Classe et nation

Une confrontation décisive pour le pouvoir des ouvriers du Québec sur leur vie

À Stadacona, la colère gronde

Tribune libre

La fermeture sauvage de l’usine Stadacona de Papiers White Birch a laissé les politiques pantois. Et ils sont nombreux parmi eux à retarder leur prise de position ou à s’élever dans des discours outragés qui montrent plus le peu de souci qu’ils ont portés aux signaux d’alarme de la bataille contre la ZLÉA qu’un véritable intérêt pour la cause des travailleurs.
Le Maire de la Ville de Québec, Monsieur Labeaume a parlé lui, par attaché de presse interposé, d’un geste « dégelasse », lui qui vient à peine d’arriver du Nord où il est allé chercher des contrats avec toute une équipe d’entrepreneurs. « Trouver des emplois … », prétextera-t-il sans doute pour laisser tomber les ouvriers. Charest a promis l’intervention de son Ministre responsable de la Région de Québec, Monsieur Hamad, pour négocier avec l’entrepreneur « dégelasse », un « véritable requin » selon les propos d’un ouvrier sur la ligne de piquetage.
Il délègue aussi son Ministre des ressources naturelles Gignac. Ils se retrouveront en famille donc. À négocier. Qui peut être contre ? Ce qu’il s’agit d’évaluer cependant dans le contexte d’une crise mondiale, c’est la manière dont ces interventions pourraient se transformer en piège dont les filets se refermeraient sur les ouvriers eux-mêmes. On pense à la façon dont les Libéraux nous ont habitués à des négociations de libre-échange à l’échelle du monde avec différents pays pour se ménager des « niches écologiques » d’intervention en modes néolibéraux sur la planète, i.e. en spéculateurs capitalistes comme le sont les propriétaires eux-mêmes de l’usine Stadacona.
La députée péquiste Madame Agnès Maltais a réagi. Mais c’est après toutes les pressions de la rue qui semblent avoir ébranlé son mutisme. Et sans proposer de loi cette fois-ci.
Un geste de solidarité est venu des gars de la construction qui ont assisté un matin à la réouverture de la roulotte de l’espoir qui sert d’abri aux cadenassés.
Donc, peu d’espoir d’intervention prioritaire de Charest ou de Labeaume en personne. Leur lenteur morbide et la délégation des responsabilités dans le dossier à des subalternes, alors qu’ils sortent à peine négociations avec des patrons, jette un doute raisonnable sur leur crédibilité pour résoudre le sérieux problème à l’avantage des ouvriers. C’est le côté noir du capitalisme qui se manifeste encore une fois jusqu’au sommet de son appareil de gouvernance.
C’est dire comment s’élargit le terrain politique que la droite abandonne à la gauche.
Du côté des ouvriers eux-mêmes, on ne perd pas espoir. Comme l’école de lutte qu’a été leur syndicat au fil des ans, un projet de coopérative semble faire son chemin parmi eux qui deviendrait un autre motif d’apprentissage sur la manière de gérer collectivement une usine qu’ils connaissent bien. L’environnement capitaliste mondial sera peut-être une entrave à leur projet mais, comme a dit le dramaturge allemand Berthold Brecht (le Robert Lepage des années trente), « ceux qui luttent ne sont pas assurés de gagner, mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu ». Les coopérateurs voient leur proposition comme un moyen de sauver les pensions tout en offrant aux ouvriers une meilleure maîtrise de leur destin.
Du côté de la hiérarchie syndicale, on évoque l’expropriation comme cela s’est produit à Terre-Neuve il y a quelques années dans un cas de fermeture de ce type. Il s’agirait alors d’une autre geste solidaire de tous les Québécois, par l’État interposé, qui rendrait possible la préservation des emplois et la gestion publique de l’usine grâce à la collaboration des ouvriers. Mais Gignac a déjà déclarer forfait dans la conférence de presse avec les syndicalistes.
Somme toute, tout en mobilisant les institutions politiques du Québec, le syndicat est loin de jeter l’éponge ou de baisser les bras. Il reste aux côtés des ouvriers jusqu’à présent et manifeste une combativité hors du commun. C’est toute à l’honneur des syndicalistes pour lesquels l’hécatombe d’emplois, le pillage des ressources et le « vol de la caisse » appellent l’expropriation.
Notre député Amir Khadir s’est rapidement placé du côté des ouvriers. Sa prise de parole est aussi une source d’espoir. Et il s’est démarqué des politiques traditionnels tout de suite, avant même l’annonce de la fermeture. On a vu beaucoup d’ouvriers lui serrer solidement la main. Disons qu’il apparaissait se trouver dans son élément.
Il est bien évident maintenant que c’est en premier en eux-mêmes que les ouvriers gardent confiance. Que ce soit par l’expropriation ou par la coopérative, que ce soit par l’intervention musclée de leurs représentants syndicaux ou de n’importe qui manifeste envers eux de la bonne volonté et de la solidarité, les ouvriers auront de multiples motifs de se mettre en mode apprentissage politique dans les prochaines semaines. Ce qu’ils y apprendront fera partie du patrimoine historique de la classe ouvrière dans la région de Québec.
À cause même de notre projet socialiste, pourrons-nous nous tenir à l’écart de cette lutte pour des emplois durables, pour préserver les fonds de pensions sur lesquels de spéculateurs ont mis le grappin ou encore pour assister à l’émergence des ouvriers de Québec comme acteurs politiques de leur propre destinée ?
Expliquons que, dans la tradition socialiste, la prise en charge des moyens de production par les travailleurs est un objectif de première importance où les moyens de l’État et des syndicats devraient être mobilisés au nom d’une solidarité nationale qui relancerait justement cette épineuse question de la maîtrise de notre destin. Le mouvement ouvrier a souvent été, dans notre histoire, le porteur du projet de société qui assurait le mieux le pouvoir du plus grand nombre. N’allons surtout pas penser qu’il s’agit d’une question hors contexte. Qu’un patron étasunien « parte avec la caisse » devrait sonner l’alarme de toutes les forces nationales qui ne regretteraient rien de leurs engagements aux côtés des travailleurs spoliés par ce « requin » qu’a été ce patron.
Que Charest envoie ainsi son ministre des Ressources naturelles « négocier » devrait aussi élever la vigilance de tous ceux impliqués dans ce combat de nature éminemment progressiste. Le coup de tonnerre de la fermeture ne semble pas avoir ébranlé la détermination des ouvriers. Quelque soit la solution qu’ils choisiront eux-mêmes, souhaitons que le soutien majoritaire de la population ébranle les politiques dans le peu d’implication qu’ils ont manifestée pour se porter au secours des fonds de pension et du gagne-pain des papetiers.
Un autre souhait, répété celui-là, sera celui que les offres de médiation des personnalités politiques ne se transforment pas en éteignoirs de la colère des ouvriers et que leurs interventions ne fermera pas, derrière les salariés excédés, le piège d’une arnaque dont ils n’auraient pas soupçonnée l’apparition autour d’eux.


