Plusieurs groupes souverainistes s’indignent de la démarche du fédéral qui s’associe à la contestation de la loi 99. En réplique, ils proposent de lancer dès maintenant le processus pour que le Québec se dote de sa propre Constitution, ayant préséance sur la Constitution canadienne.
Ces groupes, réunis à l’invitation du Conseil de la souveraineté du Québec, ont rencontré la presse jeudi à Montréal pour marteler leur message au lendemain de l’adoption par l’Assemblée nationale d’une motion réaffirmant le droit des Québécois de décider eux-mêmes de leur avenir, avec une majorité de 50 % des voix plus une.
« Ainsi, 50 % des voix plus une ont permis en 1995 de maintenir le Québec dans la confédération canadienne, mais ce pourcentage serait insuffisant pour en sortir ? Le gouvernement canadien veut changer les règles du jeu, nous enfermer dans le Canada, nous, nos enfants, nos petits-enfants », s’est exclamé le président du Conseil de la souveraineté, Gilbert Paquette.
En intervenant ainsi aux côtés de ceux qui contestent la loi 99 adoptée sous le gouvernement de Lucien Bouchard, le gouvernement fédéral a peut-être permis de raviver la flamme souverainiste. « Certainement que ça nous donne un élan ! On nous titille, là, on réveille le chat qui dort ! Et ça nous permet de nous réunir », a déclaré Pierre Curzi, président du Nouveau Mouvement pour le Québec.
Enclencher le processus
Les groupes souverainistes proposent donc de mettre en marche dès maintenant le processus par lequel les Québécois se doteraient de leur propre constitution, soit définir les valeurs communes, la place du français et d’autres clauses. Cette constitution québécoise aurait préséance sur la Constitution canadienne, selon eux.
« Les moyens d’écrire une constitution, il y en a plusieurs. Depuis 1982, on est une nation sans constitution. Ce que ça fait [l’intervention fédérale], ça nous donne l’élan pour dire “faisons-le maintenant” », a résumé M. Curzi, un ancien député péquiste.
Chacun des groupes membres tiendra des activités de mobilisation, au cours des prochains mois, et tous les citoyens sont invités à y participer. Des rencontres régionales seront tenues et un congrès indépendantiste est aussi prévu en mars.
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