Le Mouvement laïque québécois (MLQ) veut en appeler devant la Cour suprême du Canada de la décision de permettre que la prière soit récitée en ouverture d'une séance de conseil municipal.
Le 27 mai dernier, la Cour d'appel du Québec écrivait que le fait de réciter une prière et la nature de la prière en question ne portaient pas atteinte à la neutralité religieuse de la Ville de Saguenay, celle qui était impliquée dans cette cause.
Le tribunal soutenait que la Ville n'imposait aucune vue religieuse à ses citoyens et que son action était à l'abri d'une telle influence.
En prenant connaissance du jugement, le maire de Saguenay, Jean Tremblay, avait invité les Québécois à se tenir debout pour conserver leurs valeurs et leurs traditions.
Présent à une commission parlementaire, vendredi à Québec, M. Tremblay a refusé de commenter devant les médias cette requête pour permission d'en appeler. Il a toutefois publié plus tard un bref communiqué, dans lequel il dit accueillir «avec surprise et déception» cette requête.
Le maire Tremblay a fait savoir qu'il ne formulera d'autres commentaires que lorsque la Cour suprême fera connaître sa décision d'accorder ou non l'autorisation d'en appeler du jugement de la Cour d'appel.
Pour expliquer son recours devant la Cour suprême, la présidente du Mouvement laïque québécois, Lucie Jobin, affirme que les municipalités ne devraient pas jouir de compétences en matière de religion. À son avis, le principe de neutralité religieuse doit guider les municipalités.
La demande en vue d'obtenir une permission d'en appeler a été déposée lundi dernier à la Cour suprême.
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