SALABERRY-DE-VALLEYFIELD | Un citoyen de la Montérégie abasourdi de constater que le modèle de son fusil était inscrit en anglais sur son nouveau certificat d’immatriculation fourni par le gouvernement a porté plainte au ministère de la Sécurité publique.
« C’est simple pourtant d’écrire le modèle en français et ça envoie le mauvais message que le gouvernement ne fait pas d’efforts pour protéger le français », clame Guy Fouert, 69 ans.
Tout comme des milliers de chasseurs au Québec, le résident de Salaberry-de-Valleyfield a fait les démarches pendant la dernière année pour faire enregistrer son fusil auprès du Service d’immatriculation des armes à feu du Québec.
« Side by side »
Sur le petit bout de papier envoyé par le ministère après des mois de démarches, on peut lire que le modèle de son arme est « Side by side », soit le qualificatif en anglais pour désigner une arme à double canon.
Il s’agit d’un vieux fusil rapporté d’Europe par M. Fouert en 1965. Il le sort trois ou quatre fois par année pour la chasse.
On peut aussi lire sur l’immatriculation le terme « GA », diminutif de gauge, soit calibre en anglais.
Plainte
« Vos commentaires ont été acheminés à notre Direction des communications afin que nos linguistes en prennent connaissance et apportent les modifications jugées appropriées, le cas échéant », lui a répondu une chef de la Direction générale des affaires ministérielles au ministère de la Sécurité publique.
M. Fouert affirme avoir aussi fait parvenir une plainte à l’Office de la langue française qui n’a pas eu de suites pour le moment.
Les chasseurs peuvent continuer d’enregistrer leurs fusils et carabines après la date butoir du 29 janvier. Les retardataires s’exposent toutefois à des sanctions s’ils sont interceptés par un agent de la paix avant l’immatriculation de leurs armes à feu.
► On estime qu’il y a 1,6 million d’armes en circulation au Québec.