Les députés péquistes se bétonnent (fusion sans effusion) derrière leur madame-en-béton, défiant les sondages qui sonnent comme une fatalité! Pendant que les autres partis se bidonnent... C'est une race d'imposteurs carriéristes que les Québécois s'apprêtent à retirer de la scène politique du Québec. À moins d'un miracle... - Vigile
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Paul Journet La Presse (Québec) Selon le péquiste Yves-François Blanchet, les motivations épistolaires de Bernard Landry étaient simples: «Il a rédigé sa lettre dans le but que M. Duceppe remplace Mme Marois.»
Les députés du PQ se réunissent à compter d'aujourd'hui à Joliette en prévision de la prochaine session parlementaire. Un conseil national suivra, à Montréal, en fin de semaine. La lettre fera peut-être «jaser» dans les corridors, concède M. Blanchet, mais le débat n'en demeure pas moins clos. «J'ai l'impression de jouer dans un remake. Ça fait plusieurs fois que Rocky gagne son combat», ironise-t-il.
Gouvernance souverainiste
Hier, dans les journaux, l'ancien premier ministre péquiste a de nouveau critiqué la «gouvernance souverainiste» de Pauline Marois. Il se défend de vouloir «personnaliser» le débat et ne nomme personne, mais il s'est néanmoins attaqué à l'idée centrale de la chef du PQ.
Il soutient qu'il a commencé à écrire sa lettre avant que M. Duceppe n'annonce, le week-end dernier, qu'il renonçait à se porter candidat à la direction du PQ. M. Landry a assuré n'avoir rien changé au texte par la suite.
Mme Marois a laissé répliquer ses fidèles, hier. «Quand il était chef, M. Landry demandait qu'on lui fasse confiance. J'aimerais maintenant qu'il fasse la même chose avec nous», a lancé Sylvain Gaudreault. Le député de Jonquière reprend ainsi le message qu'il avait adressé il y a quelques mois à un autre ancien premier ministre péquiste, Jacques Parizeau, qui avait lui aussi dénoncé la gouvernance souverainiste.
«Le Conseil national a largement entériné la stratégie de Mme Marois, en avril. Il l'a de nouveau entérinée à l'unanimité au mois d'octobre. Je dois le plus grand respect à M. Landry, un ancien premier ministre, a dit M. Blanchet. Mais en tant qu'ancien chef du PQ, il doit quant à lui le plus grand respect aux dizaines de milliers de membres actifs du parti.»
Les inquiétudes de Drainville
Dans sa missive, M. Landry reprend les inquiétudes de Bernard Drainville, qui a dit craindre la disparition du parti. M. Drainville devrait recevoir un bon savon au caucus, a indiqué une autre source péquiste. Sa sortie avait été interprétée comme un affront à sa chef et avait été très sévèrement critiquée, notamment par le leader parlementaire, Stéphane Bédard.
Depuis, M. Drainville s'est rallié à Mme Marois et M. Duceppe s'est désisté. «Au caucus (ce matin), je pense que la grande majorité des députés sera bien contente que Mme Marois soit encore bien en selle. On va se faire entre nous un grand sourire. Et ceux qui le sont moins vont se faire discrets...», prévoit M. Blanchet.
N'empêche que le dernier sondage CROP publié hier dans La Presse ne rassurera pas vraiment les députés inquiets pour leur réélection. Certes, la CAQ a perdu huit points de pourcentage dans les intentions de vote. C'est de loin le changement le plus significatif. Le PQ a quant à lui vu augmenter ses appuis de trois points. Mais la CAQ demeure tout de même en tête (31%), devant le PLQ (29%) et le PQ (21%).
Bernard Landry invité avec «respect» à se taire
N'empêche que le dernier sondage CROP publié hier dans La Presse ne rassurera pas vraiment les députés inquiets pour leur réélection.
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