Enquête sur Pierre Bibeau : les libéraux peu bavards sur le sujet

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Périodes de question houleuses à l'horizon





Les révélations de notre Bureau d’enquête sur Pierre Bibeau ont rattrapé le premier ministre Philippe Couillard au terme de sa mission en Israël.

Il s'est contenté d'un «je ne commenterai pas».


Le président du Conseil du trésor Pierre Moreau a préféré prendre ses distances.


«Moi je n’ai pas de connaissance de ces choses-là, a-t-il dit. Ça m’apparaît appartenir à une autre époque.»


Questions de l’opposition


Du côté de l’opposition officielle, le député de Matane, Pascal Bérubé, est loin de partager l’opinion du ministre Moreau.


Il fait remarquer que M. Bibeau a quitté son poste de vice-président aux affaires publiques au sein de la Société d’État à la fin de 2015. «Tout ça s’est passé sous l’administration actuelle du gouvernement libéral. Ils ne peuvent invoquer l’argument de l’histoire ancienne pour prendre leur distance.»


M. Bérubé est d’avis que nos révélations soulèvent une série de questions.


«Pierre Bibeau faisait-il du financement pour le Parti libéral à partir de son poste au siège social de Loto-Québec et est-ce que des gens en ont été témoins?» demande-t-il à la haute direction de Loto-Québec.


À la CAQ, la députée Nathalie Roy n’hésite pas à parler d’une autre histoire troublante qui s’ajoute à toutes celles entourant le système de financement et d’influence libéral.


«Après Jean Charest, Marc Bibeau et Violette Trépanier, voilà qu’un autre ténor du PLQ, Pierre Bibeau, est lui aussi sous enquête criminelle de l’UPAC. Cela démontre plus que jamais que l’enquête Mâchurer doit se poursuivre et que l’UPAC doit aller au fond des choses.»


Cynisme


Le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois affirme pour sa part que ce type d’allégation continue d’alimenter le cynisme envers la classe politique.


«Les sociétés d’État sont des outils collectifs, pas des refuges pour permettre aux amis du parti de se la couler douce. Les nominations partisanes et le financement politique sont devenus, sous le Parti libéral, un mélange toxique. »


M. Nadeau-Dubois dit souhaiter que le thème de l’éthique se retrouve au cœur de la prochaine élection générale au Québec.



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