Pour les Anglo-Canadiens, rien n’est plus angoissant que de constater que, dans la présente élection fédérale, ils doivent choisir entre un Sikh, une Afro-Américaine, deux Québécois et un seul Canadien anglais.
Quant à eux, les indépendantistes québécois ont eu la désagréable surprise d’apprendre de la bouche même du chef du Bloc Québécois qu’il avait non seulement laissé tomber définitivement le projet indépendantiste dans le but de se faire élire à répétition, mais qu’en plus, il cherchait à se faire applaudir des défenseurs de la rectitude politique en se déclarant ouvert à n’importe quel niveau d’immigration massive; tout ça alors que tout le monde sait qu’il s’agit de la chose la plus susceptible de détruire le peuple québécois.
Si les deux ¨peuples fondateurs¨ (et ennemis) du Canada ressentent présentement le même vague à l’âme, c’est parce que leur monde et leurs peuples sont (apparemment) en train de sombrer sans rémission. Notons ici que c’est tout l’Occident – et seulement l’Occident – qui fait présentement face à un effondrement rapide de sa civilisation; un effondrement qui se concrétisera d’ici vingt ou trente ans quand de nombreux peuples occidentaux seront devenus minoritaires dans leurs propres patries. En Chine, en Inde, dans les pays musulmans, en Amérique latine et même en Russie, personne, notons-le, ne travaille présentement à détruire sa patrie.
Depuis les années cinquante, l’Occident a tellement dégénéré et est devenu si décadent que, partout, ses leaders sont devenus la risée du reste du monde. Les États-Unis actuels sont dirigés par un vieillard complètement sénile, la France par un Emmanuel Macron complètement dépassé par les événements et le Canada, par un premier ministre dont on a dit avec raison qu’il avait la profondeur intellectuelle d’une flaque d’eau.
La décadence dont on parle ici est tout à fait classique et se manifeste dans tous les domaines; ce qui n’a pas échappé aux chefs de la Chine, de la Russie et du monde musulman qui savent désormais que l’Occident n’aura jamais le cran de défendre ses alliés ou même ses propres citoyens qui sont éparpillés sur les cinq continents. On l’a bien vu lors de la pitoyable fuite de soldats occidentaux surarmés en Afghanistan devant l’irrésistible et très calme avance de guérilleros déguenillés. Contrairement à ces derniers, qui sont des hommes extraordinairement courageux, les soldats américains avaient tellement peur qu’ils se sont sauvés avant même d’avoir évacué les civils américains qui étaient encore présents dans le pays !?!
Depuis l’époque de James Dean, nos baby-boomers ont profité à plein de leur ¨sex and drugs and rock and roll¨. Or, il est désormais venu le temps d’en payer la facture… Ce qu’on a vécu depuis la Deuxième Guerre mondiale n’était pas du progrès, mais de la décadence!
Ce qui nous ramène à notre petit patelin canadien qui, dans le reste du monde, passe pour un pays de couillons qui accepte, non seulement de se suicider comme peuple, mais qui, en plus, fait tout ce qu’il peut pour accélérer la destruction de tout ce que ses ancêtres ont bâti.
Si le Canada a survécu jusqu’à nos jours, c’est uniquement parce que, pendant deux siècles environ (1760-1970), les surplus de population de l’Europe se sont déversés d’est en ouest sur un pays constitué d’une longue bande de territoires disparates qui s’étend sur 5000 km de long et seulement 300 kilomètres de large (c’est là que vit 90% de la population canadienne). C’est ce rouleau compresseur européen, qui se dirigeait d’est en ouest, qui a permis aux Canadiens anglais de garder le contrôle sur le Québec français et sur le reste du Canada en les noyant d’immigrants facilement anglicisables. C’est l’époque où le Canada s’est donné une idéologie prêchant ¨l’unité dans la diversité¨. (Curieusement, à l’époque de la Covid-19, nos leaders d’opinion cherchent tous à homogénéiser le pays en usant de répression pour forcer tous les Canadiens et tous les Québécois à se faire vacciner. La diversité leur semble également condamnable quand ils cherchent à tous nous imposer les diktats de la rectitude politique.)
La chose à retenir ici, c’est que, depuis les années soixante-dix, le séculaire mouvement migratoire d’origine européenne a été remplacé par d’autres venus des autres continents et qui sont composés de gens ayant des cultures, des religions, des valeurs, des langues et des mentalités qui, souvent, n’ont rien à voir avec celles de l’Occident. La fin de la ¨dérive vers l’Ouest¨ de la population d’origine européenne, tant aux États-Unis qu’au Canada, est responsable de l’émergence de populations de plus en plus distinctes dans les différentes régions naturelles de l’Amérique du Nord. Autrement dit, de nos jours, la géographie du continent a fini par prendre le dessus sur l’histoire. Pour donner un exemple frappant, le Nord-Est des États-Unis et les Maritimes canadiennes demeurent massivement européens alors qu’en Californie par exemple, 80% des bébés sont désormais d’origine latino ou asiatique. Et ce phénomène de remplacement ne cesse de s’amplifier.
Dans le cas canadien, cela veut dire que les collabos du Bloc Québécois pourront faire tout ce qu’ils voudront pour faire fonctionner le Canada fédéral – je m’attends même à ce qu’ils se mettent un jour à faire une apologie exaltée du fédéralisme - cela n’empêchera pas le continent de se disloquer. L’actuel fractionnement politique du Canada fédéral en cinq partis différents est un symptôme de ce phénomène géopolitique. Voilà pourquoi le Bloc devrait commencer à ¨défendre les intérêts du Québec¨ en faisant une promotion agressive de l'indépendance.
Évidemment, tout ce que je viens de dire ne tient pas compte du fait que l’interminable crise d’origine environnementale qui commence va brutalement mettre un terme à la décadence du monde occidental et l’obliger à réagir NORMALEMENT à chaque fois qu’une nouvelle catastrophe lui tombera dessus. Quand cela se sera produit, on ne se fera plus dire que de penser et d’agir comme l’ont fait tous nos ancêtres depuis 100,000 ans, c’est de penser et d’agir comme des salauds…
Merci de répandre largement cet article sur l’Internet.
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