Dégueulasse! Il n’y a pas d’autre terme pour qualifier la programmation du prochain Festival d’Été de Québec. On se demande d’ailleurs pourquoi cet événement porte encore un nom français. Pour donner le change et pour lui permettre d’avoir des subventions de Québec, sans doute.
Car cette orgie d’anglais est payée en bonne partie par notre argent. C’est l’anglicisation programmée du divertissement sauce Québec City sans que l’ensemble des citoyens québécois se soient prononcés là-dessus. Des petits prétentieux avec à leur tête le dégénéré Daniel Gélinas, chaperonné par l’apatride Labeaume, l’ont décrété. Il n’y a plus qu’à s’incliner.
Et on se gargarise de Vigneault et d’une grande soirée de la chanson française. Parlons-en, oui : les francophiles auront droit à leurs deux prix de consolation. Ç’en est rendu que Gilles Vigneault est devenu le Québécois de service dans un festival qui a perdu toute couleur locale. Soyons généreux : les neuf dixièmes de sa couleur locale.
Cette tonitruante musique anglo-américaine fait un tabac auprès des jeunes Québécois? Mais allons-y donc à fond la caisse; amplifions le mouvement. Pourquoi se gêner? Les fonds publics sont là sans aucune question. Même la moutonne péquiste Pauline Marois regarde la parade sans trouver trop à redire!
Les conséquences sur l’univers culturel québécois? Mais il n’y en a pas, voyons! Comme disait le petit génie qu’on a vu hier soir à la télévision, il y a des spectacles en français à la « Saint-Jean-Baptiste » : qu’est-ce qu’on veut de plus? Une journée par année de bain musical français (et encore!) avec quelques Vigneault et Éric Lapointe ici et là dans l’année, c’est bien assez. Et puis les quotas de chansons à la radio (est-ce 50% et est-ce respecté?), ça nourrit nos artistes francos-francos en abondance! Non, tout est beau madame la marquise.
Les Simple Plan et les Pascale Picard sont en train de se multiplier au Québec. Pas de problème, le grand manitou souverainiste Guy A. Lepage va les recevoir à bras ouverts à Tout le monde en parle. On entre à la vitesse grand V dans le « main stream » mondial encouragés par nos nouvelles élites. Nos bien-pensants auto-proclamés nous incitent à nous battre pour la diversité des espèces, mais, du même souffle, nous invitent à nous engager dans la voie de l’uniformisation culturelle. Logique, quand tu nous tiens!
Après les radios poubelles à Québec, on a maintenant le festival poubelle. Très peu pour moi. Même si j’aurais le goût d’aller voir Vigneault, je ne paierai pas 50$ pour le passeport du festival, sachant que 90% de cet argent ira aux vedettes du metal, du rock, du hip hop et de je ne sais quoi d’autre de la même farine english.
Au fait, il va y avoir un poste de gouverneur-général de libre bientôt à Ottawa. Je suggérerais fortement à Harper de courtiser Labeaume avec insistance, en lui promettant qu’il pourra amener son poulain Gélinas comme aide-de-camp. Quel bon débarras ce serait pour nous. Eux, ils pourraient en écouter 24 heures sur 24 et 365 jours par année de la salade musicale américano-britannique…en plus du God Save The Queen.
In Quebec City, Canada
Après les radios poubelles, le festival poubelle
Le duo Labeaume-Gélinas à l'oeuvre
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
5 commentaires
Jean-François-le-Québécois Répondre
9 mai 2010C'est sûr que l'effet Labeaume, depuis le 400e de Québec, se fait lourdement sentir, pour les citoyens de la Vieille Capitale qui n'apprécient point la manière dont notre actuel maire est en train de faire de notre ville, une sorte de gros festival pour touristes, 12 mois par année...
Mais le plus fou, est l'attitude de ceux qui défendent Labeaume et ses pratiques, qui ne trouvent rien de mieux à dire, que d'accuser les séparatisss de n'être que des gens bornés, fermés aux autres cultures... Mais comprenons-nous bien: ici, les «autres cultures», c'est uniquement la culture de masse américaine, bien entendu. Rien de plus.
