Le groupe de travail Les Mots importent (« Words Matter Task Force ») de l’Université du Michigan mis en place par le département d’informatique a répertorié plus de deux douzaines de mots et d’expressions pouvant être perçues, selon lui, comme offensants pour certaines personnes et a fourni un terme alternatif qui pourrait ou devrait être utilisé à la place.
« Pour communiquer efficacement avec les clients, il est important que les services informatiques évaluent les termes et les conventions linguistiques qui peuvent entraver une communication efficace, nuire au moral et empêcher délibérément ou par inadvertance les gens de se sentir acceptés et ne favorisent pas une culture inclusive saine », note le groupe de travail.
Il n’est pas clair si les employés qui ne respectent pas ces recommandations seront sanctionnés.
Au lieu de dire « fou » (crazy), le personnel est encouragé à dire « impensable ».
Le type de bobard qui entoure le mot pique-nique ici de la part du Musée de l’esclavage de Pennsylvanie |
Le mot « pique-nique » semble être interdit en raison de rumeurs sur Internet selon lesquelles ce mor serait associé aux lynchages de noirs aux États-Unis (« pick a nigger »). En réalité le mot pique-nique vient du mot français « pique-nique », un terme attesté dès 1694 et utilisé pour décrire un rassemblement social dans lequel les participants ont chacun contribué avec une portion de nourriture (chacun pique une nique [un peu]). Le sens est ensuite évolué pour désigner un repas champêtre, généralement pris sur l’herbe et en commun. Stendhal écrivait ainsi en 1842 « Il faisait chaud, cet été-là, et les plaisirs champêtres étaient à la mode (…) souvent (…) on faisait des pique-niques à Maisons, à Meudon, à Bissy » (Lamiel).