Un parti pris pour l'union des forces indépendantistes

Tribune libre - 2007

Lorsque la création du parti québécois a été envisagé à l'époque, ce fut,
me semble-til, pour changer l'ordre des choses, pour changer un statut
inadéquat pour le Québec et les francophones du Canada, celui d'un Canada
aux mains d'une nation majoritaire d'origine anglo-saxonne et ce au
détriment d'une nation minoritaire d'origine francaise, pour qu'au seul
endroit où cette nation francophone était majoritare, elle puisse se
conduire comme tel et afin que, pour ce faire, le Québec quitte le Canada
pour devenir indépendant et autonome.C'était, selon ma perception,
l'intention et le but! En d'autres mots, la mission du P.Q. était de briser
le statut quo. Pour y réussir, il avait, à mon avis, l'obligation d'avoir
une attitude et une conduite de nature révolutionnaire au risque, sinon, de
faire le jeu même du statut quo. En cours de route, s'ajouta à ce projet
une addition d'apparence alors anodine mais qui s'avéra en définitive
assasine pour le parti, ce fut celle d'ajouter à la lutte pour
l'indépendance du Québec une association, si possible, avec le reste du
Canada, ce qui se traduisit alors sous le vocable de
"Souveraineté-Association". Malheureusement pour lui, le P.Q., dès lors,
porta en lui le germe même du statut quo( gracieuseté, si je ne m'abuse, de
monsieur Claude Morin, celui-là qui, plus tard, a été dénoncé pour avoir
collaboré avec la G.R.C.). En effet, cet ajout se révéla dans les faits un
frein à l'attitude et à la conduite révolutionnaire qui auraient du être
celles d'un parti qui cherchait à nous extirper du statut quo dans lequel
nous étions enlisé, car, dès lors, il nous obligeait, en parallèle avec la
lutte pour l'indépendance du Québec, à maintenir le dialogue avec le Canada
anglais ou, à tout le moins, à lui faire la cour pour en ménager les
susceptibilités. Évidemment, ce dernier avait alors beau jeu pour clamer, à
la première occasion ,que jamais il ne s'associerait avec un Québec
indépendant. Nous nous retrouvions aussitôt dans une dialectique de statut
quo! Au surplus, cet ajout avait l'effet d'apeurer une partie non
négligeable de la population francophone du Québec qui jugeait que, si le
P.Q. assortissait son projet d'indépendance à une association avec le reste
du Canada, c'est que cette association devait être nécessaire à la
viabilité d'un tel état indépendant et, comme le Canada anglais avait déjà
annoncé d'avance qu'il rejetterait une telle association au cas
d'indépendance du Québec, cette partie de la population en avait
irrémidiablement conclu qu'il valait donc mieux que le Québec reste dans le
Canada. Cet ajout(qui fut d'ailleurs fortement contesté à l'époque) fut la
pire erreur du P.Q. et allait, de surcroît, conditionné son existence et
créer la dissension à l'intérieur de ses troupes: Le P.Q., depuis lors, a
toujours cherché vis à vis le Canada anglais à se ménager un éventuel
dialogue post- séparation et cette attitude se manifesta notamment lorqu'il
avait à prendre une position ou une décision relativement à certains points
chauds de son programme, notamment en matière de langue. Son attitude fut
dès lors contre-révolutionnaire et favorisa indirectement le maintien du
statut quo. Dès cet instant, le discours du parti fut empreint d'une
certaine ambivalence qui l'a finalement desservi de sorte qu'aujourd'hui il
semble n'avoir aucune gêne à se dire indépendantiste mais à agir au vu et
au su de tous comme s'il ne l'était plus, ce qui est pour le moins
symtomatique d'une faille majeure dans sa mécanique et n'est absolument pas
de nature à stimuler l'ardeur de celles et de ceux qui croient toujours à
la création d'un Québec indépendant et autonome. En ce sens, le P.Q. donne
actuellement l'impression d'un volcan en voie d'extinction, d'un feu sans
alimentation et sans oxygène!

