un philosophe, dont la vie n'est pas dictée par les modes, ça étonne toujours! Apparemment René Lévesque disait: "Pas essentiel de connaître le succès pour persévérer." Ça devrait s'appliquer à Ottawa: Plus les Canadians vont nous bulldozer, plus il faudra manifester d'opposition. Jamais la reddition. Et puis, parler contre l'occupation de l'Afghanistan, c'est tout à fait parler de construire le Québec! Ça ne s'oppose pas! Marcher et mâcher de la gomme?...

  • Archives de Vigile Répondre

    13 octobre 2007

    Monsieur Bousquet,
    Tout ce que vous décrivez, c'est ce que René Lévesque appelait la souveraineté-association. Or la souveraineté-association à la Lévesque et l'Union confédérale à la Landry et les autres, est la création d'un véritable confédération. Si c'est cela que vous appelez l'indépendance nationale, je ne comprends plus.
    L'indépendance, c'est d'abord le refus de toute négociation. On ne peut pas faire l'indépendance et les négociations en même temps. On a essayé cela deux fois, et on sait ce que cela a donné.
    Que les Québécois votent d'abord sur leur indépendance nationale et ensuite, comme peuple libre et souverain, il pourra négocier des ententes avec des partenaires éventuels. On ne peut pas faire ces négociations tant que le Québec est une province. Et c'est ce que les fédéralistes ont reproché à ceux qui se croient indépendantistes, lors des référendums de 1980 et 1995. Et les fédéralistes avaient raison.
    1. L'indépendance, oui ou non?
    2. Indépendant, on négocie certaines ententes...mais pas au point tel que cela ressemblerait à ce que nous avons actuellement.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 octobre 2007

    Suite à M. Turcotte,
    Le référendum de 1995 portait sur la souveraineté-partenariat avec le ROC, M. Turcotte. C'était assez clair que voter OUI propulsait le Québec comme pays indépendant avec certains liens qui demeuraient avec le ROC comme ceux de la France avec l'Europe. Les Canadiens du ROC le savaient J'espère que vous pensez que les Québécois qui ont voté OUI étaient aussi brillants en sachant pourquoi ils votaient. C'était assez clair pour une intelligence moyenne de par chez-nous...me semble. Les fédéralistes, incluant notre "premier" Charest n'arrêtaient pas de dire que voter OUI ferait la SÉPARATION du Québec du Canada. On n'était pas sourd.
    Si vous avez raison quand même, ça veut dire que seulement 25 % des Québécois voulaient l'indépendance du Québec. Cette chose là n'est pas de nature à encourager les souverainistes, M. Turcotte et ça mène nulle part de le prêcher. Si les QWuébécois veulent seulement une vraie confédération...so be it. C'est quand même mieux que la situation actuelle.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 octobre 2007

    M. Nestor Turcotte écrit : «Au lendemain du référendum de 1995, 52 % des personnes qui avaient répondu OUI à la question posée, disaient qu’en posant ce geste affirmatif, elles étaient convaincues qu’elles resteraient dans le C- A - N - A - D - A... Ce n’était donc pas clair...»
    Réponse à M. Turcotte : Mais oui, on avait encore des liens avec le Canada comme la monnaie et probablement la défense et pas de frontières entre le ROC et le Québec et, géographiquement parlant, fallait demeurer au centre-est du Canada vu qu'on ne peut pas déménager le Québec dans l'Atlantique après la souveraineté.
    Est-ce que vous souhaitez, pour être plus "pur et clair" que le PQ ou le PI explique bien aux Québécois, pour qu'ils votent en toute connaissance de cause, que la séparation serait totale et définitive du Roc avec la monnaie et l'armée québécoise "notre SQ avec des mitraillettes et des chars" et des frontières avec l'Ontario et le Nouveau-Brunswick en plus de celles avec les Américains ?
    En autant qu'on collecte tous les impôts et les taxes et qu'on ne remet au fédéral que ce q'il nous rend comme services, on peut bien séparer quelques affaires encore dans le futur.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 octobre 2007

    Monsieur Sauvé,
    Je vous remercie de votre commentaire. J'avais posé indirectement la question suivante: pensez-vous que le PQ (ou ce qui en reste) est un parti indépendantiste? que les deux questions référendaires de 1980 et 1995 portaient sur l'indépendance nationale?
    Je pose ces deux questions depuis des lustres et je ne reçois pas de réponse claire.
    Le libellé de la question du référendum de la République du Kosovo me semble plus claire que celles posées en 1980 et 1995. Elle est courte. Elle est claire. On peut discuter de sa formulation. Mais je la préfère à celles des deux référendums tenus au Québec.
    Vous dites que le pays du Québec est déjà. Il n'est pas un projet. L'État nation est déjà là: il s'agit de la reconnaître. Je suis en accord avec cela.
    Comment expliquer alors que les frileux du PQ n'en parlent jamais? Et je ne parle pas du BLoc qui se cherche une raison de faire des élections à Ottawa, dans la semaine qui vient. Si le Québec doit mettre le Canada dehors, faudrait-il commencer par ces membres inutiles bloquistes qui siègent à Ottawa et qui font en sorte qu'ils parlent plus de la guerre en Afghanistan que de création du pays du Québec. C'est payant le régime fédéraliste, surtout lorsqu'on ira chercher de plantureuses pensions, même lorsque le Québec aurait foutu dehors le régime «canadian»...

