MONTRÉAL – La ministre du Patrimoine Mélanie Joly, vertement critiquée de toute part depuis l’annonce la semaine dernière d’une entente de 500 millions $ avec Netflix, a rencontré l’Union des artistes (UDA) mardi matin pour défendre son pacte avec le géant américain.
Questionnée à savoir si l’UDA avait été convaincue par ses explications sur l’absence de taxation du service de diffusion en ligne Netflix, la ministre Joly a balayé la question du revers de la main
«L’enjeu n’est pas là, a-t-elle répondu en mêlée de presse après la rencontre. L’enjeu, c’est comment on peut travailler ensemble pour se doter d’outils pour protéger notre culture sur l’internet. C’est là-dessus qu’on va travailler ensemble.»
Elle estime que la rencontre, somme toute, s’est bien passée. «On a été capable d’avoir une bonne discussion, a dit Mme Joly. J’ai entendu les inquiétudes, je les comprends. En même temps, on s’est doté d’un bon plan de match pour protéger notre secteur.»
La semaine dernière, il a été annoncé que le service Netflix ne serait pas taxé au Canada, et qu’en échange, l’entreprise américaine investirait 500 millions $ dans les cinq prochaines années pour du contenu canadien. Cette annonce a fait fortement réagir différents milieux dans la province et au pays.
«Je n’ai pas négocié de congé fiscal avec Netflix, a indiqué Mélanie Joly. Je n’ai pas négocié quelconque forme d’interventionnisme; je n’ai pas dit que je ne ferais aucune loi pour protéger les géants du web. Ça ne fait pas partie de l’entente.»
La ministre assure qu’elle travaille avec les acteurs du milieu sur un plan de transition et de réforme pour «protéger notre culture à l’ère du web».