Congrès de refondation du Parti québécois

Martine Ouellet avait donc raison!

Le PQ peut-il renaître de ses cendres?

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Tribune libre

 


À combien d’occasions, au cours de notre vie d’adulte, ne nous sommes pas souvenus de certaines idées véhiculées par notre père ou notre mère au temps de notre jeunesse, et nous dire intérieurement qu’ils avaient don raison!


Eh bien, à l’occasion du congrès de refondation du Parti Québécois, et le chef intérimaire du PQ Pascal Bérubé, et le chef du Bloc Québécois Yves-François Blanchet ont remis sur les rails la stratégie de l’ex-députée Martine Ouellet, celle-là même qui prônait la mise en évidence de l’indépendance en avant-plan et qui fut rabrouée à deux reprises lors de courses à la chefferie du PQ.


Et pourtant, les militants du PQ réunis en congrès de refondation du parti n’ont pas découvert la « trouvaille du siècle » puisque l’indépendance du Québec est inscrite noir sur blanc dans le Règlement numéro un du parti … Comme quoi Martine Ouellet avait don raison tout au moins sur le fond de sa pensée!


 


Le PQ peut-il renaître de ses cendres?



Fondé en 1968, la Parti québécois a atteint aujourd’hui l’âge vénérable de 51 ans. Dans ces circonstances, je ne peux m’empêcher de me remémorer la réflexion suivante de René Lévesque :


« Pour moi, tout parti politique n’est au fond qu’un mal nécessaire, un de ces instruments dont une société démocratique a besoin lorsque vient le moment de déléguer à des élus la responsabilité de ses intérêts collectifs. Mais les partis appelés à durer vieillissent généralement assez mal. Ils ont tendance à se transformer en églises laïques, hors desquelles point de salut, et peuvent se montrer franchement insupportables. À la longue, les idées se sclérosent, et c’est l’opportunisme politicien qui les remplace. Tout parti naissant devrait à mon avis inscrire dans ses statuts une clause prévoyant qu’il disparaîtra au bout d’un certain temps. Une génération ? Guère davantage, ou sinon, peu importe les chirurgies plastiques qui prétendent lui refaire une beauté, ce ne sera plus un jour qu’une vieillerie encombrant le paysage politique et empêchant l’avenir de percer. »

Au cours des cinquante dernières années, le PQ a voyagé au rythme des stratégies souvent contestables des chefs qui se sont succédé. Par deux fois, le référendum sur l’accession du Québec à son indépendance lui a échappé. Aujourd’hui, à la suite d’une défaite sans précédent lors du dernier scrutin, il entreprend une refondation.

Le PQ peut-il renaître de ses cendres ou est-il devenu « une vieillerie encombrant le paysage politique »?... Je ne connais pas la réponse, mais ce dont je suis sûr, c’est que le chemin de la « résurrection », s’il existe, risque d’être parsemé d’embûches!


Henri Marineau, Québec   


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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