L’écart des salaires entre anglophones et francophones au Québec présente un cas éloquent pour illustrer les privilèges et les gâteries dont les purelaines gratifient les Anglas ou plutôt, les vacheries rhodésiennes que les Anglais, à titre de maîtres de la colonie (ou province si vous préférez), font endurer aux purelaines.
Par exemple : les salaires des recteurs payés à même les taxes de tous les Québécois. Les universités anglophones paient 2 ou 3 fois plus cher leur recteur sous prétexte de « marché » (sic!). Marché de dupes, oui, où une minorité composant moins de 10 % de la population s’octroie des privilèges indus. Et ne laisse que des miettes à des humiliés si écrasés qu’ils s’accommodent de cette injustice flagrante, comme ils s’accommodent de bien d’autres choses, tellement ils sont humiliés, écrasés et qu’ils ont peur du maître au point d’agir en esclaves domestiqués. Comme inconscients du fait que c’est au plus grand détriment de leur peuple. Rendus sourds et aveugles à leur peuple; c’est le drame des colonies.
Depuis 1760, nos pères ont été dépossédés du gouvernement, du commerce et de l’industrie. Si bien qu’en 1840, les 2/3 de nos seigneuries étaient passées aux mains des Anglas. Mon grand-père et ses contemporains utilisaient l’expression « se faire tondre la laine sur le dos » pour décrire combien ils étaient traités en vaincus, en quantités négligeables, en petits, en enretards, en tout ce que vous voudrez de péjoratif par un maître qui les écrasait, les aliénait et les exploitait dans leur propre pays. Mais ils devaient endurer ou s’exiler. À l’époque, la moitié des Québécois se sont résolus à l’exil pour échapper aux politiques de paupérisation et d’exclusion créées par le maître anglais pour amener la famine chez les nôtres. Assez paradoxal dans un pays en construction qui manquait de bras et en importait à grands frais.
Au tournant du 20e siècle, les professeurs du Québec étaient payés de 4 à 8 fois plus cher dépendamment du fait qu’ils fussent anglophones ou francophones. Même chose chez les infirmières. Cela se passait avant la Révolution tranquille, avant les syndicats. Car les patrons, tous anglophones, achetaient tout simplement nos dirigeants (de complaisance) comme leurs homologues de l’Empire le faisaient pour leurs rois nègres en Afrique.
Madeleine Parent, une militante syndicale reconnue, affirme à propos des employées d’usine : « les plus exploitées étaient les Canadiennes françaises ».
Et plus on en apprend sur les conditions de travail des bûcherons et des mineurs, plus nos pires cauchemars s’avèrent, voire sont dépassés. Je n’invente rien; toutes ces données sont disponibles sur Internet. Les rapports officiels de l’Instruction publique, etc. y sont publiés et donc faciles à trouver.
La Commission Laurendeau-Dunton a prouvé et confirmé, malheureusement, toute l’injustice dans laquelle le système confédéral canadien a laissé macérer les Québécois.
C’est insensé. La gestion du Québec en colonie doit prendre fin.
Rien ne change-t-il donc jamais? Vous êtes pas tannés de mourir, bande de caves? a écrit sur un mur l’un de nos grands prophètes.
Poursuivons la Révolution tranquille : IL FAUT QUE ÇA CHANGE.
IL FAUT QUE ÇA CHANGE
Poursuivons la Révolution tranquille!
Les salaires des recteurs dans les universités du Québec en 2012
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
29 mars 2012En 1963, Lesage proposait à Pearson de construire un monument commémorant le centenaire de la confédération. Ça allait devenir le Grand Théâtre de Québec. Pour son inauguration en 1971, l'administration a demandé à Jordi Bonet de produire une œuvre. Celui-ci a demandé au poète Claude Péloquin de lui fournir le texte. Ils ont inscrit le texte « Vous êtes pas écœurés de mourir bande de caves ! C'est assez ! ». Ça a fait un beau scandale. Notez bien la différence de vocabulaire. C'était pas juste « tannés ».
Voir l'image : http://artengine.ca/matju/bande_de_caves.jpg