Le poste de lieutenant-gouverneur, un vestige du passé
16 mars 2010
À vrai dire, notre démarche repose sur deux objectifs:
1) Nous souhaitons renvoyer la balle à Jean Charest, en le poussant à clarifier sa position et en le mettant devant un choix: soit il s'oppose à ce poste, soit il est en faveur. Dans le deuxième cas, qu'il nous explique pourquoi. Il serait en effet très révélateur de voir le premier-ministre défendre sans nuances les symboles monarchiques.
2) Les mesures que nous prônons (fin du financement, sanction des lois par le président de l'Assemblée Nationale, refus de prêter serment à la Reine), sont clairement anticonstitutionnelles, et s'incrivent clairement dans le refus de reconnaître la légitimité du Canada de 1982. Elles pousseraient clairement le gouvernement du Québec à engager un conflit ouvert avec Ottawa et ses institutions juridiques. Il ne faudrait pas surestimer le réflexe légaliste des québécois, qui verront un gouvernement courageux faire ce qui est nécessaire et un état fédéral qui portera l'odieux de défendre les symboles monarchiques. Dans le cas du serment à la Reine, cette victoire pourrait être remportée selon moi sans trop difficultés, mais ferait beaucoup de bruit, positivement. J'imagine mal la sécurité de l'Assemblée Nationale empêcher soixante-dix députés d'entrer dans le Salon bleu qui auraient refusé de se prêter à cette pratique caricaturale.