Comme par hasard, en ces temps de
remise en question, certains des anciens ténors du P.Q. sont à la
télévision de Radio-Canada à commenter des documentaires relatant les
évènements marquants l'histoire du Québec auxquels ils ont été mêlés dans
leur jeunesse. J'y ai ainsi vu et entendu madame Louise Harel, que
j'estime, commenter avec admiration le culot dont elle a fait montre dans
sa jeunesse en 1968 ou 1969 à l'occasion de la manifestetion en faveur de
la francisation de l'université McGill.:Madame Harel, pas plus que les
autres anciens ténors du parti n'ont changé: Même intelligence, mêmes
talents, mêmes convictions, même passion, même dévouement à la cause, même
implication, mais en ce qui concerne le culot, il n'y est plus, et, s'ils
l'ont perdu perdu, ce n'est pas leur âge qui les en a dépossédés mais c'est
ce qu'est devenu le P.Q. et ce qu'ils sont devenus avec lui! Quand le
général de Gaule est venu au Québec en 1967, il y a 40 ans, et qu'il y a
clamé, sur le balcon de l'hôtel de ville, son "Vive le Québec libre", il
avait un âge certain et un culot non moins certain! Il est d'ailleurs
symtomatique que le P.Q. ait passé sous silence la commémoration de ce
quarantième annivesaire, semble-t-il parce qu'il a manqué de temps. Mais à
quoi donc le P,Q. passe-il son temps? Est-ce à s'occuper à ne pas faire
l'indépendance du Québec?!

Doit-on en coséquence conclure
immédiatement à la création d'un nouveau parti politique indépendantiste?
De prime à bord, en ce qui me concerne, j'estime que non parce que toute
division éparpille nos forces et ne profite quà nos adversaires, l'Histoire
en ayant été toujours le témoin, la dernière en liste étant celle du Hamas
et du Fatah. D'ailleurs de l'Histoire est née l'expression:"Diviser pour
régner", que tous les conquérants du monde n'ont eu cesse de mettre en
application en même temps que la menace pour les populations conquises d'un
mal plus grand, faute pour elles de collaborer.

D'un autre côté,
un parti politique, qui se prétend indépendantiste, a l'obligation minimale
d'agir comme tel, sa seule prétention à ce titre n'étant point à elle seule
une garantie pour toujours de l'appui des indépendantistes! Cet appui au
parti se mérite en autant qu'il se conduise comme un véritable parti
indépendantiste: Il doit y avoir à ce propos une symétrie parfaite entre le
dire et l'agir. Ce parti, qui, actuellement, n'aspire à rien d'autre qu'au
pouvoir devrait se rappeler que "Vouloir, c'est pouvoir"! Le pouvoir n'est
pas en soi une mauvaise chose pour l'indépendance en autant qu'il la fasse
avancer mais pour cela, il faut, en surplus de la bonne gouvernance des
affaires de l'état, l'utiliser pour cela, ce que le P.Q., par pudeur
intellectuele, n'a jamais vraiment fait jusqu'à date. Comme l'on disait à
l'époque au Québec, il ne faut pas être plus catholique que le pape!
Croyez-vous que le gouvernement libéral de monsieur Charest n'a pas utilisé
le pouvoir pour affermir la position des fédéralistes au québec?!
Considérant le tout, dans l'état actuel des choses, l'impulsion naturelle
serait effectivement d'aller vers la création d'un nouveau parti
indépendantiste! Nous nous devons de faire quelque chose avant que la
situation ne se détériore encore plus. Mais avant d'en arriver là, je crois
que nous avons l'obligation et la responsabilité de tout tenter pour
maintenir l'union des forces indépendantistes, les mettre au même diapason
et, surtout, pour sortir le P.Q. de sa routine néfaste et de ce qui semble
être un espèce d'aveuglement quasiment volontaire qui perdure depuis trop
longtemps. Certains estiment que nous avons déjà tout essayé et que c'est
peine et temps perdus. Je suis d'avis contraire.

