François Legault veut-il vraiment sauver le français ?

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La rengaine de l’économie pour cacher la pleutrerie ?

François Legault est clair : il ne veut pas être le premier ministre qui aura assisté sans rien faire à la régression du français au Québec. Il sait que la situation est dramatique, il voit notre langue régresser à grande vitesse à Montréal. Il voit fondre le poids de la majorité historique francophone. Il sait que, bientôt, il sera trop tard, et que s’il ne fait rien, il n’aura finalement été que l’embaumeur du Québec, pire, son fossoyeur, lui qui voulait être considéré comme son défenseur. 


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Donc, il veut agir et se veut ouvert à toutes les idées. Faut-il se réjouir ?


Paroles


Non.


Car, comme le dit la chanson, j’entends de sa part des paroles, des paroles, des paroles, et je me dis, tristement, que ce ne sont que des mots.


Car les grandes mesures structurantes qui pourraient peut-être renverser la tendance à la baisse du français ne sont même pas envisagées par le premier ministre, qui convient maintenant que sa loi 96 sera insuffisante pour renverser la tendance.


Toutes les suggestions sont bonnes, dit-il.


Sauf le cégep français. C’est non.


Sauf la baisse des seuils d’immigration. C’est non aussi. 


Sauf l’indépendance. Elle n’est même pas à l’horizon.


On dirait un manchot s’agitant ses pas-de-bras – qu’il aurait lui-même coupés.



  • Écoutez la rencontre Bock-Côté - Martineau avec Mathieu Bock-Côté, chroniqueur blogueur au Journal de Montréal et Journal de Québec sur QUB radio:



Trudeau


Jean-François Roberge, quant à lui, en appelle à un réveil national et veut que chaque Québécois se transforme en militant linguistique. J’hésite entre rire et hurler. Le gouvernement se décharge de ses responsabilités et culpabilise les Québécois, les faisant sentir coupables de ne pas faire le travail à sa place.


C’est fort.


Alors on en revient au legs de François Legault.


Il serait triste qu’un homme devenu, depuis quatre ans, plus qu’un premier ministre, mais un chef national, finisse dans les livres d’histoire, à la manière d’un Robert Bourassa peint en bleu pâle, incapable de résister au travail destructeur des Trudeau père et fils.