La division du vote francophone est la conséquence de «l'échec» du Parti québécois et Québec solidaire n'en est pas responsable, clame Manon Massé.
«Ce qu’on appelle la division du vote, c’est [...] la preuve de l’échec du Parti québécois qui a échoué à rassembler les Québécois et les Québécoises autour d’un projet commun», a lancé la seule candidate féminine au cours d’un débat des aspirants au poste de porte-parole de Québec solidaire, dimanche à Québec.
«Pourquoi ? Il a renoncé à faire l’indépendance [NDLR : en repoussant un référendum à un second mandat], il a divisé sur la base des croyances, il a poursuivi des politiques pétrolières et gazières», ajoute-t-elle.
Ses propos faisaient échos à ceux de Gabriel Nadeau-Dubois à ses côtés, également en lice pour un poste de porte-parole masculin. «Je pense que Québec solidaire doit refuser de prendre le blâme, de porter la responsabilité des échecs des autres formations politiques qui auront de plus en plus de difficultés à convaincre les gens de faire du Québec, un pays. Et de faire du Québec un pays progressiste», estime-t-il.
Les deux autres candidats au poste de porte-parole masculin, Sylvain Lafrenière et Jean-François Lessard, rejettent aussi l’argument de la division du vote. «Tous les partis ont le droit d’exister», a dit Sylvain Lafrenière.
Sans le PQ
D’ailleurs, Québec solidaire n’a pas besoin du Parti québécois pour l’emporter en 2018, croit Manon Massé. «C’est clair», estime-t-elle.
L’idée d’une convergence avec le PQ fait face à une certaine résistance dans le parti, a-t-elle confié en point de presse. «La capacité de nos membres, et peut-être de la population québécoise, à faire confiance au Parti québécois, elle est un peu maganée, je dirais, par les changements de position ou les changements de points de vue que, notamment, le chef actuel a», dit Manon Massé.
Elle assure toutefois que sa réflexion sur la question de la convergence n’est pas encore arrêtée.
Communautés culturelles
Une alliance avec le PQ pourrait également miner la crédibilité de Québec solidaire auprès des communautés culturelles, selon le comité antiracisme du parti.
«Ils nous ont dit que les choix du gouvernement péquiste, pas seulement dans le temps de la Charte [des valeurs], mais aussi encore dernièrement, ont blessé profondément des gens des communautés culturelles et une partie de ces gens-là se sentirait profondément trahie si on s’en rapprochait», explique Manon Massé.
«Une partie ne sentirait pas trahie. C’est ça notre calcul stratégique», lance-t-elle.
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