Cette semaine, on a appris que maintenant moins de 40% des chômeurs reçoivent des prestations d'assurance-emploi (A-E). Quoique le gouvernement ne met pas un sou dans la caisse d'A-E [[La caisse d'A-E est exclusivement alimentée par les cotisations des travailleurs et des employeurs
]], c'est lui qui détermine les conditions ouvrant droit à des prestations.

Au nom de ceux qui ont payé des cotisations d'A-E, mais qui n'ont pas eu droit à des prestations, il n'est pas inutile de faire un petit rappel historique.

De 1996 à 2007, la caisse d'A-E avait accumulé un surplus de $57 milliards. Le couple Jean Chrétien / Paul Martin a alors fait main basse sur cette caisse pour aider à balancer le budget du gouvernement d'alors. Les syndicats représentant les contributeurs à cette caisse on porté cette cause jusqu'en Cour Suprême. Cette Cour a endossé cet "emprunt" en arguant que le gouvernement avait la responsabilité de compenser d'éventuels déficits. S'il doit compenser les déficits, en contrepartie, il aurait le droit de s'approprier les surplus.

La Cour Suprême n'a aucunement tenu compte du fait que le gouvernement pouvait aussi combler des déficits en haussant les cotisations, ou en restreignant les droits d'accès à des prestations.

En 2010, suite à la crise financière de 2008, la caisse d'A-E s'est retrouvée en déficit de $15 milliards. Le gouvernement n'a alors ressenti alors aucune obligation morale d'assumer ce déficit. Il a plutôt haussé les cotisations, et restreint les droits d'accès à des prestations. Cela a effectivement produit les résultats attendus. Il est projeté qu'au 31 décembre prochain, le déficit cumulé aura fondu à $2 milliards.

Dès 2015, la caisse d'A-E recommencera à accumuler des surplus. Qu'adviendra-t-il de ces surplus, pensez-vous?

Pendant ce temps la, notre gouvernement s'indigne que des travailleurs doivent payér des cotisations syndicales, et s'applique à abolir la formule Rand.

Travailleurs, gentils travailleurs, je vous plumerai...