La présence de l’ancien premier ministre Jean Charest au congrès du Parti libéral du Québec (PLQ) en fin de semaine continue de semer l’émoi dans la classe politique.
Le chef du Parti québécois (PQ), Jean-François Lisée, a vivement réagi jeudi matin sur le ton de l’ironie, en félicitant le PLQ d’accepter de « mettre en vitrine son problème de fond », c’est-à-dire selon lui, son problème d’éthique et d’intégrité.
Jean Charest a été premier ministre du Québec entre 2003 et 2012. Il est actuellement ciblé par une enquête de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) qui s’attarde au financement du PLQ à cette époque. Aucune accusation n’a été portée contre lui.
M. Lisée s’est demandé, jeudi, pourquoi les anciens ministres libéraux accusés de fraude et d’abus de confiance, en l’occurrence Nathalie Normandeau et Marc-Yvan Côté, n’ont pas, eux, été invités.
« Ils devraient tous être là, a-t-il maintenu. Si on souligne les 150 ans du Parti libéral, eh bien soulignons-les avec les points de beauté et les verrues. »
Selon M. Lisée, « il n’y a jamais eu de vraie rupture entre l’ancien régime de M. Charest et le nouveau régime ». Une dizaine de ministres, dont l’actuel premier ministre Philippe Couillard, ont fait partie du cabinet Charest.
« Le Parti libéral est prisonnier de son passé récent », mais au moins, a-t-il dit, « ils ont la franchise de célébrer cette continuité entre l’ère Charest et l’ère Couillard ».
M. Lisée a conclu en rappelant que René Lévesque avait choisi de quitter le PLQ il y a 60 ans en raison du manque d’intégrité au parti.
M. Couillard se porte à la défense de M. Charest
En Chambre, le premier ministre Couillard a fait l’éloge de son prédécesseur. Selon lui, Jean Charest a géré « de façon remarquable » une des pires crises financières de l’histoire. Il a également lancé le Plan Nord et le libre-échange avec l’Europe.
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