Le P.Q., à
travers le temps, est devenu une sorte de chapelle où l'on y pratique une
religion qui a ses rites et ses dogmes et où l'on y récite, en litanie, les
bribes d'une bible, sans réaliser vraiment le sens des mots que l'on y a
créés. Cette religion a également ses curés, qui trop souvent n'ont osé
remettre en question l'espèce d'infaillibilité pontificale du chef.
Rappelons-nous tous ces épisodes passés où le chef, lorqu'il n'était pas
d'accord avec une proposition ou une décision des membres de son parti et
qu'il ne réussissait plus à convaincre son monde avec des arguments,
menacait de s'en aller si elle était adoptée ou maintenue. Elle a aussi ses
excommuniés, toujours de plus en plus nombreux, ceux qu'on qualifie de purs
et de durs parce qu'ils se disent indépendantistes et agissent comme tels,
qui, généralement, ont quitté d'eux-mêmes le parti parce qu'ils n'étaient
plus disposés à y vivre cette cotradiction entre le dire et l'agir. A ce
rythme-là, il va de soit que l'auto-critique est devenue une perle rare
dans ce parti et que l'on y répète inlassablement en chapelle ce qui est
devenue une litanie, une espèce d'incantation, un véritable murmure que
l'on chuchote faiblement, de peur de ne pas froisser et apeurer la
population laissée en proie aux manipulations de la Gesca-Béatitude
fédéraliste!

Comment le P.Q. en est-il arrivé là? Bien-sûr, il y a
les effets pervers causés à travers le temps par le côté association de la
Souveraineté-Association qui a freiné, compliqué et omnibulé son discours
autonomiste et souverainiste. Mais, il y a plus, il y a que les
fédéralistes se sont organisés et que le parti québécois a négligé sinon
omis cette donnée dans la conduite de ses affaires. Remontons à ce propos
l'histoire et ce, à partir de la création du R.I.N.: Lorsque le R.I.N. a
été créé, c'était dans le but de faire l'apologie de l'indépendance du
québec et de la favoriser par ses actions. C'était avant tout un parti qui
cherchait à éveiller la conscience nationale des québécois, qui dénoncait
les situations injustes faites aux francophones du québec et d'ailleurs
dans l'ancienne Nouvelle-France du Canada et qui, pour ce faire, recourait
à l'action, notamment à l'organisation de manifestations, à celle de débats
et à la participation à de tels débats, espérant par là faIre prendre
conscience collectivement aux québécois de leur existence comme nation, de
leur situation de dominés, des conséquences leur en résultant et de
l'urgence à ce titre de faire l'indépendance du Québec pour corriger la
situation. C'était à l'époque où le Québec, après être passé à l'ère de
l'industrialisation, s'était mis à celle de l'éducation et s'était ouvert à
ce nouveau média qu'était la télivision. C'était à une époque où il y avait
pour les québécois framcophones cette conscience subite, cette fébrilité
d'exprimer son existence et ses revendications, cette soif de savoir, de
s'affirmer, de s'affranchir de tout, de cet obscurantisme, de cette
domination, alors que la censure relative à ces items concernant leur
destinée n'existait pas encore à Radio-Canada. C'était l'époque où la
télévision d'état était un merveilleux lieu et moyen de cogitations qui
s'infiltrait dans presque toutes les demeures, qui appartenait à ce
moment-là au peuple qu'elle desservait parce qu'il pouvait y discuter et
débattre librement et sans containte de ce qui intéressait alors son
existence et son développement. C'était celle de "Point de mire", émission
qu'y animait alors René Lévesque et celles de bien d'autres émissions à
carectère social et politique. Durant cette période, il n'y avait pas non
plus cette concentration dans les mains d'un même propriétaire, de surcroît
fédéraliste, des principaux médias écrits. Ainsi à l'époque, lorsque le
R.I.N. se manifestait, on en parlait dans tous les médias, et souvent en
première page en ce qui concerne les journaux. Pour les québécois
francophones, le R.I.N. avait alors des allures de "Robin des bois". Plus
il se manifestait, plus se multipliaient les adhésions au parti. Quelque
temps après la création du P.Q., le R.I.N. a fait l'erreur de se saborder,
croyant à tort qu'il pourrait noyauter le P.Q. et surtout sous-estimant ses
rôles de rassembleur, de motivateur, et d'activiste qui ont été des
facteurs déterminants dans le développement de la cause d'un Québec
indépendant et autonome.

