Depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, certains analystes politiques passent au peigne fin les effets que la politique impérialiste du président américain pourraient susciter sur l’option souverainiste du Québec et, par ricochet, sur la pertinence ou non de tenir un référendum dès le premier mandat du Parti québécois (PQ) advenant son élection en 2026.
D’entrée de jeu, en 2026 se tiennent aux États-Unis les élections de mi-mandat ce qui, à toutes fins pratiques, marque le début de la fin pour le gouvernement trumpiste, et un début de mandat pour un éventuel gouvernement péquiste. D’ici là, le Québec doit se montrer solidaire du ROC face à une éventuelle imposition de tarifs sur les exportations provenant du Canada.
Par ailleurs, peu importe les fantasmes les plus saugrenus de Donald Trump à l’égard de l’annexion du Canada comme 51ième État des USA, le Québec incarne et incarnera toujours une société distincte par sa langue et sa culture à l’intérieur du Canada. Et de ce fait, les Québécois seront toujours légitimés de se prononcer sur sa destinée en tant que nation indépendante. À cet effet, lors d’une récente rencontre avec son caucus, le chef péquiste affirmait que sa formation peut s’occuper d’enjeux «très pratico-pratiques» telles des solutions pour la sécurité à la frontière et tabler sur son projet d’indépendance simultanément. Pour employer une image sans équivoque, il est toujours possible de mâcher de la gomme tout en marchant.
En résumé, Paul Saint-Pierre Plamondon (PSPP) s’est engagé à tenir un référendum sur la souveraineté du Québec dans un premier mandat ce qui placerait l’échéance en 2030 soit au moment où Donald Trump ne sera plus en fonction. Entre temps, face aux commentaires électoralistes provenant de François Legault et de Marc Tanguay sur la pertinence de l’«ingérence» de la démarche du PQ vers l’indépendance du Québec dans un contexte où l’avenir économique du Canada est menacé, PSPP a tout avantage à s’en tenir éloigné tout en se montrant déterminé à respecter ses engagements envers les Québécois à l’égard de son échéancier menant à un référendum sur l’indépendance du Québec.
Henri Marineau, Québec
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3 commentaires
Henri Marineau Répondre
27 janvier 2025Votre poème monsieur Champoux
Trouve son écho jusque chez nous
François Champoux Répondre
27 janvier 202527 janvier 2025
Bonjour M. Marineau,
Merci de votre analyse politique.
Quand j’écoute les analyses politiques de tout un chacun, je me demande où ça va-t-il vraiment nous mener. Je ferme la radio, la télévision et mon application Internet, et je vaque à mes obligations. Je traverse la rivière lorsque j’y suis rendu sur le pont à cette fin et je nettoie mon linge que j’ai sali. Je prépare mon repas, je mange, je bois, je fais ma toilette, et je recommence. Comme la planète, je ne cesse de tourner en rond avec ces analyses des connaisseurs heureux.
Le courant de la rivière,
C’est comme le vent dans les airs
Nulle puissance ne peut l’arrêter comme ça
Sauf cette puissance même là.
On a tellement cru à ces dieux
Que désormais ni Dieu ni rien ne peut
Nous prédire l’avenir et son paradis
à n’en plus finir, pour l’infini
Le paradis, c’est drôle, je n’y crois pas
Ou plutôt oui, je l’ai trouvé chez moi
Les amants du pouvoir me font des accroires
qui deviennent rien que de la foire
Il y a mieux à faire que d’écouter
ces marchands de bonheur affamés
de gloire et d’auréoles
qui n’en font que des folles
Il faut dire NON merci à ces ambitieux
qui trop souvent se prennent pour des dieux
qui aiment leur image dans la rivière
Et qui oublie toujours son éphémère.
Envoyez-les paître, M. Marineau
Vos spécialistes du futur, vos oiseaux
de malheur et de vos paradis perdus
Laissez-les vomir leur fiel de vendus
Attachez-vous à votre bonheur simple
il sera plus solide que leurs rêves et leurs plaintes
Aimer votre lieu et votre être et les miens
et continuer bravement votre chemin
Les prédictions, c’est comme le vent dans les airs
comme le courant de la rivière
ça passe et rien ne reste que les dégâts
qu’il faut réparer encore une fois.
N’avons-nous pas assez cru ces prêches
de ces églises, religions et sectes
N’avons-nous pas appris de leurs mensonges
N’avons-nous pas assez été traités de ronces
C’est assez, n’écoutons plus les dieux
ces faux jetons des arènes de glorieux
toujours en recherche de proies à dévorer
innocentes victimes qui oublient de s’aimer d’abord
avant d’aimer l’autre qui se prend pour de l’or.
Du toc
François Champoux, Trois-Rivières
Jean-Claude Pomerleau Répondre
26 janvier 2025Dans le cours de notre histoires les menaces venues du Sud ont servi notre cause (1774-1867): La reconnaisance de notre statut de nation.
La Constitution de 1982 se fonde sur la négation de notre statut de nation et vise à nous réduire à l'échelle d'un groupe ethnique.
En quoi et à quelles condition cette nouvelle menace (51 e État) pourrair servir notre cause ?
Une lecture géopolitique de la question nationale :
( j'apparait à 1 h 59 m 50 s)
https://nomos-tv.com/emissions/culture-et-societe-en-direct-220