Politique québécoise

L’inclusion, talon d’Achille du PQ?

Jean Boulet, Robin des Bois des usagers du transport en commun

Tribune libre

Le débat sur l’inclusion entre le Parti québécois (PQ) et Québec solidaire (QS) est officiellement lancé. Dans cette foulée, lors du 18e congrès de QS tenu les 8 et 9 novembre au Centre des congrès de Québec, le nouveau tandem Ghazal-Zanetti a lancé une charge à fond de train contre le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, l’accusant de vouloir bâtir un camp du Oui qui divise.

À cet effet, tel que mentionné sur le site officiel du PQ, le Parti québécois (PQ) voit l'inclusion comme un concept complexe qui doit s'articuler avec d'autres priorités, notamment la protection et la valorisation du français et une politique d'immigration contrôlée. La position du PQ met l'accent sur la capacité d'intégration du Québec et sa préservation culturelle, ce qui l'amène à prôner des seuils d'immigration moins élevés. Pour le parti, l'inclusion doit s'inscrire dans un cadre où la langue française est centrale, et les cours de francisation pour les nouveaux arrivants doivent être obligatoires.

Or du point de vue de la co-porte-parole de QS, Ruba Ghazal, «Quand j’entends le Parti Québécois aujourd’hui, je cherche cette volonté d’inclusion qui était portée par Gérald Godin, Camille Laurin, René Lévesque, a-t-elle dénoncé. Cette volonté d’accueillir les gens qui viennent d’ailleurs, je ne la vois pas au Parti Québécois. J’entends Paul St-Pierre Plamondon parler d’immigration et je le vois se bâtir un camp du Oui qui exclut.» En termes clairs, Ruba Ghazal attaque de plein front les positions identitaires du PQ pour les opposer à l’indépendance inclusive de QS.

Un thème, deux visions qui s’affrontent. Nous sommes en présence d’une parodie de David contre Goliath. De ce fait, sur quelle facette de l’inclusion les Québécois se positionneront-ils? Sur celle de QS portant sur une inclusion inconditionnelle ou sur celle du PQ davantage identitaire? Enfin face à un débat aussi délicat et crucial, le thème de l’inclusion risque-t-il de devenir le talon d’Achille du PQ? Une question à laquelle seule la volonté populaire donnera sa réponse d’ici le scrutin d’octobre 2026.

Jean Boulet, Robin des Bois des usagers du transport en commun

Devant le blocage des négociations entre la Société de transport de Monréal (STM) et ses employés syndiqués, le ministre du Travail, Jean Boulet, songe à devancer l’application de la loi 14 dite Loi visant à considérer davantage les besoins de la population en cas de grève ou de lockout, prévue le 30 novembre en présentant un projet de loi qui donnerait au ministre le pouvoir de confier la résolution d’un conflit de travail à un arbitre, et cela pour autant que le ministre obtienne l’appui unanime des partis d’oppositions. Or au moment d’écrire cette lettre, QS a manifesté son intention de voter contre le projet de loi.

Depuis la présentation du projet de loi 3 visant à augmenter la transparence et la démocratie syndicale en proposant notamment d'obliger les représentants syndicaux à plus de divulgation financière et à diviser les cotisations en « principales » et « facultatives », le ministre du Travail clame sur tous les toits que de telles mesures ne sont pas dirigées contre les syndicats mais plutôt pour protéger les syndiqués.

Or de toute évidence, le conflit actuel entre la STM et les syndicats affecte de facto les utilisateurs du transport en commun qui, pour plusieurs, dépendent des autobus et du métro pour vaquer à leurs occupations quotidiennes et font partie, de surcroît, d’une clientèle économiquement vulnérable.

Par ailleurs, plus le laps de temps sans transport en commun s’allonge, plus le Robin des Bois des usagers du transport en commun augmente ses appuis auprès de la population. Nous acheminons-nous encore vers l’adoption d’une loi sous bâillon? Une saga à suivre…


Henri Marineau, Québec





 



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