Le P.Q. a alors récolté ce
qu'avait semé laborieusement au cours des ans le R.I.N., multpliant par
ailleurs le tout grâce à l'auréole qu'avait auprès de la population
québécoise son chef, monsieur René Lévesque, qu'elle considérait ni plus ni
moins comme le "Maurice Richard" des ondes. Son progrès n'a eu cesse de se
manifester jusqu'à ce que Pierre Elliot Trudeau ne décide de mettre la clef
dans la porte de Radio-Canada comme il avait souvent menacé de le faire et
jusqu'à ce que le gouvernement canadien ne prenne les mesures appropriées
pour mater les maudits séparatistes et jusqu'à ce que, au surplus, la
plupart des journaux ne deviennent la propriété de ce franco-ontarien
fédéraliste qui a pour nom Paul Desmarais et dont la seule véritable patrie
est son portefeuille, monopole qu'a permis avec enthousiasme le
gouvernement canadien et à lequel a consenti en toute inconscience sinon
indifférence le gouvernement québécois. Dès lors, le P.Q. a commencé à
péricliter, d'autant plus que son angélisme l'a empêché d'utiliser des
méthodes qui n'ont pas rebuté à ses adversaires. Il a plutôt alors tenté
d'adapter sa stratégie qui deviendra désormais celle du mimétisme:
Dorénavant, il se confondra avec les couleurs qui entourent le paysage
politique: La presse et les médias fédéralistes n'ont-ils cesse de clamer
quotidiennement et à satiété que la population ne veut plus d'un autre
référendum et ce jusqu'à ce que les gens aient tellement assimilé dans leur
subconscient ce diktat qu'ils finissent eux-mêmes par se dire entre-eux que
la population ne veut plus d'un autre référendum, qu'aussitôt le P.Q. en
repousse l'avènement jusqu'à l'arrivée de conditions jugées gagnantes;
ainsi de suite pour plusieurs sujets d'importance, ainsi de suite, pour la
suite des choses. Quelle loufoquerie, le P.Q. qui, naivement, sans s'en
rendre compte, cède l'initiative de l'action combattante aux fédéralistes:
Ce n'est plus lui qui essaie de vendre à la population les bienfaits de
l'indépendance et qui, par ses politiques et stratégies, cherche à l'y
mener, mais c'est désormais le parti qui adapte son comportement en
conséquence de ce que la machine fédéraliste, tant gouvernementale que
médiatique, presse et télévision, réussira à vendre au peuple: That's it!

Une autre raison qui, à mon opinion, explique l'image
actuelle du P.Q., c'est que le pouvoir engendre ses parasites qui,
généralement, sont arrivistes et ambitieux et qui, à travers les ans,
prennent du gallon: Sans mettre en cause leurs convictions politiques, il
n'en demeure pas moins qu'étant par nature plus intéresssés à leur propre
cause qu'à la cause du parti, il en résulte que, lorsqu'ils prennent du
gallon, le parti s'affaiblit d'autant. Multipliez cela par plusieurs années
de pouvoir et vous mesurerez à ce niveau l'étendue de l'affaiblissement du
parti!

Additionnez le tout, savoir le boulet de
l'Association dans le tandem "Souveraineté-Association", l'organisation des
forces fédéralistes pour contrer la montée péquiste et la main-mise
fédéraliste sur les médias, la manipulation de l'opinion publique qui en
résulte, la stratégie passive du "mimétisme" du P.Q. quI, par ce moyen,
tant bien que mal, essaie de s'ajuster à une opinion publique sans cesse
orientée par les médias fédéralistes, l'arrivée vers les hautes instances
du P.Q, d'arrivistes et d'ambitieux, avec de surcroît un retour à la montée
de l'individualisme, et vous avez-là tous les ingrédients por converger
vers le résultat suivant: "Nous ferons un reférendum(l'indépendance), quand
la population nous le demandera"!.... Et évidemment, quand Gesca,
Radio-Canada, le gouvernement canadien et ses créatures, le gouvernement
libéral de monsieur Charest, ses ministères et manigances, l'auront
conduite à faire un tel choix. Quelle perspicacité! Quelle docilité à se
conduire comme l'adversaire par ses agissements désire qu'on le fasse!

