Profitant dans son petit jardin des chauds rayons du soleil en cette fin d'avril, son chat ronronnant à ses côtés, Ed Lewson n'incarne pas exactement l'image d'un révolutionnaire. Ce sont pourtant des gens comme lui qui pourraient provoquer un tournant historique en soutenant l'indépendance de l'Ecosse lors du référendum organisé le 18 septembre. « Il y a cinq mois, j'aurais voté “non”. Mais aujourd'hui, je penche très fortement vers le “oui”. De façon presque certaine, je crois que je vais choisir l'indépendance. »
Qu'est-ce qui a persuadé ce géomètre de 59 ans, vivant dans un pavillon du village d'Alyth, dans l'est de l'Ecosse, de changer d'avis ? « Je ne veux pas que les Anglais me disent ce qu'il faut faire. »
Voilà tout le nœud du débat écossais. Depuis quelques mois, le soutien à l'indépendance progresse. S'il demeure minoritaire, il oscille désormais entre 42 % et 48 %, selon les derniers sondages, soit environ dix points de plus qu'avant l'hiver. Une victoire des indépendantistes est désormais une très sérieuse possibilité.
DISCOURS D'OSBORNE AUX ACCENTS MENAÇANTS
Paradoxalement, le principal facteur qui explique cette progression a été l'intervention du gouvernement britannique, qui a cru bon de souligner les dangers de couper les ponts. George Osborne, le chancelier de l'Echiquier, est venu prononcer un discours aux accents menaçants : pas question de partager la livre sterling avec une Ecosse indépendante, contrairement à ce que souhaitent les indépendantistes. David Cameron, le premier min...
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