La dernière cartouche

Enquête publique - un PM complice?

Pauline Marois vient de tirer sa dernière cartouche. Elle peut bien
continuer à viser son adversaire, en criant, en le menaçant, en lui lançant
toutes les invectives. Elle ne touchera pas son adversaire téflon. Jean
Charest est de marbre : il ne fera pas ce que Serge Ménard, alors Ministre
de la Justice, n’a pas fait lorsqu’il était sur les banquettes
ministérielles à Québec et que Jean Charest, alors Chef de l’Oppositon,
réclamait à grands cris : une commission d’enquête publique.
Définitivement, le Québec tourne en rond et je ne vois pas les électeurs
suivre ce brassage de m….jusqu’au prochain scrutin.
Car s’il n’y avait pas toutes ces allusions de corruption, ces allégations
plus ou moins fondées, de quoi pourrait bien parler l’Opposition
officielle? S’il n’y avait pas ces reportages à la télé qui laissent
supposer telle ou telle malversation, de quoi serait meublée la période de
questions, présidée par Pauline Marois?
Pauline Marois doit changer son fusil d’épaule. Au lieu de s’amuser à faire
virevolter à l’Assemblée nationale de longues phrases qui tombent à creux,
pourquoi ne lèverait-elle pas l’édifice qui conduirait à un authentique
changement, qui présenterait quelque chose de neuf à la population
québécoise?
Son parti ne parle plus de sa raison d’être. Ou si peu. Je l’ai entendu en
parler, aujourd’hui, dans son allocution finale, appuyant sa propre motion
de censure. Et avec si peu de conviction dans la voix, que Pierre
Bourgault, assis à côté d’elle, aurait grincé des dents. Il se serait sans
doute levé pour corriger le chef. Et dans un discours enflammé, remettre le
cap sur l’essentiel.
Le Québec mérite mieux que ce climat malsain, entretenu par une Opposition
répétitive, sans autre vision que celle de détruire l’autre, de déboulonner
l’opposant. Jacques Parizeau parlait d’une autre façon de gouverner. Si
Pauline était sérieuse, elle parlerait d’une autre façon se préparer… à
gouverner. On verrait alors de quel bois elle se chauffe. En attendant, on
doit, à l’évidence, constater qu’elle ne peut que gesticuler, monter le
ton, accompagnée d’une chorale, souvent cacophonique, qui chante et répète
le même refrain.
Ce n’est pas en noircissant le paysage politique que la lumière éclatera.
Il faut du courage pour abandonner les bourbiers du quotidien et préparer
des avenues de liberté. Je ne les vois pas se dessiner parmi les banquettes
de l’Opposition. Je ne les vois surtout pas auprès de la jeune relève
politique qui salive et espère une limousine dans les prochaines années. Il
nous faudrait un visionnaire. Le Québec n’a que des réactionnaires.
Pauvre nous autres ! Plus ça change, plus c'est pareil. Chacun abandonne
ses convictions pour miser sur l'alternance de l'exercice du pouvoir, sans
trop expliquer ce que l'on pense faire avec. Pauvres nous autres, une fois
de plus ! Le Québec cultive toujours l'émotion politique. Pour les idées,
les idées ancrées et à défendre contre vents et marées, on repassera. Plus
de quarante ans à démobiliser les électeurs, avec un discours brumeux, des
questions référendaires longues comme le bras, des imprécisions dans les
mots et le discours. Vous n'êtes pas écoeurés de mourir, bandes de caves !
A écrire sur les murs de votre salon!
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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14 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    29 novembre 2010