Ceci dit, imaginons l'instant d'un moment, ce que le R.I.N. de
l'époque de Pierre bourgault ferait de nos jours s'il renaîtrait. Il est
probable que Bourgaut lui-même ne saurait faire revivre le parti avec
autant d'intensité, et ce en raison même du contrôle de l'information par
la gent fédéraliste: Les coincidences sont de nos jours telles que les
orages sont maintenant trop forts pour que Radio-Canada puisse
retransmettre convenablement les discours des leaders péquistes. Je fais
cette remarque pour attirer l'attention sur deux choses: Premìèrement,
pour souligner les difficultés médiatiques que rencontrera un nouveau parti
indépendantiste qui diminuera d'autant son impact auprès de la population.
Deuxièmement pour souliger que le problème le plus important actuellement
pour le mouvement indépendantiste ce n'est pas l'inaction du P.Q., qui est
de fait le second problème, mais c'est celui de la main-mise exercée sur
les médias de tous genres par les fédéralistes et à laquelle il faut dès
maintenant s'attaquer. Bien-sûr, il y a Vigile.net, le journal "Le
Québécois", et tous les autres sur le net qui défendent le pays à coeur
ouvert , ainsi qu'avec passion, conviction et intelligence. L'information,
le débat d'idées ainsi que la stimulation intellectuelle y est importante
mais l'impact sur la population est négligeable. Pensez seulement que
Vigile.net n'a qu'une moyenne d'environ seulement 2,000 visiteurs par jour
et que ses articles tant en édition qu'en tribune libre atteignent
rarement les 500 visiteurs et plus. Il nous faudrait donc créer un
quotidien indépendantiste qui deviendrait accessible à tous, un peu comme
l'a été à l'époque "Le Jour". Ce journal pourrait être un amalgame de
Vigile.net et du journal "Le Québécois. Tant qu'à rêver pourquoi pas aussi
une radio et une télévision indépendantiste! L'argent ne fait peut-être pas
le bonheur mais il nous empêche actuellement de faire un pays qui ferait
notre bonheur à nous tous! L'argent, c'est le nerf de la guerre, cela est
connu sur tous les champs de bataille. Napoléon a d'ailleurs cédé "LA
Louisianne" en 1805 aux Américains pour s'en procurer afin de continuer à
guerroyer contre l'Angleterre. Il nous faudrait peut-être convertir
monsieur Paul Desmarais à l'indépendance du Québec, au risque de provoquer
la rupture de l'union intervenue entre l'un de ses fils et la fille de
monsieur jean Chrétien. Nous pourrions déléguer auprès de lui madame
Pauline marois , dont l'époux a déjà travaillé pour lui. Je rigole bien
entendu, mais n'empêche que tout cela est très important, car c'est dans le
quotidien que l'on rejoint la masse des gens: Rien ne pourra battre le
jounal du matin lu maladroitement dans le métro ou sur le coin d'une table
dans un restaurant; la radio que l'on écoute furtivement et la télévision
que l'on regarde plus attentivement.

Si un nouveau parti
indépendantiste devait se créer, il devrait être à l'image du R.I.N.. Tous
ses membres devraient également adhérer au P.Q. ou,devrais-je plutôt dire,
réadhérer au P.Q.. Il devrait comme celui-ci être axé sur l'action
politique et l'activisme! Il devrait pousser dans le dos du P.Q. pour le
réveiller' l'inciter à agir, à reprendre l'initiative et le combat pour
l'indépendance. D'où la pertinence d'être également présent a u P.Q.: Il ne
devrait présenter de candidat(s) à une éventuelle élection partielle ou
générale qu'à défaut par le P.Q. de reprendre valablement le combat pour
atteindre à l'indépendance du Québec. À défaut le P.Q. sera entrainé par la
force du mouvement indépendantiste et il devra, comme l'a fait à l'époque
le R.I.N., se saborder.