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7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 février 2012

    Merci à M.Roy et Didier pour cette bonne analyse de la situation. Vous avez raison de dire que de telles cause devraient se retrouver au premier plan de l'actualité de vigile. Or, j'ai trouvé vos commentaires, par chance, tellement, ils sont peu visibles. Allez voir ce que l'on a fait au retraités de Fraser. L'extrême droite sera sûrement contente de voir les vieux crever, car, on dit aux jeunes qu'ils ont volés l'État que ce sont des profiteurs. Hume! Quelle société l'on veut nous créer dans un proche futur?

    Pour ceux et celles qui n'ont pas eu la chance de voir Jean Luc Mongrain hier avec les victimes de Brookfield
    À l’émission jeudi 2 février 2012
    blogues.canoe.ca
    -Caisse de retraite: les employés de l'usine de Papiers Fraser à Thurso, voient leur fonds de pens...

  • Archives de Vigile Répondre

    29 janvier 2012

    Voilà, une belle initiative. Pourquoi, c'est un partie fédéraliste qui défend de tels droits pour le peuple? Où est le BLOC, Le PQ, et autres.... C'est malheureux, mais, ils ont là, une raison pour déclarer une guerre contre la pauvreté et contre l'idéologie des monopoles qui manipulent l'économie et la politique pour parvenir à leur fin. Durant ce temps, on cherche un élément centralisateur pour attirer le plus de gens à la cause souverainiste.
    Or, le partie qui saura prouver qu'il est près du petit peuple, aura son appuie pour la suite. Donc, l'avenir du Québec ne doit pas passer par une bourgeoisie, de partie, se disant pour le peuple, pour construire un pays. Ainsi, sans une telle preuve, il n'y aurait rien de rassurant. Et voilà donc, qui défend les retraités dans cette problématique????????????
    FREEMAN : LES PENSIONS DOIVENT ÊTRE PROTÉGÉES LORS D’UNE FAILLITE
    2012 01 21 - Communiqués
    POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
    LE 21 JANVIER 2012
    FREEMAN : LES PENSIONS DOIVENT ÊTRE PROTÉGÉES LORS D’UNE FAILLITE
    Le projet de loi du NPD accorderait la priorité aux travailleurs suite à la faillite d’une entreprise
    LACHUTE – La députée du NPD Mylène Freeman (Argenteuil-Papineau-Mirabel) se joint aux efforts amorcés jeudi dernier par la chef du NPD Nycole Turmel, afin d’exhorter le gouvernement à défendre les intérêts des retraités en adoptant le projet de loi du NPD qui ferait passer en priorité les retraités à la suite de la faillite d’une entreprise.
    « Les travailleurs de l’usine White Birch à Québec sont confrontés exactement à la même situation que les retraités de Papiers Fraser dans ma circonscription, à Thurso, a expliqué Mme Freeman. Ces travailleurs ont cotisé à leur régime de retraite pendant toute leur vie professionnelle, pour soudainement perdre leurs prestations en raison de la faillite de la compagnie. »
    Les employés de Papiers Fraser qui ont été mis à pied se battent depuis 2008 pour récupérer les 171 millions $ que la compagnie leur doit en prestations de retraite. Actuellement, les régimes de retraite des employés sont traités comme n’importe quelle autre créance non garantie, ce qui entraîne des pertes majeures dans le revenu de retraite des travailleurs.
    « Je veux que les travailleurs de ma circonscription et de la Ville de Québec sachent que nous reconnaissons que c’est un problème systémique et que nous voulons changer la loi pour les protéger, a ajouté Mme Freeman. Le NPD estime que les prestations de retraite sont des salaires différés qui devraient être versés intégralement lorsqu’un travailleur part à la retraite. »
    Mme Turmel a rencontré des retraités d’AbitibiBowater, qui a fermé son usine de Donnacona l’année dernière. AbitibiBowater a depuis changé son nom pour celui de Produits forestiers Résolu.
    « C’est inacceptable. Il est temps pour le gouvernement conservateur d’agir et de changer la loi pour protéger les retraités, a soutenu Mme Turmel. D’un bout à l’autre du pays, partout où je vais, j’entends les Canadiens dire à quel point ils sont inquiets pour leur retraite. Ce gouvernement refuse peut-être d’agir, mais faites-moi confiance, le NPD ne reculera pas. »
    Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
    Dominic Arseneau, attaché de presse
    613-222-2553 ou dominic.arseneau@parl.gc.ca

  • Archives de Vigile Répondre

    18 janvier 2012

    Les pauvres ouvriers, notre politique aplavantriste les a tous condamné à la médiocrité. Que l'on s'ennuie de Michel Chartrand et son RAP.
