La victimite

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Marwah Rizqy est dans une stratégie médiatique afin de s'imposer au PLQ



Marwah Rizqy vient encore de faire parler d’elle. La députée libérale a trouvé le moyen d’accuser François Legault de sexisme. Comment ? En l’accusant d’avoir eu une attitude condescendante à l’endroit de Véronique Hivon dans un échange à l’Assemblée nationale. Mais si on se tourne vers les propos de Legault, on se demande de quoi elle parle.




Féminisme




Certes, François Legault a été un peu baveux, comme on dit chez nous. Mais pas plus qu’il l’aurait été s’il s’était adressé à Pascal Bérubé ou Sébastien Proulx. Il a été baveux parce qu’en politique, les échanges sont conflictuels, et qu’il est normal de piquer son adversaire, de s’en moquer joyeusement. Rien qui laisse croire qu’il y aurait là un soupçon de sexisme.




On voit là les effets pervers d’un féminisme sans limites, qui transforme en offense sexiste tout échange corsé entre un homme et une femme. De même, le multiculturalisme traduit toute mésaventure d’une personne issue de l’immigration en révélateur du racisme qui pèserait sur elle. C’est toujours la faute du gros méchant homme blanc.




Derrière cela, il y a ce qu’on pourrait appeler le culte maladif de la victime. Appelons ça la victimite. Notre époque décrète la chose suivante : je suis une victime, donc je suis. Je suis une victime, donc vous devez m’écouter. Dès lors, chacun cherche à emprunter les traits de la victime, dans l’espoir d’avoir un traitement privilégié, en plus de gagner le pouvoir de faire taire ses contradicteurs.








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Exaspération




Si Marwah Rizqy a du talent, elle a encore plus d’ambition et elle a compris qu’en prenant la toge de la victime, elle gagnera des points médiatiques. Elle l’avait d’ailleurs fait une première fois pendant les élections en accusant la CAQ de sexisme. Qu’elle se rassure, si je la critique ici, ce n’est pas par sexisme, mais par exaspération devant la victimite comme stratégie de carrière.