En matière d'horizons culturels, et d'analyse politique, disons poliment que des propos de ce niveau-là, mériteraient qu'on leur apporte des nuances. Surtout quand les dits propos, viennent souvent d'incultes qui eux-mêmes ne connaissent aucune autre langue ou culture, que leur mélange de joual et d'anglais extrêmement rudimentaire... Ces gens, souvent, appartiendront au public des fameuses radios-poubelles de notre capitale, d'ailleurs.
Il y a de quoi protester! Et avouons bien qu'il est assez pitoyable, d'entendre parfois la ministre Christine Saint-Pierre tenir le même genre de propos, avec simplement un vocabulaire plus recherché, et un ton plus élitiste, mais pour affirmer le même genre de chose, au sujet de ceux qui veulent que le Festival d'été conserve un caractère français. Et québécois.
M. Thériault Répondre
8 mai 2010J'aimais bien monter à Québec avec mes jeunes filles pour nous tremper dans ce bain culturel québécois qu'était le Festival d'été de Québec. Cela n'est plus. C'est fini. Je ne gaspillerai plus mes sous et mon temps dans ce chaudron nauséabond dans lequel frémit la plate uniformité inculturelle des anglos d'Amérique.
Labaume, ce roitelet sans envergure a été assez con pour acheter (Avec les sous des autres) l'arnaque de ce Clotaire Machin, avec l'idée de changer l'image de Québec. Boud'ciarge ! Québec est probablement la seule ville du Québec et même du Can'dow qui a déjà une image bien à elle. Pourquoi vouloir la changer ? Pensent-ils, lui et les gens du Festival d'été que les touristes viennent à Québec, ville francophone, ville d'immersion à l'européenne en pleine Amérique du Nord, pour se sentir comme à Bufalo?
Oubliez-nous, moi et mes filles, nous irons ailleurs. Le vacarme assourdissant et inculte du rock américain ne nous attire pas du tout. Sachez aussi que je refuse que mes impôts servent à payer des étrangers incapables de comprendre notre langue et que je ferai pression sur mon député afin que les subventions québécoises vous soient retirées.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
7 mai 2010Quelqu'un suit cette série télés ces vendredis? (La propagande). Le national socialisme voulait convaincre les jeunesses hitlériennes de faire la guerre. Il fallait trouver un ennemi et en faire l'image d'un bourreau. La Pologne lui avait rogné du territoire à la 1ière guerre: l'ennemi agressif était trouvé. Montrer ce peuple comme des dégénérés parasites dangereux pour l'Allemagne.
Déjà au Québec, les voix qui s'élèvent contre l'Anglicisation de Montréal ou Quebec City sont vues comme ennemis de la belle modernité mondialisée, glorifiée même en France... Voir l'attitude de Charest et ses femmes-boucliers! Et les Québécois? Après la NHL, il y aura les vacances, le voyage de plage, les beaux shows mondialisés. Ce fut un peuple qu'on aura bien manipulé par les médias.
Archives de Vigile Répondre
7 mai 2010Entéka, mes deux garçons ont leur passe à 50$ et c'est pas pour aller y voir des groupes anglais. C'est pour y aller voir un seul groupe en clôture du festival. Un groupe allemand.
Lorsque j'ai lu la critique de Louis préfontaine qui mettait Rammstein dans sa liste de groupes anglais, j'ai bien eu envie de lui proposer de sortir un peu de sa tanière, mais il y a longtemps que je suis banni de son blogue pour opinions non compatibles et qui semblent faire "trembler" le mônsieur. Rammstein chantent dans leur langue nationale, l'allemand, et ont quelques chansons en anglais, français et espagnol. Un phénomène d'imposer ainsi sa langue dans l'univers musical exclusivement anglosaxon. C'est dire que leur musique exprime une rage partagée chez tous.
Rammstein, une musique pleine de force. Quelque-chose que les Québécois ont perdus au cours de leur rammolissage collectif.
Archives de Vigile Répondre
7 mai 2010Vrai : bientôt "Quebec City" aura son "Beer Festival".
Une idée X pour le génial Labeaume :
Achète 300 trucks de caisses de bières et distribue cet élixir aux jeunes pleins d'Abraham avec des pitounes anglaises qui dansent - aux frais des petits vieux et monnoncles pères de famille payeurs de taxes - .