J’ai vu au cinéma Beaubien le film d’animation de 72 minutes « La mort n’existe pas » [1], scénarisé, réalisé et coproduit par Félix Dufour-Laperrière. Trop long et abscons, je lui ai préféré de beaucoup « L’homme qui plantait des arbres » [2], le chef-d’œuvre intemporel de Frédéric Back.
Plusieurs séquences, comme celle de l’attentat terroriste, montrée deux fois, font amateur. Quant à la musique, c’est du grand n’importe quoi. Les critiques d’ici se sont montrés indulgents avec ce film, à l’exception de Louis-Paul Rioux, chez Mediafilm : « Récit mince aux motifs redondants. » [3]
Mais je ne m’étendrai pas sur le sujet, car mon propos porte principalement sur les voix québécoises prêtées aux personnages animés, qui sont malheureusement médiocres, en raison de l’élocution et de la prononciation trop souvent bancales des acteurs-doubleurs. Ces prestations vocales ayant été réalisées en studio, ce ratage est impardonnable.
Quant au texte français, joualisé à moitié, il aurait pu être meilleur. En passant, le verbe « voir » ne donne pas « voirons » à la première personne du pluriel, futur simple (sauf intention).
Les producteurs ont investi beaucoup de temps, d’argent et de ressources dans l’animation proprement dite, mais ont négligé les voix, pourtant capitales dans ce genre de film. Comprenne qui pourra.
Frédéric Back n’a pas hésité à employer Philippe Noiret et Christopher Plummer (en anglais) pour la narration de « L’homme qui plantait des arbres » [4]. Ces voix inoubliables ont rehaussé la qualité de son opus.
Sylvio Le Blanc
[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/La_mort_n%27existe_pas
[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Homme_qui_plantait_des_arbres_(film)
[3] https://mediafilm.ca/films/2024/la-mort-n-existe-pas
[4] https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Homme_qui_plantait_des_arbres_(film)
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