Lors d'une nouvelle flambée de violences à Bruxelles, le 25 novembre, 20 personnes ont été interpellées par les forces de l'ordre. A l'origine de l'émeute, un rassemblement contre l'esclavage en Libye qui aurait dégénéré.
Une vingtaine de personnes ont été interpellées au cours de l'après-midi du 25 novembre dans un quartier commerçant de Bruxelles, après qu'un groupe de personnes, échappé d'une manifestation, a dégradé des commerces et s'en est pris aux forces de l'ordre, a-t-on appris auprès de la police.
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«Une vingtaine de personnes ont été interpellées» près de la place Louise non loin du centre de la capitale belge, dans un quartier très fréquenté en ce samedi après-midi, a déclaré à l'AFP Ilse Van de Keere, porte-parole de la police bruxelloise.
L'incident a commencé vers 16h. Un groupe d'une trentaine de personnes «a quitté une manifestation contre l'esclavage en Libye» qui se tenait à quelques dizaines de mètres et ils «se sont cagoulés» avant de s'attaquer à au moins deux magasins.
Une voiture de police a également été prise pour cible et il y a eu des jets de projectiles, a précisé la porte-parole.
Un important dispositif de police a été déployé. Les forces de l'ordre étaient toujours en train de rechercher des suspects un peu avant 18h, alors que le calme était revenu.
Selon l'agence de presse Belga, un canon à eau et un hélicoptère ont été mobilisés.
C'est la troisième fois que des violences éclatent en plein Bruxelles en quelques semaines.
Le 15 novembre, un rassemblement non autorisé organisé par une jeune star des réseaux sociaux avait dégénéré quand la police avait tenté de le disperser. Quatre adolescents avaient fini devant la justice.
Quatre jours plus tôt, des violences avaient marqué la qualification du Maroc pour la prochaine Coupe du monde de football.
Le ministre belge de l'Intérieur, Jan Jambon, qui appartient à l'Alliance néo-flamande (N-VA, nationalistes flamands) a été prompt à réagir sur Twitter : «A Bruxelles des fauteurs de trouble se comportent une fois de plus de manière inacceptable. Le centre de crise suit la situation de très près avec la police», avait-il tweeté sur le réseau social.
Dans un second message, il a précisé que les forces de l'ordre avaient «pour ordre de stopper les pillages et d'arrêter un maximum de personnes.» Et d'ajouter : «Tolérance zéro. La police fédérale est en renfort.»
Le ministre de la Justice, Koen Geens (CD&V, chrétiens démocrates), a lui aussi tweeté : «Une manifestation pacifique contre la violence [ne peut] pas être perturbée par de la violence. Les services tentent de maintenir la situation sous contrôle et procède aux arrestations.»