Appui au maire de Saguenay

Laïcité — débat québécois



Je découvris à 11 ans que Dieu n'existait pas et je décidai d'agir en conséquence. Je fis part à mon entourage de ma nouvelle compréhension des choses du monde et de la vie. C'était en 1946. Je ne rappellerai pas ici les conséquences de cette affirmation de moi-même, si ce n'est que mon athéisme ajouté à mon appartenance à une famille ouvrière et, du côté paternel, analphabète, me priva de la possibilité de faire des études classiques dans les couvents catholiques, les seuls où les Canadiennes françaises, fières de l'être, pouvaient en principe obtenir un diplôme menant à l'université. Je fus donc autodidacte.
Ce long préambule pour qu'il soit bien clair que mon appui inconditionnel au maire Tremblay de Saguenay ne relève pas de mon désir de défendre le catholicisme et ses manifestations. Je contribuerai au défraiement de son appel du jugement qui l'oblige à renier nos origines, notre histoire, notre culture, parce que sans ces instances structurantes, je n'aurais même pas la chance d'être une autodidacte, consciente d'appartenir à une nation distincte, capable d'agir au milieu de toutes les nations du monde, en les enrichissant de sa spécificité, comme elles enrichissent la mienne des leurs.
Je suis aujourd'hui une écrivaine québécoise, si substantiellement nourrie de la culture canadienne-française que je peux la dépasser dans des oeuvres authentiques qui ne parlent pas d'elle.
J'invite tous ceux et celles qui ont cette conscience d'exister comme être collectif créateur, grâce à leur passé national, accepté de gré ou de force, d'envoyer leurs sous à la Ville de Saguenay.

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Andrée Ferretti124 articles

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"Rien de plus farouche en moi que le désir du pays perdu, rien de plus déterminé que ma vocation à le reconquérir. "

Andrée Ferretti née Bertrand (Montréal, 1935 - ) est une femme politique et
une écrivaine québécoise. Née à Montréal dans une famille modeste, elle fut
l'une des premières femmes à adhérer au mouvement souverainiste québécois
en 1958.Vice-présidente du Rassemblement pour l'indépendance nationale, elle
représente la tendance la plus radicale du parti, privilégiant l'agitation sociale
au-dessus de la voie électorale. Démissionnaire du parti suite à une crise
interne, elle fonde le Front de libération populaire (FLP) en mars 1968.Pendant
les années 1970, elle publie plusieurs textes en faveur de l'indépendance dans
Le Devoir et Parti pris tout en poursuivant des études philosophiques. En 1979,
la Société Saint-Jean-Baptiste la désigne patriote de l'année.
Avec Gaston Miron, elle a notamment a écrit un recueil de textes sur
l'indépendance. Elle a aussi publié plusieurs romans chez VLB éditeur et la
maison d'édition Typo.





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