Microsaupoudrage : euphémisme pour remplir les poches des tinamis.
Quand le gouvernement du recul, gouvernement usé, fatigué et corrompu, parle de créer de la richesse, ce n’est qu’un euphémisme pour dire qu’il remplit les poches des tinamis, en fait, pour graisser les Anglais à la manière dont la politique est conduite au Canada depuis 1840. Souvenons-nous. « Tous les investissements seront faits pour les Anglais, rien pour les Québécois » (ma traduction), disait le gouverneur anglais de l’époque, lord Sydenham, comme l’ont remarqué nos historiens de l’Union les plus perspicaces.
C’est toujours la même politique. Sabotage de la Caisse de dépôt comme aux beaux jours de PET (Trudeau, pas la flatulence ) qui disait les Québécois tarés et tous égaux… en boisson. Rapatriement unilatéral de la Constitution. Coups de la Brink's. Crises indiennes fabriquées à point nommé. Subventions canadiennes consenties par dizaines de milliards à l’Ontario (dont 25 % proviennent du Québec). Fermeture du collège militaire de Saint-Jean pour s’assurer que le Québec n’obtienne pas sa part du budget militaire.
Voyez Harper qui tue l’industrie aéronautique québécoise (après avoir assisté, il y a quelques années, à la destruction des industries pharmaceutiques et pétrochimiques). Mais au moins, Harper, c’est un Anglais et on peut dire qu’il travaille pour les plus grands profits des siens. Charest, lui, collabore à cette idéologie génocidaire canadienne en traître (un vieux mot qu’on n’utilise plus aujourd’hui, mais qui décrit bien la réalité). Il passe sous le tapis le problème étudiant, il augmente la dette de dix milliards de dollars par année, il hausse les impôts des particuliers de 1000 $ par famille en nous mentant en pleine face qu’il ne les augmente pas puisqu’il l’avait annoncé auparavant. Et journalistes de complaisance de ne rien voir. Charest est un traître jovialiste en plus! Il nous chante que tout va très bien. Pour qui? Pour lui et ses tinamis?

En Estrie, le gouvernement Charest saupoudre 12 millions de dollars à l’éducation. L’Estrie compte 3 % d’anglophones. Pourtant, 8 de ces 12 millions vont aux écoles et université anglophones, 4 seulement au CEGEP francophone. Autrement dit, les deux tiers du saupoudrage vont aux tinamis. Ne vous demandez plus pourquoi, pendant que les petits Anglais de nos écoles jouissent d’un ordinateur personnel dernier cri chacun sous prétexte de projets pilotes, les petits francophones manquent de dictionnaires et même de grammaires.
Le problème, c’est que tout ce saupoudrage, cette belle générosité que Charest consent à ses tinamis, c’est à partir des taxes et impôts de la majorité québécoise, donc, à l’encontre et au détriment de notre peuple qui, pour ces tinamis, doit rester pauvre et si possible non instruit parce que plus facile à flouer.
Malgré tout, nous, Québécois, réussissons non seulement à survivre, mais à nous classer dans les premiers rangs des pays riches. Aux premiers rangs dans les affaires, les finances, le commerce, l’industrie, la technologie, l’informatique, dans les arts, dans les sports, dans les sciences. Imaginons un peu quand nous aurons en main tous nos argents, tous nos pouvoirs, et la liberté de les gérer en fonction de nos intérêts, dans nos traditions. Quand le Canada n’aura plus le loisir pervers de nous mettre du bois dans les roues et de nous siphonner à qui mieux mieux, nous pourrons enfin voir que nous sommes un peuple fort. Un grand peuple très fort.