    Paroles de Bernard Drainville
    http://www.cyberpresse.ca/images/bizphotos/569x379/201011/29/219617-bernard-drainville.jpg
    [ « Pauline Marois est la femme de la situation.On a présentement une des meilleures équipes que le PQ ait connu dans son histoire récente.On a surtout une bonne chef d'équipe.Ce n'est pas le temps de changer ça.Il faut continuer sur notre lancée sans remettre en question l'essentiel. Je suis confiant que Mme Marois va mobiliser les Québécois.C'est une femme d'expérience, intègre et honnête.Je crois que les Québécois vont reconnaître en elle les qualités d'une première ministre.»]
    Source ; Josiane Guay,La Tribune,29/11/2010

  • Archives de Vigile Répondre

    25 novembre 2010

    « Pauline Marois doit changer son fusil d’épaule. » (Nestor Turcotte)
    Jeudi, 25 novembre 2010 Bruno Deshaies
    Le débat a repris ces jours derniers sur l’enseignement de l’histoire nationale au Québec. Trêve de plaisanterie(*). On en discute depuis la création du ministère de l’Éduction en 1964. Un petit calcul, ça fait 46 ans ! Monsieur Turcotte nous rappelle d’une certaine façon que les souverainistes ont la mémoire courte et la mèche courte. Ils souffrent souvent d’amnésie et de restrictions mentales. L’indépendance nationale ne peut pas se poser autrement que dans le cadre de l’histoire du Québec et des deux Canadas (le premier et le deuxième qui dure depuis 250 ans).
    De plus, il serait certainement le bon moment de mettre le cap sur l’indépendance nationale du Québec (cf. http://blogscienceshumaines.blogspot.com/ ). Ce sera un effort collectif, sinon rien ne pourra se faire. Il faut cette vision du Québec pleinement indépendant et désirer la faire partager par le plus grand nombre et non dans les officines des partis politiques électoralistes et parlementaristes. L’élargissement du mouvement s’amorce en ce moment avec le site Cap sur l’indépendance (http://www.capsurlindependance.org/se-former/largumentaire-independantiste ). Il faut bien commencer quelque part.
    C’est le NATIONAL qui est le problème des Québécois. Or, c’est le SOCIAL qui nous gruge toutes nos énergies et sur lequel on s'illusionne beaucoup. Des réformes ! Des commissions ! Des enquêtes ! On avance...
    L’oppression essentielle dont souffre le Québec est inhérente au système impérialiste canadian consolidé par une structure fédéraliste très centralisée. Si on ne veut pas voir ce problème, alors « Adieu veaux, vaches, cochons, couvée… »
    (*) «Projet de réforme du curriculum proposé par la ministre Pauline Marois »
    http://www.rond-point.qc.ca/histoire/reforme.html

  • Christian Montmarquette Répondre

    25 novembre 2010


    Je vous invite à lire ma dernière contribution chez Vigile qui constitue mon commentaire à Monsieur Nestor.
    Merci de votre attention,
    Christian Montmarquette
    « Ce n’est pas la dernière cartouche ! » :
    http://www.vigile.net/Ce-n-est-pas-la-derniere-cartouche
    .

  • Archives de Vigile Répondre

    25 novembre 2010

    Aux clercs péquistes Saint-Jean, Bousquet, Gilles et Laterrière :
    Vous avez raison mes révérends pères de dénoncer ce mange-PQ. Lui et quelques autres mécréants s’attaquent à la foi péquiste. Ils sont bien 7 ou 8, sur les quelque centaines de commentateurs péquistes de Vigile à se rendre coupable d’hérésie. Faisons-les taire ! Procédons à la sainte inquisition ! Brûlons-les !
    Ensemble, prions pour le repos de… ses idées.
    Michel Rolland

