Les autorités n'avaient toujours pas été en mesure, samedi soir, de mettre un terme au déversement d'hydrocarbures dans le fleuve Saint-Laurent, qui émane du remorqueur qui a coulé vendredi après-midi dans le port de Trois-Rivières.
Les spécialistes des différentes agences gouvernementales mobilisées travaillent jour et nuit sur les lieux de l'incident, afin de s'assurer que le diesel demeure confiné à l'intérieur des estacades installées pour pouvoir récupérer les polluants.
La Garde côtière a pris en charge les opérations d'intervention environnementale sur place, alors que le propriétaire du navire dit ne «pas avoir les moyens financiers pour mener les travaux», a confirmé Michel Plamondon, porte-parole de la Garde côtière.
Samedi soir, les plongeurs de l'organisme fédéral ont effectué différentes vérifications à proximité du bateau, afin de déterminer la meilleure méthode à adopter pour colmater la brèche.
Il s'agit de la toute première étape de la mise en branle de l'opération de renflouage du navire Shaulk Determination, qui appartient à une entreprise privée.
Urgence-Environnement, de son côté, met tout en oeuvre pour contenir les 22 tonnes de carburant qui s'échappent du bateau.
Un bateau-remorqueur avait été dépêché sur les lieux pour qu'une équipe de trois personnes puisse installer des estacades qui serviront à contenir le diesel qui pollue l'eau du fleuve. Toutefois, ces estacades ne peuvent tout retenir de la fuite.
«Une partie de l'huile est contenue dans les estacades, mais il y a quand même un peu d'huile qui peut être visible autour», explique Réjean Lapointe, d'Urgence-Environnement.
Une entreprise privée devait aussi débuter le pompage du diesel samedi, a confirmé M. Lapointe. Aucune contamination de sources d'eau ou de sites de pêche n'a été relevée jusqu'ici par Urgence-Environnement.
La Garde côtière, Transports Canada et le ministère québécois de l'Environnement vont poursuivre leur travail pendant plusieurs jours. Comme le navire a sombré, d'autres produits se retrouvent dans l'eau, dont de l'huile à moteur.
Ce déploiement d'importance en pleine période des Fêtes s'accompagnera d'une facture salée pour le propriétaire du navire impliqué dans cet incident environnemental, a soutenu Yves Lahaie, du ministère de l'Environnement.
«Le propriétaire du bateau est responsable de la contamination, donc il devra assumer les frais qui vont avec l'opération. Il va devoir assumer les coûts humains et ceux associés à la récupération du carburant. Le coût va grandement dépendre de la durée de l'opération», a-t-il indiqué lors d'un entretien avec La Presse Canadienne.
Au moment de l'incident, personne n'était à bord du bateau amarré dans la section 1 du port depuis plusieurs semaines.
Le ministère de l'Environnement enquête toujours sur la cause du naufrage et du déversement. Transports Canada a mené plusieurs expertises et devrait dévoiler ses conclusions prochainement.
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