    Pour bien comprendre ce qui se passe dans cette industrie, il faut commencer à regarder ce qui s'est passé avec le monopole du secteur, qui était Abitibibowater. Ainsi, les malheurs de papier Fraser et White Birsh sont les suites logiques d'un plan orchestré, de haut niveau, afin de faire le ménage de ce secteur industriel. Qui était entre autre, de régler la crise de décroissance du papier journal. Or, les questions qui se posaient étaient, DU COMMENT, on devait le faire, ET DU POURQUOI, de la stratégie à adopter?? Du COMMENT? C'était de consolider le secteur, par des fusions, comme l'a fait Abitibiconsold et Bowater. Cependant, par la suite, c'était de s'organiser pour faire une faillite avec l'aide de placement de couverture CDS ou SWAP, pour s'en remettre à la protection de la loi sur les faillites, la LACC et le chapitre 11 du côté US. Et conséquemment, cela a engendré une catastrophe économique, sans précédente, d'un de nos secteurs primaire, les plus vitals pour notre économie.
    Et, DU POURQUOI, on a choisi une telle stratégie de faillite? C'est que pourquoi, se forcer à être honnête quand , il y a un système, qui t'accorde des récompenses comme si vous étiez le meilleure des managements de l'industrie, et qui en plus, vous permets une restructuration avec des pouvoirs pratiquement sans conraintes. En contradiction absolue, pour empêcher de tels abus, imaginons seulement, que si une compagnie qui se placerait sous la loi de la faillite, comme la loi 11 ou la LACC, aurait à priori des contraintes sévères envers le management, la game serait tout autre.
    Ainsi, sous une telle loi de justice qui a comme mandat de sauver une compagnie:« on pourrait dire au management,OK, nous vous aiderons. Cependant, il y aura des sacrifices à faire, et ainsi, vous serez pénalisé de vos droits au bonis, par actions, et à vos primes de départs pour la retraite, pour une période de 2 ans. Par contre, vous aurez droit à un salaire vous permettant une rénumération normale selon les compétences et votre titre dans l'industrie:». Or, avec de tels critères, je suis certains que le management d'Abitibibowater n'aurait pas suivi le chemin de la faillite pour régler ses problèmes de dettes. De plus, cela a donné le signal à Fraser et White Birch pour suivre cet exemple.
    Cela est bien triste, mais, c'est comme cela que les requins financiers ruinent le petit monde et que l'hypocrisie de tout notre système politique s'en lave les mains. Et encore, on préfère l'appuyer dans son oeuvre par une propagande sur les régimes de retraite, comme de quoi, ils sont trop généreux, qu'ils sont une source de problèmes pour l'industrie. Ainsi, cette hypocrisie de tout notre monde politique se traduit, en une idéolgie fort simple, pour avoir une économie forte, ça prend une classe très riches, et pour cela, il faut que le petit peuple crève. Et ainsi, nous en sommes à se chercher un modèle de société qui pourrait nous mener à la souveraineté. Or, par ce comportement primaire, qui nous ramène à la simple lutte des classes, nous aurons encore du chemin à faire pour atteindre notre but..
    Et enfin, quand on voit que nos élites qui se disent les plus près du peuple, pour ainsi le défendre; et de voir, que leurs interventions devant de tels dossiers, sont faits d'une façon, si modeste, qu'elle cahe une hypocrisie profonde de bourgeoisie. Et pendant que d'un côté, on cherche les TRAITES du peuple; de l'autre côté, l'oligarchie continue son oeuvre avec bien souvent la complicité de ceux, par lesquels, nous pensons qu'ils sont nos alliés les plus proches.
    En conclusion, la crise de la Stadacona, doit être celle de toute la colère d'un peuple contre son APPAUVRISSEMENT. La colère gronde mais pas encore assez fort pour nos politiciens. Pour faire l'indépendance d'un pays cela prend une guerre et elle est déjà déclaré par la provocation des monopoles qui détruisent notre économie. Par contre, nous devrons nous battres contre leurs armes de destructions massives que sont la LACC et le chapitre 11 du côté US, pour empêcher un appauvrissement de masse. Et pour cela, nous avons besoin d'une charte nous protégeant contre ces systèmes; et qui se doit, de passer par un renforcissement de nos sociétés d'États, pour le contrer. Ce n'est sûrement pas en coupant des retraités qui ont une rente de $450.00 par semaine, de 40% ou 60%, que l'on va avancé ou s'enrichir en tant que peuple.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 janvier 2012

