Une des retombées de l’immigration au Québec est la transformation du joual traditionnel en un joual « amélioré » désormais envahi par le créole et l’arabe.
Dans La Presse d’hier, des linguistes et des jeunes Montréalais issus de l’immigration témoignaient au sujet du néo-joual parlé aussi par nombre de jeunes Québécois de souche pour qui le multiculturalisme est la nouvelle religion.
Alors que le franglais représentait le nouveau « progrès » où les jeunes se font un devoir de parler avec des phrases où se télescopent l’anglais et le français, ce phénomène linguistique risque de s’imposer chez les jeunes qui en font un repère identitaire.
Français malade
Car l’on n’arrête pas le progress. Les nouvelles générations considèrent déjà qu’ils enrichissent ainsi la langue. Et en cela, ils trouveront des linguistes qui leur serviront de caution. De la même façon que plusieurs dans le passé qui ont glorifié le joual, cette maladie endémique du français.
La ghettoïsation de la langue s’affirmera donc à Montréal avec le créole et l’arabe vernaculaire ajoutant ainsi la dimension multiculturelle chère à nos premiers ministres Couillard et Trudeau.
Des Montréalais « de souche » s’en accommodent déjà — doit-on s’étonner ? – et il faudra un autre dictionnaire — il viendra — pour déchiffrer la langue dans un avenir loin d’être lointain.
Ghettoïsation
Nos dirigeants écartent du revers de la main les retombées négatives de pareille ghettoïsation inextricablement liée au multiculturalisme où chacun revendique et impose sa distinction.
Selon La Presse, voici un échantillon de cette langue de demain : « J’allais chill avec un patnè, mais il a rancé sur moi. Wallaw. J’étais sezi... vag sur lui. » Traduction approximative : « J’allais passer du temps avec un gars, mais il m’a laissée tomber au dernier moment. Je te jure, j’étais choquée.. je m’en fous de lui. »
Vive l’avenir du joual québécois de la diversité et de l’ouverture !