Les nouveaux curés qui regrettent le chemin Roxham

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Les zélotes de la déconstruction sociale et nationale

Depuis quelques jours, ceux que nous sommes bien obligés d’appeler les nouveaux curés se manifestent.  


Autour de la fermeture du chemin Roxham, bien évidemment. 


Pendant des années, ils nous ont expliqué, à la manière de théologiens du «droit international», ou même des «droits de l’homme», dont la liste ne cessait de s’étendre sans qu’on ne sache trop pourquoi ni comment, qu’il n’était pas possible de fermer ce chemin. C’était tout simplement impossible, ils insistaient. 


Droit


Le «droit», entendu ici non pas comme une réalité humaine et un «construit social» comme un autre (à moins que le droit ne soit pas un construit social, mais alors il faudra m’expliquer, car depuis cinquante ans, on nous a expliqué que tout était un construit social), mais comme une réalité transcendante, nous empêcherait de fermer la frontière, et nous obligerait surtout à consentir à l’institutionnalisation de l’immigration illégale, à travers le détournement du droit d’asile devant une filière migratoire à part entière. 


On nous expliquait d’ailleurs que l’immigration illégale n’existait pas, que c’était même une impossibilité théorique. Ceux qui ont osé écrire cela se sont discrédités. Leur immigrationnisme fanatique aura un temps déréglé leurs repères intellectuels les plus élémentaires.


Apparemment, l’impossibilité de fermer le chemin Roxham était strictement illusoire – c’était ce qu’on pourrait appeler une contrainte idéologique naturalisée. Et le chemin pouvait être fermé. Il l’a été d’ailleurs.  


Alors nos curés diversitaires viennent de changer d’argument: on pouvait peut-être fermer Roxham, ils veulent bien l’entendre, mais on ne devait pas le faire! Autrement dit, le chemin Roxham était une bonne chose. Un trésor à préserver. 




Et ils pleurent désormais le chemin Roxham perdu, en cherchant d’ailleurs à nous faire paralyser avec une forme de chantage humanitaire relevant de la propagande lacrymale. 


Ils veulent nous faire croire que le retour au respect de la frontière briserait des milliers de rêves, comme s’il suffisait de rêver du Canada à l’étranger pour avoir le droit de s’y installer sans demander la permission. 


Le rôle des maffias et des passeurs est complètement oublié: la fermeture de ce chemin serait, tout simplement, un scandale humanitaire. 


Qu’on se comprenne bien: il ne s’agit pas de dire que ceux qui s’apprêtaient à franchir illégalement la frontière ces jours-ci et qui ne pourront pas le faire n’ont pas le cœur brisé. Je veux bien l’entendre.


Mais c’est aborder la question en la dépolitisant et en la vidant de sa substance et en oubliant que la maîtrise des flux migratoires est absolument essentielle pour un État.


Chantage


Dans les faits, le chemin Roxham était catastrophique pour le Québec, et ses effets se feront sentir encore longtemps. Il fallait le fermer. C’est une décision favorable à notre intérêt national dans ce qu’il a de plus élémentaire, de plus fondamental. 


Il nous appartient désormais de voir quelles sont les autres décisions collectivement nécessaires mais que l’on cherche à présenter comme contraires au «droit», et de voir de quelle manière changer le droit pour les rendre possibles. 




Autrefois, cette démarche avait un nom: on appelait ça la démocratie. Elle reposait sur la souveraineté populaire. On ne doit y voir aujourd’hui que la tyrannie de la majorité. Voyons dans ce mépris de la démocratie la marque distinctive du progressisme mondain de notre temps.