Ce que je suggère ici , c'est donc une mesure mitoyenne: un
nouveau parti politique indépendantiste, activiste, réformiste, en
puissance d'agir lors d'une élection mais qui n'y présentera pas
nécessairement de candidats. Un tuteur pour le P.Q.! Un incitateur à l'agir
indépendantiste! Une famille agrandie, avec un petit frère dont il faudra
tenir compte, à défaut d'une scission éventuelle! Ce sera au P.Q. de
décider!
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


Laissez un commentaire



2 commentaires

  • Johan Nachmanson Répondre

    4 août 2007

    Des loin la meilleure proposition ou suggestion qui laisse Madame Marois la possibilité de réorganiser le PQ. Si on ne voit aucune changement il faut peut-etre agir autrement

  • Archives de Vigile Répondre

    31 juillet 2007

    Complet, intéressant, modéré, intelligent et pratique exposé indépendantiste.
    Faudrait commencer par favoriser la fusion des trop nombreux organismes voués à la souveraineté comme le Conseil de la souveraineté du Québec qui ne semble pas trop où aller avec ses bottines de feutre, la SSJB qui fait bien, le RIQ et les les sectes souverainistes qui travaillent sans trop faire avancer la cause, chacun de leur côté.
    L'idée d'être membre d'un nouveau parti indépendantiste et du PQ en même temps pour tenir le PQ en alerte souverainiste semble une autre bonne idée.
    Pour ce qui est des médias, je crois que le Journal de Montréal, le Journal de Québec et le Devoir ne sont pas fédéralistes de même que plusieurs commentateurs à la radio et à la télé et artistes.
    On peut penser qu'il y avait peu de médias et commentateurs en faveur de l'ADQ à la dernière élection qui a quand même réussit à emporter 41 comtés avec le programme autonomiste suivant qui est publié sur leur site Internet officiel :
    » ÉTABLIR UNE NOUVELLE POLITIQUE AUTONOMISTE POUR
    LE QUÉBEC. Promouvoir et défendre l’autonomie du Québec
    par la conduite de relations bilatérales et d’égal à égal
    avec Ottawa, par l’abolition du Conseil de la fédération,
    et par la réouverture du dialogue constitutionnel avec le
    gouvernement fédéral et les autres provinces.
    » ADOPTER UNE CONSTITUTION QUÉBÉCOISE. Rédiger
    et adopter la constitution du Québec pour affirmer notre
    identité et nos valeurs dans une démarche non partisane,
    démocratique et consensuelle.
    » DÉSIGNER LE QUÉBEC COMME « ÉTAT AUTONOME
    DU QUÉBEC ». Inscrire dans la constitution du Québec
    l’appellation « État autonome du Québec » afin de mieux
    définir, pour nous-mêmes et pour les autres peuples,
    la nation québécoise.
    » DÉFENDRE NOS CHAMPS DE COMPÉTENCES. Utiliser
    tous les moyens à notre disposition pour contrer l’intrusion
    fédérale à l’intérieur de nos champs de compétences
    exclusifs, compétences où nos droits sont souverains
    au sens même de la Constitution canadienne.
    » RENFORCER L’AUTONOMIE FINANCIÈRE DU QUÉBEC.
    Renforcer l’autonomie financière du Québec en donnant
    la priorité au rétablissement de l’équilibre fiscal entre les
    paliers de gouvernement, à la diminution de l’endettement
    du Québec, à la réduction de la dépendance à l’égard de
    la péréquation, et à l’instauration d’un seul rapport d’impôt
    pour les contribuables québécois.
    Si l'ADQ prend le pouvoir et réussit tout ça, vous pouvez dire adieu à la l'indépendance pure pendant un bon bout de temps dans le même sens que les réussites de gouvernance du PQ, genre la loi 101, ont considérablement fait baisser le sentiment de frustration des Québécois envers la fédération canadienne. "Le PQ, en réussissant tout ça s'est un peu hara-kiri à son option. C'est encore le danger pour le PQ de vouloir gouverner le Québec-province.
    Par contre, si l'ADQ prend le pouvoir et se fait fermer la porte sur son option par la rigidité du fédéral, le souverainiste amoli va probablement redurcir de l'option.