La députée indépendante Catherine Fournier, qui a claqué la porte du Parti québécois (PQ) lundi dernier, croit que les Québécois ont «tourné la page» et que son ancienne formation politique est vouée à disparaître.
«Depuis le 1er octobre [date des dernières élections], je fais le constat que les Québécois ont tourné la page sur le Parti québécois. Ils n’ont pas tourné la page sur l’idée de souveraineté, qui continue de faire rêver et de susciter de l’espoir», a-t-elle soutenu à l’émission Dutrizac de 6 à 9 sur QUB radio.
Le PQ est-il appelé à disparaître? «Possiblement», a répondu la députée de Marie-Victorin, qui ne croit plus que l’avenir du mouvement souverainiste passe par le PQ.
«La réalité est que le Parti québécois est en descente inexorable depuis 25 ans», a affirmé la députée en entrevue avec Benoît Dutrizac. Selon elle, le PQ suscite un blocage auprès des jeunes, «qui ne se reconnaissent pas dans ce parti-là».
«Je crois qu’il faut le rassemblement des forces souverainistes à l’extérieur du Parti québécois», a-t-elle expliqué, assurant toutefois ne pas travailler à la fondation d’un nouveau parti souverainiste.
Réfractaire aux changements
Mme Fournier a également reproché à son ancienne formation politique d’être réfractaire aux changements. «La machine nous a prouvé qu’elle était très réfractaire au changement dans les dernières années.»
«Quand on vote sur des propositions qui apporteraient de gros changements au Parti québécois, les votes, ils ne passent pas, a-t-elle illustré. Il y a eu plusieurs tentatives de renouvellement au fil des années et ces tentatives-là ont échoué.»