Traduction pour le bénéfice exclusif des lecteurs de Vigile
Tous les yeux étant rivés sur les mouvements sécessionnistes en Europe (en particulier en Écosse et en Catalogne), les tensions se sont momentanément apaisées aux États-Unis. Mais comme le signale Reuters, un récent sondage montre qu’un Américain sur quatre souhaite que son État se sépare, les hommes étant plus sécessionnistes que les femmes et les États du Sud-ouest, plus mécontents. À la lumière des données de ce sondage et de conversations éparses, le mécontentement semble généralisé, toucher tous les partis, être plutôt incohérent mais lourdement ressenti.
Les mouvements sécessionnistes européens ont retenu toute l’attention ces derniers temps...
Mais le mécontentement s’aggrave aux États-Unis...
« Êtes-vous pour ou contre l’idée que votre État se sépare de façon pacifique des États-Unis d’Amérique et du gouvernement fédéral ? »
Comme l’ajoute Reuters :
L’idée de séparation obtient davantage d’appuis chez les Républicains que les Démocrates, les indépendants qui tendent vers la droite plutôt que la gauche, les jeunes que les personnes âgées, les couches à faible revenu plutôt qu’à revenu élevé, les titulaires d’un diplôme d’études secondaires plutôt qu’universitaires. Mais la faveur est étonnamment forte parmi tous les groupes et dans toutes les régions, notamment dans les Rocheuses, le Sud-ouest et les anciens États confédérés ainsi que des États comme l’Illinois et le Kansas. Et parmi les répondants qui disent avoir des affinités avec le Tea Party, ceux qui sont en faveur d’une séparation forment en fait la majorité, à raison de 53 p. 100.
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À la lumière des données de ce sondage et de conversations éparses, le mécontentement semble généralisé, toucher tous les partis, être plutôt incohérent mais lourdement ressenti.
Il y a de quoi s’alarmer, car la situation risque de s’envenimer. Comme l’a montré Mark Beissinger, politologue de Princeton, le séparatisme peut se nourrir du mépris à l’égard des dirigeants politique et du statu quo, même lorsque les protestataires n’ont aucune idéologie en commun.
On ne peut pas dire que les États-Unis soient au bord de la rupture, et les faibles mouvements sécessionnistes dans une poignée d’États représentent aujourd’hui un mince pourcentage de ceux que Reuters a sondés. Mais un pays où 60 millions d’habitants se déclarent sincèrement mécontents – surtout si ce pays est de nature grincheuse – est un pays exposé au sophisme de tout démagogue ou qui nécessite un sérieux coup de barre réformiste.
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Martin Armstrong le dit :
« L’agitation civile risque de frapper les États-Unis plus tôt qu’on l’imagine. Cela va ranimer de vieilles blessures tant religieuses que raciales dans le pays. »
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L’avenir radieux que vous espériez s’est envolé en fumée à mesure que l’effondrement des taux d’intérêt a réduit vos épargnes à presque rien. Il n’est plus possible avec un revenu fixe de bien vivre tout en faisant des économies. Les personnes âgées sont obligées de retourner au travail et les idées dans lesquelles toute une génération a eu foi s’estompent à vue d’œil.
Ce ne sont donc plus les communistes et les dictateurs qui sont pris pour cibles mais bien tous les gouvernements. Et lorsque l’économie s’effondrera après 2015, la civilisation va s’en trouver déchirée à cause de politiciens qui s’accrochent au pouvoir par intérêt personnel, au détriment de la population.
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Cela ne saurait nous étonner car nous l’avons bien dit, il y a plus de deux ans, que l’endettement croissant des gouvernements est un facteur déterminant de chaos et d’agitation civile…
Les auteurs de l’étude ont voulu savoir si les résultats variaient en fonction de la fragmentation ethnique, de l’inflation, de la pénétration des média de masse et de la qualité des institutions gouvernementales. La réponse est non. Les résultats sont également constants du point de vue chronologique, soit pour l’entre-deux-guerres et l’après-guerre.
La variable indépendante la plus déstabilisante réside en tout premier lieu dans les niveaux élevés de l’endettement gouvernemental.
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