    De qui est ce texte?
    « Dévorer comme un vampire toutes les ressources d’une population ; déboiser les forêts avec rage et sans aucune espèce de prévoyance de l’avenir ; ne pas voler ouvertement mais voler par réticence, et en détail, en surfaisant à des gens qui dépendent uniquement de vous, ce qu’ils pourraient avoir à meilleure composition partout ailleurs ; reprendre sous toutes les formes imaginables aux ouvriers que l’on emploie le salaire qu’on leur donne ; engager les habitants à s’endetter envers vous, les y forcer même de plus en plus une fois qu’on les tient dans les filets, jusqu’à ce qu’on puisse les exproprier forcément et acheter leurs terres à vil prix ; voilà ce que certaines gens appellent du commerce et de l’industrie. »
    Il est de Pierre J.-Olivier Chauveau, Premier Ministre du Québec, dans "Charles Guérin, Roman des moeurs canadiennes". (1846)
    Après un siècle et demi du constat, nous ne nous sommes toujours pas débarrassés des rats qui infestent notre pays

  • Archives de Vigile Répondre

    14 janvier 2012

    Avez-vous remarqué monsieur Roy, le peu d'intérêt que suscite votre article pourtant très important et très pertinent?
    Les tenants de la souveraineté ne jure que par celle-ci et se fout du sort des travailleurs. Je soupçonne beaucoup d'entre eux de vouloir un Québec souverain mais avec un statu quo socio-économique dans lequel l'insécurité financière et la précarité seront autant présentes que dans le Canada actuel.
    J'ai remarqué l'allergie que suscite Québec solidaire parce qu'il se prononce avec insistance en faveur de la justice sociale.
    Alors on les accuse de ne pas être assez souverainistes etc...
    Vous savez, même Pierre Bourgault, ce grand défenseur du Québec et la souveraineté, a déjà dit qu'il renoncerait même à l'indépendance si on arrivait à régler ce fameux problème de pauvreté.
    Mais Bourgault était un homme qui connaissait sa valeur et qui n'avait rien à prouver, ce qui n'est pas le cas pour tout le monde.
    Je prendrais moi aussi un revenu universel permettant une vie décente et sans inquiétude du lendemain pour tous avant une souveraineté qui maintiendrait le statu quo socio-économique.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 janvier 2012

    Le bon côté à cette fermeture est qu'elle met fin à la terrible odeur qui se dégage de l'usine.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 janvier 2012

    Merci monsieur Roy pour cet article.
    En particulier depuis la fin de l'Union Soviétique, la mode est davantage à la privatisation qu'à la nationalisation.
    Comme je l'ai déjà mentionné en réponse à d'autres articles, dans un tel contexte, l'instauration d'un revenu de citoyenneté universel s'impose pour garantir un minimum vital à tous sans exception et éviter du même coup l'inquiétude du lendemain engendrée par les fermetures d'usines qui font perdre leur emploi à bien des travailleurs.