  • Archives de Vigile Répondre

    25 novembre 2010

    Merci Monsieur Turcotte,
    Madamne Marois après 30 ans en politique tente toujours de se faire un nom, une crédibilité, mais il est tout simplement trop tard. Dans une cette période trouble que nous vivons, il est triste de voir une politicienne tellement centrée sur ses intérêts personnelles qu'elle paralyse un parti politique qui devrait normalement être extrêmement populaire en ce moment. Monsieur Charest est profondément béni d'avoir un tel Chef d'opposition.
    En fait, le Québec paie pour avoir vu Madame Marois être arbitrairement nommée chez du PQ. Elle ne fut jamais choisie comme chez et celà la suivra toujours. Elle ne fût dès le départ que la porte de sortie d'un parti politique ruiné.
    Non mais quelle égoisme !!!
    Chasser le naturel et il revient au galop !!!
    Tout à fait triste.
    Stéphane Bélanger
    Lévis

  • Archives de Vigile Répondre

    25 novembre 2010

    Tannés de mourir? Mais c’est précisément cela que le Québec nous demande de faire depuis 40 ans, mourir pour être supposément dignes de vivre! Mourir par immigration, mourir par pluralisme, mourir par acculturation, mourir par autodénigrement, mourir par vide identitaire, c’est ça la québécitude péquiste ou libérale, ça n'aura jamais été rien d’autre pour nous.
    Comment diable avez-vous pu asseoir votre indépendantisme là-dessus? Vous rendrez-vous seulement compte un jour à quel point il fallait être aliéné pour le faire? À quel point nous le sommes aujourd'hui?
    RCdB

  • Archives de Vigile Répondre

    25 novembre 2010

    Monsieur Turcotte
    Oui, ce parti nous a fait perdre 42 années dans notre évolution collective en n'appelant pas les choses par leur vrai nom. Résultat: nous sommes toujours à la case départ comme en 1968 à la fondation du MSA et notre pouvoir politique diminue comme une peau de chagrin en continuant à faire confiance à cette vieille garde de politiciens ("has been") qui a toujours été prête à faire des concessions avec nos ennemis les fédéralistes. Je suis persuadé que les dirigeants du PQ n'ont même pas de plan de match face aux fédéralistes. Comme le disait si bien Pierre Falardeau: ("Nous ne haïssons pas assez nos ennemis") Est-ce assez clair?
    Ici, au Québec, cette mentalité de perdants et nés pour un "p'tit" pain est encore trop incrustée dans la tête des gens. En plus, nous manquons d'agressivité en ne nous défendant pas (sauf verbalement) dans des situations vitales comme celle que nous vivons présentement. Comment se fait-il qu'il n'y a pas encore de Québécois de descendus dans la rue pour laisser savoir à John James Charest et sa bande de corrompus qu'ils doivent débarrasser la place publique et déclarer des nouvelles élections? Si le Canadien de Montréal perdait 10 à 12 parties en ligne, 50 000 personnes seraient prêtes à marcher sur le Centre Bell pour demander à la direction du club de bouger. C'est la vérité!
    La Caisse de Dépôt s'est fait frauder de 40 milliards$ et nous n'avons même pas bougé. Comme je le disais dernièrement sur Vigile, si cette fraude s'était passée dans un autre pays, il y aurait eu du grabuge assez violent. J'en reviens pas comme nous sommes du bon monde au Québec au point de se faire dévaliser à coups de milliards, il faut le faire!!! Et la loi 115 qui nous assimilera et qui nous minorisera davantage ici même au Québec, nous n'en entendons même plus parler. "JE ME SOUVIENS!" quelle farce!!! J'arrête là-dessus, je sens la rage s'emparer de moi! QUÉBÉCOIS DANS LA RUE!!! WAKE UP!!!
    André Gignac patriote
    PS: Ça prend une nouvelle génération de politiciens agressive et déterminée pour faire l'indépendance du Québec!

