Je lis les journaux, en premier lieu Le Devoir, j’écoute la radio de Radio-Canada. Parfois la télé de Télé-Québec.
L’insignifiance de ces médias me renversent et, plus encore, me terrifient. Me terrifient parce que je sais qu’ils sont les moins conditionnés par la seule soif de popularité.
Il n’empêche qu’ils contribuent à qui mieux mieux à la diffusion nocive, sans analyse minimale, d’informations sur des événements discontinus, sans liens apparents, qui pourtant structurent pour sa perte, à tout le moins pour son affaiblissement, l’existence de notre société, de notre nation.
Aujourd’hui, c’est la prise de position de la CAQ sur la politique génocidaire d’immigration du gouvernement Couillard qui fait les manchettes, un moindre mal. Le pire est qu’elle donne matière à notre propension nationale aux réactions autodestructrices.
Le crime de la nation québécoise serait de vouloir s’affirmer pour survivre, non pour dominer le monde, comme les grandes puissances pourtant admirées. Contrairement à celles-ci qui ont pour devise qu’il vaut mieux faire peur que pitié, la nation québécoise se complaît dans l’idée que mieux vaut s’agenouiller que menacer.
Attitude qui serait admirable dans un monde sain qui tendrait à l’égalité, mais qui est méprisable dans celui, hic et nunc, où les rapports de force dictent toutes les politiques.
Tous les partis, y compris l’aliéné PQ, tomberont à bras raccourcis sur la prise de position de la CAQ, tous se prévalant de leur grande ouverture au monde. Comme si le monde n’était pas depuis la nuit des temps constitué d’entités définies par leur identité, comme l’a si bien démontré Levy-Strauss.
La démagogie des dominateurs contre le peuple est ici tellement déconnectée des intérêts vitaux de celui-ci, qu’elle foirera, faute de Québécoises et Québécois prêts à s’immoler sur l’autel de leur accommodante tolérance.
Andrée Ferretti
Sans complaisance: Démagogie
Le suicide collectif par l'accommodante tolérance
Andrée Ferretti124 articles
"Rien de plus farouche en moi que le désir du pays perdu, rien de plus déterminé que ma vocation à le reconquérir. "
Andrée Ferretti née Bertrand (Montréal, 1935 - ) est une femme politique et
une écrivaine québécoise. Née à Montréal dans une famille mod...
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"Rien de plus farouche en moi que le désir du pays perdu, rien de plus déterminé que ma vocation à le reconquérir. "
Andrée Ferretti née Bertrand (Montréal, 1935 - ) est une femme politique et
une écrivaine québécoise. Née à Montréal dans une famille modeste, elle fut
l'une des premières femmes à adhérer au mouvement souverainiste québécois
en 1958.Vice-présidente du Rassemblement pour l'indépendance nationale, elle
représente la tendance la plus radicale du parti, privilégiant l'agitation sociale
au-dessus de la voie électorale. Démissionnaire du parti suite à une crise
interne, elle fonde le Front de libération populaire (FLP) en mars 1968.Pendant
les années 1970, elle publie plusieurs textes en faveur de l'indépendance dans
Le Devoir et Parti pris tout en poursuivant des études philosophiques. En 1979,
la Société Saint-Jean-Baptiste la désigne patriote de l'année.
Avec Gaston Miron, elle a notamment a écrit un recueil de textes sur
l'indépendance. Elle a aussi publié plusieurs romans chez VLB éditeur et la
maison d'édition Typo.
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