S'il fallait voter pour les chroniques les mieux articulées, les plus
raisonnables et les plus réalistes, de longtemps, à propos de
l'indépendance, j'accorderais mon suffrage à la fois à [Michel Gendron (18
novembre->10374]) et [André Savard (13 novembre->10282]). C'est d'ailleurs pourquoi je
m'abstiendrai pour un temps de "chroniquer", ne trouvant rien de mieux ni
de plus à proposer. Je n'exclus pas de ratiociner occasionnellement dans
la tribune libre.
On ne peut pas décréter un peuple mais faire avec celui dont on est. Et
ce peuple — notamment les 7.798.000 Québécois qui ne lisent pas Vigile —
n'en est pas au meilleur moyen de faire l'indépendance mais encore, à 63%
apparemment, à se demander pourquoi il la ferait. Pour le convaincre, il
faudra d'abord parler clair, fort et d'une seule voix sur l'essentiel, ce
qui ne se fait plus depuis 12 ans. Avant d'être de gauche, de droite, du
centre ou de la tangente, une nation doit d'abord se donner un État au sens
plénier du terme, et elle ne le fera pas en s'atomisant dans les tendances,
en se perdant dans les querelles d'intendance ni en s'abreuvant aux
mamelles d'une orthodoxie sourcilleuse.
Ouhgo écrivait cette semaine que nous nous prêchons entre convertis.
C'est vrai, mais inévitable et nécessaire. Vigile constitue à cet égard le
seul point de rencontre véritablement "oecuménique" pour tous ceux qui
veulent partager voire propager leurs réflexions sur l'indépendance. Le
premier fédérateur (quel vilain mot pour un séparatiste!), si jamais se
tiennent les États généraux de tous les mouvements indépendantistes et que
l'union se concrétise, aura été Bernard Frappier.
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
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