  • Gilles Laterrière Répondre

    25 novembre 2010

    Je trouve invraisemblable que vous portiez tout le poid de votre critique sur la chef de l'opposition dans le dossier de la corruption et de la motion de censure qui en est découlée hier. Vous écrivez que Mme Marois aurait dû proposer une nouvelle gouvernance en accord avec la vision indépendantiste de son option en soulignant au passage son style que vous dénigrez sans mesure car votre propos transpire la misogynie. Lorsqu'un femme parle fort, selon vous, elle crie.
    Vous affirmez que sa stratégie parlementaire est mauvaise mais vous omettez de dire que Jacques Parizeau a présenté une telle demande de commission d'enquête sur le même sujet en 1989. Mme Marois a réussi davantage à imposer ce thème dans l'opinion publique. Il serait temps de lui reconnaître son mérite.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 novembre 2010

    Le Québec à exactement ce qu'il mérite. Nous avons été lâche et apathique depuis 1996. Mme. Marois ne peut relever seule un parti qui marche sur les genoux depuis 15 ans en se demandant sans cesse sur quelle jambe il faut mettre son poids. Maintenant, le combat est très difficile car on doit se battre contre l'inertie avant même d'entamer quelques processus que ce soit. Je crois par contre qu'on peut y arriver! Seulement il faudrait peut être arrêter les discours critiques qui détruisent tout ce qui se construit à mesure, ramenant des cadavres froids pour rendre un texte "chaud", amenant nos petites critiques de salon rabougries et salissant à mesure ce que d'autre essaie de garder propre. Parce qu'en y réfléchissant bien, Pauline Marois n'est pas réellement responsable de votre désarroi.
    Le pays, c'est à nous de le construire, le partie québécois n'est rien de plus qu'un rouage. Il ne peut rien faire sans nous. Il est dans la même situation que la plupart des syndicats: très organisés, avec des membres mous comme des guenilles, apathiques et abrutis de télévision. Si vous avez des textes à écrire et que ce que vous souhaitez est l'indépendance mr.Turcotte, écrivez pour convaincre les gens ignorants et désinformés. Écrivez à l'aide d'arguments implacables et de grandes vérités, vous avez une belle plume et je suis convaincu que vous pouvez faire bien mieux que de perdre du temps à critiquer un simple rouage. Quand les gens vont vouloir l'indépendance, quand ce projet qui me tiens à coeur ne sera plus qu'une question politique, mais une question de volonté profonde du peuple, ce jour là, même le pq ne saurait l'empêcher. Amicalement,
    François Thompson

  • Archives de Vigile Répondre

    25 novembre 2010

    Et si madame Marois n'était pas assez tricheuse et menteuse pour plaire aux Québécois...
    Voilà la question que je me pose souvent.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 novembre 2010

    «Ce n’est pas en noircissant le paysage politique que la lumière éclatera» dites-vous...
    C'est curieux mais en vous lisant c'est exactement l'impression que j'ai de ce que vous êtes en train de faire cher monsieur Turcotte.
    Continuons de nous tirer entre nous, et faisons la fortune des libéraux.
    Pow pow!

  • Archives de Vigile Répondre

    25 novembre 2010

    Si la souveraineté et un référendum pour y arriver étaient si populaires, M. Charest en parlerait moins pour augmenter ses chances de gagner la prochaine élection quand il dit que les péquistes ont ça comme priorité. Il n’a pas la même lecture que vous de l’affaire même s’il critique autant Mme Marois que vous le faites.
    .

  • Archives de Vigile Répondre

    24 novembre 2010

    Bonjour M. Turcotte
    je suis triste et amer de voir et de vivre ce déclin, cette démission collective. Nous savons que plusieurs intervenants sur Vigile refusent catégoriquement ce pessimisme. Nous savons qu'ils sont majoritaires à vouloir d'abord le PQ au pouvoir, on verra après. Nous voyons bien la roue continuer à tourner. J'ai 45 ans. M'est-il permis d'espérer quelque chose avant 2020 ?

  • Archives de Vigile Répondre

    24 novembre 2010

    Nestor, comme on peut voir, dans tous vos messages vous ne ratez aucune occasion pour passer votre cassette anti PQ. Changez un peu de toune svp, celle là est usé a la corde.
    Je confiance a la relève. Nous finirons par l'avoir notre pays.