Un animateur multiculturaliste...quel gâchis!

Une fête nationale sans ferveur patriotique

Leçon de vie

Tribune libre



La désignation d’Émile Bilodeau à titre d’animateur de la fête nationale du Québec a fait couler beaucoup d’encre et, à mon avis, à juste titre. Dans un événement qui se voulait rassembleur, les organisateurs du Mouvement national des Québécois (MNQ) ont confié l’animation de la fête à un artiste qui s’est prononcé ouvertement contre la loi sur la laïcité du Québec, une valeur chère à la très grande majorité des Québécoises et des Québécois.

Nonobstant le talent évident des artistes invités à la fête, et sans me lancer dans la mélancolie du « bon vieux temps », le patriotisme des Deschamps, Vigneault, Leclerc et Charlebois manquait cruellement à la célébration du nationalisme québécois. En réalité, les spectateurs ont pu assister à une série de chansons incitant à la fête mais dénuées de toute manifestation de ferveur envers la nation.

Le nationalisme québécois ballotte dans un monde dans lequel il s’avère de plus en plus difficile de définir l’identité québécoise. Des valeurs qui nous sont chères, comme la langue et la laïcité, sont assimilées à du racisme et attaquées devant les tribunaux. Le multiculturalisme a pris de plus en plus de place dans la société québécoise qui peine à défendre ses valeurs, voire à les reconnaître.

Le Québec foisonne de talents capables de créer un climat de patriotisme lors de la fête nationale des Québécois. Aussi faut-il confier l’animation de cette fête à un Québécois fier de ses origines et de ses valeurs québécoises, et capable de les communiquer à la foule.

Leçon de vie

Elle n’avait que 45 ans, clouée au lit en soins palliatifs à la suite d’un diagnostic de tumeur incurable au cerveau. Ses jours étaient comptés. Cette journée-là, je débutais mon bénévolat aux soins des malades.

En cet après-midi splendide de la mi-août, je lui offre de la transporter dans son lit sur la terrasse. Esquissant un léger sourire, elle accepte. Je me sentais désemparé. Comment amorcer la conversation avec une personne dont la lenteur d’exécution fait peine à entendre? Finalement, je me lance : « C’est une belle journée aujourd’hui, le soleil brille, les oiseaux chantent... » Alors, elle me regarde, les yeux grand ouverts : « Oui, mais ne faites comme moi, n’attendez pas qu’il soit trop tard! »

Je venais de recevoir une leçon de vie d’une femme au seuil de la mort qui me priait d’apprécier le moment présent, à moi qui a toujours été poussé par l’urgence de vivre...Depuis lors, mes oreilles se sont ouvertes aux chants mélodieux des oiseaux.


Henri Marineau, Québec


 


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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