À l’horizon du 1er juillet, la crise du logement est de nouveau au cœur de l’actualité.
Pour la classe moyenne, l’accès à la propriété est de plus en plus complexe, à moins de consentir à s’exiler de plus en plus loin des grands centres.
Autrement dit, l’accès à la propriété, qui est au cœur de l’identité de la classe moyenne, devient un fantasme inaccessible.
Pour les locataires, la situation est aussi complexe. Il devient de plus en plus difficile de se loger à un prix abordable.
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Équilibre
Plusieurs facteurs expliquent cette crise. Il faut aussi trouver un équilibre, qui ne va pas de soi, entre le droit des propriétaires, qui est fondamental, et celui des locataires, qui n’est pas négligeable.
Mais on ne saurait non plus en parler sans évoquer l’un de ces facteurs, trop souvent laissé de côté, comme s’il était indécent de le mentionner, comme si cela ne respectait tout simplement pas les convenances.
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Je parle évidemment de l’immigration massive, qui transforme complètement le marché immobilier.
Il y a là un effet mathématique : si la population augmente sans que les propriétés ou les loyers disponibles n’augmentent au même rythme, la pression sur le marché immobilier sera de plus en plus forte.
Cela n’est pas exclusif à la grande région de Montréal, évidemment.
Toutes les grandes métropoles connaissent le même phénomène.
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Aveugle
Résultat de cette tendance : les populations natives sont généralement chassées des métropoles, désormais réservées aux catégories sociales les plus prospères, qui ont les moyens d’y vivre, et aux populations issues de l’immigration, qui occupent les métiers de service et qui s’y regroupent en communautés ethniques.
Il faut être aveugle pour ne pas voir les problèmes sociopolitiques immenses que cette situation engendrera.
Mais nous sommes dirigés par des aveugles. Depuis longtemps.