  • Archives de Vigile Répondre

    12 octobre 2007

    Votre question référendaire demeure faible monsieur Turcotte: Vous employez le mot devenir dans la question, ce qui veut dire que vous faites une projection en avant et par conséquent, affaiblissez ce que je n'hésite pas à appeler une option plutôt que promouvoir une reconnaissance de statut.
    La question ne peut porter que sur le statut du Québec, foyer national d'un peuple et assise de son État naturel et optimal.C'est un fait accompli. Ottawa est arbitraire et dépourvu de statut naturel.
    Donc, il faut que la question se pose de la manière la plus statutaire:
    Reconnaissez-vous le Québec comme votre foyer national et unique assise de votre État? Cessez-vous de reconnaître Ottawa comme ayant autorité sur le Québec. Autorisez-vous votre gouvernement d'État à Québec à inviter Ottawa et toutes ses agences à être rétrocédées au Québec et au Québec seul? Votre OUI implique les trois dimensions de votre reconnaissance de statut et votre décision d'inviter et d'inciter Ottawa à quitter le Québec.
    Le pays du Québec n'est pas un projet. Ce pays est déjà là. L'État Nation du Québec n'est pas un projet. Cet État Nation est déjà là. Le Québec ne va pas se “sépârer” du Canada pour la simple raison que le Canada est un continent, dominé par un État post-impérial, arbitraire et unitaire. Le Québec ne se séparera pas davantage du Canada que la Norvège et la Finlande se sont séparées de la Scandinavie après leur indépendance, la première en 1905, la seconde en 1920.
    Le Canada est et restera une référence continentale. Pour le Québec, il n'y a plus de projection en avant. Il s'agit essentiellement de reconnaître et prendre charge de ce qui a été construit au prix de 400 ans de travail. Il s'agit du même coup de mettre Ottawa à la porte. C'est notre Volonté qui en décide et agit. Que le reste s'agite n'y changera rien.
    René Marcel Sauvé

  • Nestor Turcotte Répondre

    12 octobre 2007

    Monsieur Bousquet,
    Si le PQ était indépendantiste, ça se saurait...comme dit l'annonce !
    Les deux questions référendaires ne portaient pas sur l'indépendance du Québec. Lisez-les bien. Elles portaient sur le remodelage de la Confédération canadienne. Paroles de René Lévesque, voir le troisième tome de la vie de René Lévesque écrit par Pierre Godin.
    Au lendemain du référendum de 1995, 52 % des personnes qui avaient répondu OUI à la question posée, disaient qu'en posant ce geste affirmatif, elles étaient convaincues qu'elles resteraient dans le C- A - N - A - D - A... Ce n'était donc pas clair...
    Le jour où les indépendantistes se rallieront autour de la clarté...tout ira pour le mieux, j'en suis certain.
    Voici la prochaine question à poser: ( si jamais on se rend là....)
    ACCEPTEZ-VOUS QUE LE QUÉBEC DEVIENNE UN ÉTAT INDÉPENDANT AVEC UNE PLEINE RECONNAISSANCE JURIDIQUE ET INTERNATIONALE?
    Oui ou Non ?
    C'était la question de mai 2006, au pays du Kosovo? Serions-nous moins intelligents qu'eux?

  • Archives de Vigile Répondre

    12 octobre 2007

    J'aime bien lire vos intéressants écrits M. Nestor Turcotte de Matane qui avez raison sur certains points mais vous exagérez régulièrement en proclamant que le PQ n'a jamais été souverainiste. Vous écrivez : «L’histoire démontre qu’aucun peuple n’est jamais prêt à faire son indépendance. Il faut quelqu’un pour la provoquer. Et je n’arrive pas à penser une seule seconde que Pauline Marois mènera ce peuple à la liberté nationale.»
    Je ne partage pas votre opinion. Les Palestiniens sont plus que prêts à faire leur indépendance et tous les peuples qui sont devenus indépendants depuis la fin de la guerre de 1939/45 étaients prêts aussi. Nous avons élu un "premier" Charest qui est prêt à ne rien changer dans le Canada. Tant que les Québécois vont voter pour ce genre là, les souverainistes vont devoir continuer de prêcher la bonne nouvelle pour convertir les incroyants et durcir les trop mous de l'option à moins que ce soit eux qui vous convertissent entre-temps.